Le temps en cette soirée, jour anniversaire de l’Indépendance du Burkina Faso était favorable pour une rencontre de football. Surtout pour une finale d’une coupe du Faso, 19e du genre. L’ASFB, détentrice du trophée qui disputait sa 7e finale voulait réaliser la passe de 2 (d’affilée), devant une formation de l’USO qui n’avait jamais goûté aux délices après une finale perdue contre l’EFO.

Pourtant les premiers instants de la rencontre n’auguraient pas de bons auspices pour l’USO. Déjà à la 1re mn, son attaquant de pointe, Hyacinthe Hermann Ouédraogo sur une tentative de shoot aux abords de la surface de réparation prend le gazon et abandonne momentanément ses coéquipiers. 3 mn plus tard, il reviendra et perd son duel face au portier Eric Yaméogo de l’ASFB. Le décor est planté.

De part et d’autre, on assiste à une belle circulation de balle. L’USO plus tenace se montre mordante et se rapproche beaucoup plus du camp adverse. L’ASFB, elle, préfère tisser à partir du milieu de terrain. Une donne pas facile à réaliser, surtout quand on a en face des hommes de métier tels Florent Rouamba et autre Achile Dabré. Petit à petit les poulains du coach Hyacinthe Koffi de l’ASFB laissent passer l’orage, et se signalent par un coup franc (24e mn). Issaka Tapsoba à l’abordage oblige Idriss Konaté (portier de l’USO) à une détente pour repousser le cuir. Dramane Ouattara à l’affût conclut, et est malheureusement sanctionné d’une position irrégulière.

L’ASFB cueillie à froid

Sans relâche, l’ASFB tente d’imprimer son jeu. L’USO décidée à atteindre son objectif ne se laisse pas faire. Forcément, la rencontre gagne en intensité et en rythme. On assiste à une cascade d’offensive d’un camp à l’autre. Les Fonctionnaires procèdent par des essais à distance, tandis que les Unionistes, eux, préfèrent les pénétrations en force. Une option payante (45e mn) lorsque Benjamin Balima déboule sur le côté droit pour Vivien Tassembédo qui libère le public, en majorité acquis à la cause de l’USO.

L’ASFB revenue de la pause avec de nouvelles ambitions, sera cueillie à froid seulement 2 mn après la reprise. Un coup franc rapidement joué permet à Eric Pascal Ouédraogo de corser l’addition sur un bon service de Benjamin Balima. L’ASFB jette tout son va-tout et épuise ses 3 remplacements. Ce qui n’empêche pas Benjamin Balima dans son couloir droit de faire des misères. Seul Valéry Sanou (ASFB) rentré en cours de jeu tentait de donner un souffle nouveau à sa formation. Mais en vain. Malgré les 4 mn de temps additionnel, l’ASFB n’arrivera pas à sauver l’honneur.

Cette formation bobolaise réputée pour ses promesses en finale de coupe a passé à côté de son sujet. L’USO, elle, après tant d’années de dur labeur voit enfin ses efforts couronnés avec ce trophée. La petite finale (match de classement) disputée la veille (jeudi 4-août) a vu la victoire de l’ASFA-Y sur le Santos par 2-0.

Yves OUEDRAOGO
Sidwaya