L’Etat burkinabè et ses partenaires font des efforts pour mobiliser les ressources en eau. Mais jusque-là, le gouvernement n’arrive pas à répondre aux besoins des populations. Il y a des insuffisances également au niveau de l’eau pour la production agricole et l’énergie hydroélectrique. Pour pallier cette situation, il était nécessaire de développer des stratégies efficaces d’adaptation pour sécuriser l’ensemble des moyens de production et de subsistance des communautés. Des études ont donc été commanditées dans ce sens. Ce jeudi 22 novembre, les acteurs se sont rencontrés pour échanger autour des résultats.

Pour Emma Palm/Zowelengré, chargée d’études au secrétariat général du ministère de l’Eau, l’objectif de cette présente session est de partager les propositions du bureau d’études. Cela permettra, selon elle, de susciter des suggestions et des critiques. Ce qui permettra la conception d’ouvrages économiques, solides et capables de répondre aux nombreuses attentes des populations riveraines, de la région de l’Est et de l’ensemble du pays. Les études d’avant-projet sommaire du barrage ont conduit à l’élaboration de deux variantes d’aménagement.

Il s’agit, d’une part, de la variante de base. Elle consiste en la création d’un barrage d’une capacité de 660 millions de m3. Il sera équipé d’une centrale d’une puissance de 3,5 MW. Cette centrale sera capable de produire une dizaine de millions de Kwh par an. D’autre part, il y a la 2e variante qui consiste à réaliser un deuxième barrage appelé « barrage haut » d’une capacité de 132 millions de m3. Il y aura une installation photovoltaïque et une station de transfert d’énergie par pompage d’une capacité de 120 MW de puissance. Ce barrage réalisé permettra de produire 600 millions de Kwh par an.

Ces différents chiffres montrent que le barrage de Bassiéri fera partie des plus grands barrages du Burkina Faso, avec ceux de Kompienga, Bagré et Samendeni.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net