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Promotion de la femme : le plan d’action en marche

Publié le mercredi 29 octobre 2003 à 06h52min

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La Coordination nationale du Plan d’action de la promotion de la femme (CN-PAPF) a tenu les 23 et 24 octobre 2003 à Ouagadougou, sa session annuelle. Les travaux de cette session ont été présidés par le ministre de la Promotion de la femme, Marie Gisèle Guigma, vice-présidente de la coordination, représentant le chef du gouvernement.

"Stratégie de mise en œuvre du plan d’action 2003-2007 pour la promotion de la femme". C’est sur ce thème que la Coordination nationale du Plan d’action de promotion de la femme (CN-PAPF) a réfléchi au cours de sa session annuelle, la deuxième du genre ; la première s’étant tenue les 12 et 13 septembre 2002.

A l’issue des travaux de la deuxième session, l’une des recommandations a concerné la relecture du décret portant création de la CN-PAPF qui, initialement, était la Coordination nationale de la promotion de la femme (CNPF).

Ainsi, le 31 juillet 2003, le décret portant institution des organes d’orientation et de suivi du Plan d’action de promotion de la femme fut adopté. L’article 2 de ce décret définit les attributions de la coordination et indique qu’elle est chargée de coordonner les actions et projets de promotion de la femme dans les autres départements ministériels, les institutions et au sein de la société civile. Ces attributions sont le suivi de l’exécution du Plan d’action, l’impulsion et la coordination des projets de la promotion de la femme, l’évaluation et la réorientation des projets, l’orientation des études et travaux de recherche en matière de promotion de la femme.

Persistance de la pauvreté

Les participants se sont également penchés sur les voies et moyens pour mobiliser les ressources financières et l’implication des partenaires techniques et financiers, la politique nationale de la promotion de la femme.

La deuxième session annuelle de la CN-PAPF s’est déroulée dans un contexte marqué par la persistance de la pauvreté. En effet, près de la moitié de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté et ce, en dépit des taux de croissance relativement élevés. Les femmes qui constituent 52% de la population sont les plus frappées par cette pauvreté due à de nombreux facteurs dont la répartition inégale des revenus, l’accès difficile aux moyens de production, à l’emploi et aux prises de décision.

Le gouvernement, pour combattre ces maux, multiplie les actions pour la promotion réelle de la femme. Aussi le ministère de la Promotion de la femme en 1997 s’était-il doté d’un Plan d’action pour la promotion de la femme. Tirant leçons des faiblesses de ce premier plan, un nouveau plan a été adopté. Le budget de ce plan qui couvre l’échéance 2003-2007 s’élève à trois milliards cinq cent quatre vingt deux millions (3 582 000 000) de francs CFA . Il vise la réduction de la pauvreté par une promotion socioéconomique de la femme mettant l’accent sur l’équité entre l’homme et la femme. Six programmes ont été identifiés. Ils concernent entre autres, l’amélioration des revenus et des conditions de travail des femmes, la protection des droits de la femme et de la petite fille, le renforcement des capacités humaines des femmes, le plaidoyer et la mobilisation pour une prise de conscience des inégalités dont sont victimes les femmes.

Une campagne de sensibilisation

Pour le ministre Gisèle Guigma, le gouvernement est conscient que le "Plan d’action ne saurait être efficace dans sa mise en œuvre que s’il est appuyé d’une politique nationale de promotion de la femme". Son département va s’atteler, dans les plus brefs délais, à mettre à la disposition de tous les partenaires, un tel document. Le Plan d’action de promotion de la femme, constitue désormais selon elle, le levier principal à actionner pour aller de l’avant.

Les participants ont fait des recommandations portant sur la mobilisation des ressources, la nécessité d’une campagne de sensibilisation sur le processus d’élaboration de la politique nationale de promotion de la femme. Les médias sont sollicités dans cette sensibilisation notamment les médias publics.

Rendez-vous a été pris par Gisèle Guigma pour la prochaine session, "avec encore plus d’engagement et de détermination à relever les défis...".

Etienne NASSA
Sidwaya

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