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Session annuelle du PNDES : Performances et défis à l’ordre du jour

LEFASO.NET | Par Nicole Ouédraogo

Publié le lundi 29 avril 2019 à 17h00min

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Session annuelle du PNDES : Performances et défis à l’ordre du jour

Valider le bilan de mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) au titre de l’année 2018, définir les orientations pour la période 2019-2021. C’est ce qui justifie la rencontre de ce lundi 29 avril 2019, initiée par le Comité technique national du PNDES. Cette pré-revue s’inscrit dans le cadre du processus de suivi du référentiel de développement du Burkina pour la période 2016-2020.

Que retenir du cadre d’orientation de développement économique et social du Burkina Faso au titre de l’année 2018 ? Adopté en juin 2016, le PNDES, selon le président du Comité technique national, Bamory Ouattara, par ailleurs secrétaire général du Premier ministère, se met en œuvre dans un contexte sécuritaire très difficile et un front social agité par des revendications salariales particulièrement nombreuses.

Toutefois, dit-il, les performances enregistrées en 2018 au plan économique et en matière de conduite des politiques publiques sont appréciables. C’est le cas du taux de croissance du PIB réel qui s’évalue à 6,6%, en amélioration de 0,3 points de pourcentage par rapport à son niveau de 2017. « Cela signifie que la reprise de l’activité économique amorcée depuis 2016 se poursuit », a-t-il noté , soulignant que cette croissance a été imprimée par le regain d’activités dans le secteur primaire qui a su tirer profit de la bonne campagne agricole 2018-2019 ainsi que par le dynamisme des secteurs secondaire et tertiaire.

17 861 499 actes de soins gratuits

Au titre de l’axe 1 du PNDES qui consacre la réforme des institutions et la modernisation de l’administration , les principaux résultats obtenus, selon Bamory Ouattara, ont concerné le renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité, à travers l’augmentation des effectifs et des moyens des différentes forces permettant d’améliorer considérablement la densité en personnel de sécurité ainsi que le maillage du territoire en services de sécurité opérationnels.

A cela, s’ajoutent l’amélioration du service de la justice avec son renforcement en personnel judiciaire, en auxiliaires de justice ainsi qu’en spécialistes des droits humains et le renforcement de son accessibilité financière aux personnes vulnérables, notamment les femmes.

Concernant l’axe 2, à savoir le développement du capital humain, l’on retiendra que la poursuite de la politique de gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans a permis de lever la barrière économique de l’accès aux soins de qualité en offrant au total 17 861 499 actes de soins gratuits à des patients concernés par cette politique pour un coût global de 31,7 milliards de FCFA.

En matière d’éducation, les efforts d’amélioration de l’offre et de la qualité de l’enseignement ont permis la réalisation d’infrastructures dans tous les ordres d’enseignement et la facilitation des conditions d’apprentissage matérialisées, notamment par l’amélioration de l’accès des élèves et des apprenants aux bourses et à la cantine scolaire.

Quant à l’axe 3, à savoir la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et les emplois, le comité technique relève des acquis majeurs comme l’amélioration du taux de couverture céréalier (imputable au rebond de la production céréalière de 27,5%), l’accroissement continue de la quantité produite de poisson, l’amélioration du taux de couverture des besoins alimentaires du cheptel. A cela, s’ajoutent le désenclavement interne et externe du pays avec un accroissement significatif de la proportion de pistes rurales aménagées, les aménagements de voiries urbaines, le bitumage de nouvelles routes ainsi que la poursuite et le démarrage de la construction de nouvelles voies.

Immenses défis à relever

Au-delà des acquis engrangés, le président du comité de pilotage du PNDES, Bamory Ouattara, confie que d’immenses défis restent à relever. Ces défis concernent entre autres, le suivi efficace de la matrice de réformes stratégiques et d’investissements structurants, la maturité de certains projets d’investissement et la mise en cohérence du processus de planification avec celui du calendrier budgétaire.

Quant à la question du financement, le secrétaire général du Premier ministère affirme que la mobilisation des ressources financières se poursuit. « Le PNDES se met en œuvre. Les 18 000 milliards, c’était des intentions et derrière ces annonces, il y a un travail que le gouvernement fait en termes de montage de dossiers et de dialogue avec les différents partenaires », a-t-il indiqué. Puis de poursuivre : « Il y a régulièrement des conventions de financement qui se signent et la plupart entrent dans le cadre de cette promesse ».

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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