Comme chaque année, le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MESRSI) consacre le mois de décembre à l’organisation de son deuxième et dernier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année. C’est ainsi que s’est ouvert, ce jeudi 27 décembre 2018 à Ouagadougou, ce deuxième CASEM de l’année destiné à l’élaboration du programme d’activités de l’année 2019.

Une occasion pour le premier responsable du département, le Pr Alkassoum Maïga, président de cette cérémonie d’ouverture, de souligner que la planification rigoureuse des activités, leur mise en œuvre et leur suivi-évaluation font partie des missions régaliennes des structures en charge de la conduite des missions publiques.

Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation le Pr Alkassoum Maiga

C’est pourquoi, dit-il, dans l’optique de fournir à tous les acteurs concernés les mécanismes et rudiments nécessaires à la réalisation des actions au cours de 2019, le ministère a opté pour l’élaboration et la validation de son nouveau programme d’activités. A cet effet, il s’agit pour nous de proposer un programme qui va dans une gestion rationnelle des ressources affectées. Et cela se traduit par la programmation d’activités réalistes afin d’être en phase avec les capacités d’absorption et de mobilisation des ressources allouées à notre ministère, a-t-il expliqué.

C’était également l’occasion pour le Pr Maiga de rappeler l’approche budget-programme engagée depuis 2017-2018. Une approche qui, selon lui, a connu des progrès importants mais des défis majeurs demeurent toujours à relever, afin de permettre aux acteurs d’être au diapason de la budgétisation axée sur les résultats et les performances.

Des défis allant, entre autres, de la poursuite du processus de responsabilisation des responsables de programmes budgétaires et surtout des autres acteurs de la chaine budget-programme, à la dynamisation du dialogue de gestion entre tous les acteurs concernés du MESRSI, a-t-il cité. La cérémonie a aussi permis à Alkassoum Maïga de faire quelques annonces liées aux avantages offerts par le ministère de l’Energie dans l’électrification solaire à travers les sept grandes universités publiques du Burkina Faso.

Une vue des présidents d’universités, directeurs centraux et des chercheurs présents au 2e CASEM 2018 du MESRSI

De vastes chantiers engagés pour 2019

Pour le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, plusieurs activités majeures seront conduites en 2019 en vue d’engranger des résultats tangibles. Et parmi les activités prévues, la priorité pour l’enseignement supérieur, indique-t-il, c’est la normalisation des chevauchements des années universitaires afin d’éviter les perturbations des différents cycles.

A cela s’ajoutent le démarrage de la construction du siège de l’université virtuelle et la poursuite du processus de construction des espaces numériques ouverts dans les régions, le démarrage de la construction du premier pôle d’excellence à Gampela, la réalisation de l’étude de préfaisabilité des technopoles avec l’appui de l’Union européenne, la sécurisation foncière des sites des institutions d’enseignement supérieur et de recherche nationales, etc.

Le directeur regional des enseignements secondaires et supérieurs du centre, Issa Diallo

Quant au directeur régional des enseignements secondaires et supérieurs du Centre, Issa Diallo, prenant la parole à l’occasion de cette cérémonie d’ouverture, il a rappelé que le CASEM est l’un des moments privilégiés où les acteurs du MESRSI peuvent échanger de façon large autour de leurs activités. Le moment est d’autant privilégié, dit-il, parce que le domaine de l’enseignement supérieur est inscrit au rang des priorités nationales.

Et de préciser que 2018 a été une année de plusieurs défis. « Grâce à la détermination et au sens du devoir de chacun, nous pouvons nous réjouir d’avoir franchi de grands pas et atteint une partie des objectifs malgré les difficultés rencontrées. Mais, on le sait bien, on sort toujours grandi des difficultés et ne dit-on pas aussi qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ? », a-t-il conclu.

Yvette Zongo
Lefaso.net