Placée sous le thème « Les programmes du budget-programme du ministère de la Santé : contenu et perspectives », la présente rencontre a été présidée par le premier responsable du département de la Santé, Pr Nicolas Méda. « Le Burkina s’est engagé depuis 2017 à basculer dans le budget-programme. Nous sommes actuellement au budget-objet et tous les secteurs ministériels sont appelés à transformer leurs méthodes de travail pour s’inscrire dans la dynamique du budget-programme », a signifié le ministre de la Santé, soulignant que son département a trois grandes priorités dans ce budget-programme. Il s’agit, selon lui, d’un programme de santé publique « pour empêcher les Burkinabè de tomber malades », d’un programme d’offres de soins « pour soigner ceux qui, malgré tout, tombent malades » et d’un programme de pilotage du secteur de la santé pour construire une gouvernance vertueuse.

Et selon lui, l’année 2018 a été une année d’intenses activités professionnelles, d’actions et de conceptions pour une avancée du système de santé au Burkina Faso. A ce propos, Nicolas Méda évoque de nombreux documents de gouvernance élaborés et adoptés, dont notamment la Stratégie nationale du financement de la santé, la Stratégie nationale de santé communautaire et le dossier d’investissement dans le domaine de la santé et de la santé reproductive.

Trois défis en 2019

Au titre de l’année 2019, des résultats ont été assignés au secteur de la santé. Ces résultats, selon le ministre Nicolas Méda, sont relatives à l’amélioration de l’accès des populations à des médicaments, des soins et des services de qualité ; au renforcement du dispositif de lutte contre les endémo-épidémies et de promotion de la santé ; à l’impulsion d’une culture de performance professionnelle orientée par la résultologie et le renforcement d’une gouvernance vertueuse du système de santé. Si l’atteinte de ces résultats nécessite une synergie d’actions, Nicolas Méda confie que son département doit aussi relever trois grands défis.

« Nous avons trois défis à relever et ces défis sont reversés dans les programmes qui seront menés », a indiqué Nicolas Méda. Il est notamment question de la couverture sanitaire universelle, l’accélération de la transition démographique et l’amélioration de la nutrition des mères et des enfants. « Au regard du contexte d’insécurité alimentaire, le conseil national de la nutrition a indiqué qu’à l’Est, au Sahel, au Nord et au Centre-Nord, il y a des niveaux de malnutrition inacceptables », a relevé le ministre de la Santé, précisant la nécessité de relever ce défi.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net