"Le Sida en Afrique et dans le monde suscite d’énormes inquiétudes au regard de sa progression continue", déclare le ministre de la Défense, le général Kouamé Lougué.

Dans cette situation d’épidémie généralisée du Sida, l’armée paie selon le ministre Kouamé Lougué un lourd tribut, avec des impacts néfastes sur les plans sanitaire, social, économique et par conséquent sur son opérationnalité.

Pour attaquer le mal, l’accent a été mis, au cours de l’année 2003, sur les actions de préventions grâce à des séances de dépistages, de causeries-débats, l’organisation de conférences, des sorties de sensibilisation. Le département de la Défense (le seul pour le moment) a également initié une expérience de prise en charge gratuite par les antirétroviraux (ARV) avec un suivi biologique et un soutien socio-économique. Le but est de permettre une amélioration de l’état de santé des militaires et de leurs familles.

Toutefois, des efforts restent à fournir pour étendre la prise en charge à tous les militaires malades qui attendent, au regard de l’ampleur de l’épidémie. En organisant cet atelier, au-delà de la présentation du bilan annuel, il s’agissait de formuler des critiques et des suggestions à même de faire des réajustements du plan d’action 2004 du comité en attente de validation par le Conseil national de lutte contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles (CNLS/MST).

Selon le coordonnateur du comité, le colonel Pierre Lamizana, plusieurs actions sont envisagées dans les années à venir, afin d’infléchir la courbe de l’infection VIH/Sida, au sein des forces armées du Burkina Faso. Il s’agira d’intensifier les activités de prévention et de promotion du dépistage, d’assurer le suivi supervision de la mise en œuvre du plan d’action ministériel au niveau central et déconcentré, d’améliorer le système de notification des cas d’IST/Sida. Le comité pense enfin intensifier la formation des agents de santé pour une meilleure prise en charge des personnes vivant avec le VIH.

Enok KINDO
Sidwaya