LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Action Enfance pour la santé-Burkina : "Promouvoir le condom féminin"

Publié le lundi 18 juillet 2005 à 07h03min

PARTAGER :                          

Action Enfance pour la santé, anciennement connue sous l’appellation de Save children Pays-Bas, intervient depuis longtemps au niveau de la santé au Burkina. Aussi a-t-elle fait de la bataille contre les IST et le VIH-Sida son cheval de bataille.

Des séances de sensibilisation, d’information, de formation contre ces maladies sont organisées périodiquement.

Les méthodes préconisées vont de la fidélité à l’abstinence en passant par le port du préservatif. Voilà que le 5 juillet, il s’est tenu à Kaya un atelier de formation sur l’utilisation et la vulgarisation du préservatif féminin. Nous avons profité de cette occasion pour poser des questions au médecin Yaméogo qui a bien voulu nous répondre.

Malgré les proportions que prennent la propagation du VIH-Sida, certaines communautés religieuses refusent l’utilisation du préservatif chez leurs fidèles. En milieu rural, l’utilisation du condom masculin est accepté facilement. Voilà que le condom féminin est proposé. Sur ce point, le docteur Yaméogo a dit : "Il y a une amélioration sensible de l’utilisation du condom masculin mails il faut reconnaître qu’il reste beaucoup de travail à faire.

Les gens n’acceptent pas utiliser le condom et quand ils le font ils le font mal. En milieu rural le refus de l’utiliser est encore plus accentué que dans les villes. C’est dur, il reste beaucoup à faire car les pesanteurs socio-culturelles et religieuses limitent l’utilisation du préservatif.

Mme Irène Yaméogo "dispose de puissants relais au sein des communautés

Pour le cas du condom féminin, nous donnons présentement les informations de base au niveau les responsables des organisations de base communautaire. Nous comptons sur ces personnes, pour être de puissants relais au service de leur communauté en vue de le faire adopter. Il est prévu dans les mois prochains de procéder à un lancement général de la vulgarisation du condom féminin dans la région du Centre-Nord et du Centre-Sud". Les formés, ne sont ni des personnes ressources, religieuses ou coutumières.

Alors n’y aura t-il pas un hiatus pour vulgariser le condom ? Sur ce point madame Yaméogo a dit : "Ce que vous dites est très pertinent, raison pour laquelle nous procédons d’abord à la formation technique des membres des associations de base communautaire. Néanmoins, il est prévu dans nos activités si tout se déroule sans anicroche d’aller à la rencontre de ces leaders religieux et coutumiers qui ont un poids prépondérant dans la communauté, afin qu’ils facilitent cette vulgarisation en nous délivrant leurs quitus, leur soutien. Il est prévu que nous allons vers ces personnes pour faciliter la vulgarisation du condom féminin".

Le condom féminin coûte plus cher que le masculin. Selon madame Yaméogo, le prix a beaucoup baissé, car l’Etat a fait des efforts pour cela. Ainsi, dans le cadre de la nouvelle stratégie de lutte contre le SIDA qui vient d’être adoptée, il est prévu la promotion du condom féminin. Au niveau de Action Enfance pour la santé, les condoms féminins ont été fournis à toutes les structures qui travaillent avec cette ONG pour des démonstrations et le faire connaître par les gens.

Dans certaines régions comme Boulsa ou Kongoussi, il a été constaté des ruptures de stocks car ces zones ont reçu des formations depuis 2003 et ces condoms s’arrachent comme des petits pains, martèle le médecin Irène Yaméogo.

Synthèse de Jacques Nonguierma
AIB-Sanmatenga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique