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Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

Publié le lundi 24 juillet 2017 à 01h05min

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Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

L’espace CEDEAO est peuplé aujourd’hui de 335 millions d’habitants. Le taux de croissance économique oscille entre 5 et 6%. Dans le même temps, cette zone enregistre le taux de fécondité le plus élevé au monde, soit 5,6 enfants par femme. A ce rythme, la région pourrait voir sa population doubler, voire tripler et atteindre le milliard d’ici à 2050. Pour les optimistes, ces perspectives démographiques sont réjouissantes. Pour les sceptiques, elles sont effrayantes. Pour tous, elles invitent à la réflexion. C’est dans ce cadre que des parlementaires de l’espace CEDEAO, la Mauritanie et le Tchad étaient à Ouagadougou, du 20 au 22 juillet 2017, pour réfléchir sur le financement adéquat de la santé, du dividende démographique et des politiques de population.

La situation démographique peut constituer un potentiel pour le développement des pays africains ou, au contraire, une bombe à retardement. D’où l’urgente nécessité de contenir la poussée démographique si les pays de l’espace CEDEAO, la Mauritanie et le Tchad veulent promouvoir un réel développement viable et durable. « Il est impératif pour nos Etats de réduire le taux de fécondité en agissant sur les rythmes de croissance de leurs populations car avec moins de personnes à scolariser, nourrir et soigner, on dispose de plus d’opportunités pour favoriser ou pour induire une croissance économique forte », lance Salifou Diallo, le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso. Du directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) à la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Burkina, en passant par le représentant de la Banque mondiale, l’ambassadeur de France au Burkina, le directeur de la mission ouest-africaine de l’USAID ou le président du parlement béninois, tous ont insisté sur la nécessité de contrôler la démographie pour espérer capturer le dividende.

Le développement est multidimensionnel et il convient par conséquent d’avoir une claire conscience de la concomitance des différents secteurs. C’est du reste, le point de vue des institutions de développement internationales. « Offrir une santé de qualité aux populations, c’est poser les fondements d’un capital humain disposé à porter le développement et l’émergence de nos pays », a confié Metsi Makhetha, la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Burkina.

« Nous avons noté tout au long des travaux que vous avez compris l’urgence d’agir. Nous saluons l’engagement des parlementaires à soutenir activement toutes les stratégies des gouvernements visant à renforcer les investissements pour l’amélioration de la qualité de la santé des populations. Nous fondons beaucoup d’espoir dans cet engagement collectif », a-t-elle poursuivi.

Accroitre les budgets alloués au secteur de la santé d’au moins 2% par an
Au cours de ces trois jours de travaux, parlementaires et experts ont échangé sur les outils et mécanismes pour assurer le financement adéquat de la santé et agir sur les rythmes de croissance des populations.

Sur le financement adéquat de la santé, dans la déclaration finale, les présidents des parlements nationaux des Etats membres de la CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad prennent l’engagement solennel, entre autres :

- à faire des arbitrages conséquents aux projets de budget de nos Etats respectifs afin d’obtenir des accroissements annuels successifs d’au moins 2% des budgets alloués au secteur de la santé, avec en perspective d’atteindre l’objectif minimum de 15% de la déclaration d’Abuja à l’horizon 2025 ;

- de contrôler rigoureusement la mise en œuvre des politiques en matière de démographie et de santé afin de nous assurer de la bonne utilisation des crédits alloués à la santé au profit des populations ;

- d’accorder une attention particulière aux problématiques liées au financement des systèmes de santé nationaux de nos pays, à travers la prise en compte et l’inscription effective de cette question au rang des priorités de nos Etats respectifs ;
- de nous investir résolument auprès de nos exécutifs dans le cadre d’un plaidoyer constant en vue de parvenir à une augmentation croissante des budgets nationaux de nos Etats consacrés à la santé conformément à la déclaration d’Abuja adoptée lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine sur le VIH/SIDA, la tuberculose et autres maladies infectueuses connexes, tenue à Abuja au Nigéria du 24 au 27 avril 2001 ;

Parvenir à trois enfants par femme

Il est impératif pour nos Etats de réduire le taux de fécondité

Sur le dividende démographique et les politiques de population et développement, les présidents des parlements ont pris l’engagement solennel d’accorder une bienveillante attention au sein des parlements de nos Etats respectifs, à l’examen de toutes les questions relatives aux politiques nationales de population de développement et de santé, en vue de contribuer au succès de la transition démographique de nos Etats dans la perspective de la capture du dividende démographique pour accélérer la croissance économique ; de soutenir activement toutes les stratégies et interventions des gouvernements respectifs.

Dans ce cadre, ils invitent les pays de la CEDEAO, la Mauritanie et le Tchad à œuvrer pour faire baisser leurs indices synthétiques de fécondité respectifs à trois enfants au plus par femme d’ici à 2030. Ils invitent également chaque parlement à organiser un dialogue national sur le dividende démographique y compris avec les confessions religieuses, coutumières et de la société civile d’ici à fin 2018. Mais, aussi de mettre en place un comité interparlementaire des parlements respectifs sur le dividende démographique pour le suivi des engagements.

Pour la mise en œuvre effective de ces engagements, les parlementaires et les exécutifs des Etats de la CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad pourront compter sur le Système des nations Unies pour appuyer les pays dans le choix d’investissements structurants et tournés vers plus d’équité, plus d’inclusion et plus de résilience. « Je vous réitère notre disponibilité à vous accompagner techniquement et financièrement dans cette dynamique soutenue pour l’amélioration des conditions de vie de vos compatriotes et le développement économique et social, durable, de vos pays », a assuré la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Burkina, Metsi Makhetha.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 juillet 2017 à 07:32, par Oussama En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    Très bonne demarche, mais est ce qu’il faut continuer à fabriquer tout ce qui contribue à détruire la nature ? ??

  • Le 24 juillet 2017 à 08:00, par King En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    "A une loi injuste,nul n’est tenu d’obéir" (St Augustin). Je m’étonne de la concomitance des propos du Président français actuel avec ces propositions de lois sur la fécondité en Afrique.C’est un canular de croire à la sincérité des propos du Président français.La population européenne est vieillissante et son renouvellement est un casse tête chinois.Hier,ils ont anéanti nos populations par des massacres de tout genre.Par la suite,ils ont dépeuplé le continent africain par le biais du commerce triangulaire et de la déportation de ses fils et filles dans des contrées étrangères et dans les plantations américaines.Nous avons toujours en mémoire cette tragédie qu’a subie le peuple africain.Aujourd’hui,ce sont ces même gens qui nous disent de limiter nos naissances.De quoi ont ils peur ?Craignent-ils le ré-peuplement de l’Europe par l’Afrique comme nous l’enseigne l’Histoire ,car peuplement il y en a déjà eu ! Même la Chine vient d’abandonner sa politique de l’enfant unique pour encourager les couples chinois à avoir deux enfants.L’Inde et la Chine dépassent respectivement le milliard de population,mais cela nous constitue pas une inquiétude pour les Européens.Les Etats-Unis de par le passé, ont eu leur baby boom.Pourquoi nous Africains devons être spectateurs et uniquement ampliataires des décisions qui nous concernent .La conférence de Berlin semble vouloir se répéter avec la même portée : décider pour les Africains sans eux.Mais cette fois-ci, sur une autre thématique,autre que le partage de l’Afrique,mais plutôt la limitation de la fécondité avec d’autres acteurs.Loin d’être un handicap,les naissances constituent un puissant levier de développement si nos politiques se passent du diktat scélérat de l’Occident et s’assument. Je ferai mon "équipe national", pian !C’est pour cela que j’ai dit en début de propos qu’ "A une loi injuste,nul n’est tenu d’obéir" (St Augustin).

  • Le 24 juillet 2017 à 08:43, par Ben En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    C’est ainsi qu’on s’achemine petit à petit vers les lois infanticides. Quel impératif pour nos états de réduire le taux de fécondité ? D’accord pour une sensibilisation , mais le dernier mot doit respecter la liberté de chacun à procréer selon que Dieu lui en donne la possibilité.

  • Le 24 juillet 2017 à 08:44, par Vision futur En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    Nul comme résolution et de surcroit une démarche de véritable des pantins. J’ai honte et je suis consterné du courage avec lequel les mesures sont annoncées. C’est une déclaration qui n’engage que ceux qui l’adopteront.
    D’abord les africains n’ont aucun probleme de natalité, tout au contraire c’est un signe de vivacité de sa population, pleine d’énergie et capable d’impulser la croissance sur tous les plans. Les autorités de nos pays ont toujours abordé le probleme de nos pays du mauvais coté. Nous avons besoins de dirigeant véritablement libre dans l’esprit et indépendant pour imprimé à l’afrique le seul et vrai sens de sa marche. Entamé les problèmes selons nos réalités vécues et non attendre de recevoir des leçons d’ailleurs et se mettre à paniquer allant prendre des mesures pour leur faire plaisir. C’est à travers la bonne éducation ; la bonne formation ; la baisse du chomage que les bons résultats arriveront d’eux mêmes.

  • Le 24 juillet 2017 à 09:05, par joan En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    On a pas besoin d’être devin pour comprendre qu’il y a déjà problèmes, faut-il continuer à fermer les yeux sur les fléaux qui minent la vie des populations ?

  • Le 24 juillet 2017 à 09:18, par BROO En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    Merci à nos autorités nationales et sous régionale pour ce bon diagnostic de la situation de notre continent. En effet le développement économique et social ne peut s’amorcer sans la maitrise de la croissance démographique actuelle. Le PAN a vu juste qu’Il faut un arrimage des deux croissances économique et démographique pour un véritable décollage.
    Le diagnostic étant posé, je dirai plutôt perçu maintenant par nos autorités, il reste de trouver le remède adéquat ; il n’y en a pas mille : la seule stratégie probante est le contrôle des naissances à travers leurs limitations et la planification familiale. Là aussi, le remède est identifié presque ; il reste à mieux le cerner et le mettre au point. Il faut revoir l’encrage institutionnel de la planification familiale comme en Tunisie ; il faut élever le niveau de leadership et de plaidoyer en matière de planification, en faire un problème de développement et non sanitaire seulement ; il faut suivre l’expérience et les leçons du recul du VIH (un SPCNLS rattaché à la présidence, un financement conséquent, une forte contribution des OSC….). il faut revoir l’emplacement de la Direction générale de la population et établir un lien fonctionnel avec la PF. Augmenter le financement du secteur de la santé peut ne pas forcement avoir un impact sur la maitrise de la croissance démographique et la PF : il faut mieux pousser la réflexion, analyser la situation actuelle de la PF et partir sur des bases factuelles. Il faut que les discours sur la population, la PF, la croissance dividende demo. s’appuient sur les évidences scientifiques.

    • Le 24 juillet 2017 à 11:34, par Alex En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

      N’importe quoi. Le nombre n’a jamais été un problème et il y a de très nombreux exemples à travers le monde. Voir la taille de la population à travers le seul prisme d’agir sur lé dénominateur du ratio (réduire la taille de la population) Enrichissement = richesse produite / population est complètement idiot. Depuis quand serions nous arrivés à une limite en matière d’accroissement des richesses. Ne pouvons nous plus agir sur le numérateur en potentialisant la population pour développer les ressources. Il faut comprendre que les enfants qui feront le burkina dans 15 à 20 ans sont déjà nés. Il s’agit aujourd’hui d’envoyer ces enfants tous à l’école, de les orienter dans les filières d’avenir, de les éduquer à entreprendre et de les mettre en mouvement. Avant qu’on me dise qu’il n’y a pas de moyens pour cela, dites moi combien il sont ces enfants et combien il y à d’écoles et de centre de santé et on calculera ensemble combien il reste à programmer ces infrastructures sur les 15 prochaines années. Je peux vous assurer que mettre en place CETTE INFRASTRUCTURE SUPPLÉMENTAIRE COÛTE MOINS CHER QUE LES GASPILLAGES ET AUTRES DETOURNEMENTS ET EST LARGEMENT A NOTRE PORTÉE. PRÉSENTER SVP LES RÉSULTATS D’UNE TELLE ETUDE avant de nous casser les oreilles avec ces discours. Avoir ce discours trop anti nataliste est comme si ces autorités à qui nous avons placé notre confiance pour nous orienter vers le développer nous disaient que finalement IL N’Y A PLUS D’ESPOIRS, NOUS SOMMES PAUVRES D’IDEE, NOUS NE POUVONS PAS INNOVER, NOUS NE POUVONS PAS DEVELOPPER LE BURKINA, il reste juste à réduire le nombre de burkinbè pour nous donner le sentiment que nous sommes développés. Malheureusement comme toujours, il y a des gens pour applaudir et soutenir cela. C’est très grave. BURKINABE, COMMENÇONS AU MOINS UNE FOIS PAR RÉFLÉCHIR PAR NOUS MËME. Aux autorités nationales et sous régionales, si vous ne pouvez pas commander nous propres études prospectives et sérieuses la dessus et démontrez nous qu’on ne peut pas faire autrement.

      • Le 24 juillet 2017 à 15:35, par BROO En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

        Merci pour la réponse, qui malheureusement rabaisse le niveau du débat, éviter les expressions vulgaires "n’importe quoi". Le Faso est notre maison commune, nous devrons léguer cette terre à la prochaine génération. Nous nous préoccupons de l’avenir, faute de quoi nous aurions vécu inutilement. Il faut valoriser les idées, les propositions des autres. Diversité des idées est une richesse. Le nombre est une opportunité (disponibilité d’une main d’œuvre importante, marché de consommateurs, l’exemple de la chine...). il faut que la croissance démographique croit de pair avec la croissance économique. Si la population dépendante (les moins de 15 ans et les plus de 65 ans ) est plus importante, tous les fruits de la croissance économique sont consacrés. Mon cher Alex ramenez la situation à l’échelle de la cellule familiale : imaginez dans une famille ( revenu moyen ) ou il y a 3 enfants chaque quatre année.
        La stratégie est indispensable pour amorcer notre décollage (développement) mon cher ami, ensuite nous, ensuite en fonction de l’altitude et des paramètres de notre envols (économiquement parlant), on peut ajuster la vitesse (régulation des naissances : on peut par moment laisser faire votre équipe de foot ball) . sans cela on n’aura toujours des écoles sous paillote, des structures de santé non normalisées ; allez y voir dans quelles conditions l’élite de demain prend les cours à l’UO dans les amphithéâtres
        La science est universelle, il y a des évidences scientifiques ; on ne peut pas commanditer (et non commander) « notre propre étude prospective » : il y a des modèles économiques, des lois, une logique que la nature nous impose.
        Bien entendu pour nous développer il faut aussi, tout comme une bonne gouvernance (je suis d’accord avec vous qu’il faut éviter les détournements : chaque départements ministériel doit jouer sa partition), assurer l’autosuffisance alimentaire en investissant dans l’agriculture, élevage…, promouvoir consommons les produits locaux….

        • Le 24 juillet 2017 à 19:09, par Fasobiiga En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

          Je pense que vous prenez le sujet par un seul bout uniquement. Je ne suis pas économiste mais la logique m’amène à me demander pour quelle raison vouloir nécessairement procéder à la régulation de la croissance démographique au lieu d’essayer de nous amener vers un niveau de développement capable de supporter et tirer partie de cette croissance démographique. Pour moi c’est clairement la seconde solution qui est à privilégier. En effet toutes ces grandes puissances ont connu ce boom démographique mais ils ne sont pas sous-developpés et ils n’ont pas conçu de politiques similaires. Nous assistons donc à tout ce cinéma parce que le maître Macron a parlé et nos chers dirigeants pour continuer à bénéficier des faveurs du maître ont cru nécessaire de faire ces déclarations. Entre nous, pouvez-vous nous citer un seul exemple d’initiative que ces dirigeants ont déjà eu ? Il s’agit à chaque fois de reprendre ce que disent les dirigeants des pays occidentaux. Je suis désolé mais ces mesures comme celles passées enfoncerons encore plus nos pays au grand bonheur des pays comme la France qui pourront continuer à en profiter.

  • Le 24 juillet 2017 à 11:07, par Nansamda En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    Mbawooo ! Pauvre Afrique.
    Afrique quand est-ce que tu mettras encore au monde des fils et filles dignes pour te défendre ?
    Mes frères vous constatez avec moi que nos dirigeants sont des sous-Préfets. Le Patron Macron a parlé et voilà que les festivals de séminaires et d’ateliers a commencé. Auparavant s’était la lutte contre la pauvreté, les OMD,... Maintenant on va abandonner l’émergence pour lutter contre "la forte natalité".
    Pour moi, la solution est que nos dirigeants luttent pour obtenir un meilleur achat de nos matières premières et de tous les produits africains afin que les paysans trouvent de quoi s’auto-suffire.

    • Le 24 juillet 2017 à 16:23, par DAO En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

      que Macron ait parlé ou pas la réalité est sous nos yeux !
      Rene Dumaont avait deja ercit à l’epoque " l’Afrique noire est mal partie" il avait alors fait le lien qu’il y avait entre demographie galopante non maitrisée et le developpement de l’agriculture. Des dirigeants de l’epoque etaient tombés sur lui à bras raccourcis ! aujourd’hui il a eu raison : des familles entières font la mendicité (papa, maman, enfants) dans les rues de nos grandes villes ! nos amphy sont des boites de sardines ; les hopitaux font pitié ne pralons des zones non loties avec leur cortège de problems ; les classes où les enfants ecrivent allongés par terre dans des paillotes.....
      la verité fait rougir parfois les yeux.....

  • Le 24 juillet 2017 à 11:17, par JAMES KENNY En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    l’Afrique de l’Ouest " enregistre le taux de fécondité le plus élevé au monde, soit 5,6 enfants par femme" ah bon ? vous avez sorti ces chiffres d’ou ? quelle structure a fait cette enquête ? nous sommes prompt a prendre pour parole d’évangile les chiffres fourni par l’occident. D’accord pour sensibiliser à ce que la population fasse des enfants de façon responsable mais de la à indiquer un chiffre. Franchement !!!

    • Le 24 juillet 2017 à 20:14, par BROO En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

      bonjour, Mr JAMES les données sur le nombre d’enfants par femme (5,6) qu’on appelle indice synthétique de fécondité (ISF) est la donnée actuelle des statistiques nationales. elle était de 6 enfants par femme en 2010 pour le B.Faso selon l’enquête démographique santé (EDS). le Ministère de la Santé et ses partenaires font beaucoup d’effort pour la PF, mais pour avoir un impact réel sur la croissance démographique galopante il faut que la PF devienne une norme sociale.

    • Le 25 juillet 2017 à 04:00, par alex-nik En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

      Un taux de fécondité de 5,6%. Non, ces chiffres ne viennent pas de l’occident, mais de nos propres instituts de démographie. On peut bien fustiger l’attitude hautaine des dirigeants Européens vis à vis de nos pays, mais il y a souvent du sens dans ces "leçons" qu’ils nous donnent. Ce que Macron a dit, nombre d’Africains le constataient et l’avaient déjà indexé ; seulement leurs voix n’étant pas aussi autorisées que celle d’un président français, peu de personnes les entendaient et leurs propos paraissaient moins polémiques. On a chacun le droit d’avoir une opinion différente, mais que notre orgueil ne nous poussent pas au déni et à l’aveuglement. "Tout ce qui vient de l’ennemi n’est pas bon à jeter." Et parlant du chiffre de 3 enfants, il s’agit d’une donnée macro-économique que l’on ajuste perpétuellement. Il n’est pas question d’une loi qui viendra contraindre les femmes de quelque façon que se soit

  • Le 24 juillet 2017 à 13:57, par Ainsi donc, il avait raison ! En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    Ainsi donc, Emmanuel Macron avait raison. Le président français avait declaré que si l’Afrique continue à faire 6 à 8 enfants par femme, même si on y deverse des milliards de dollar, l’Afrique ne pourra pas se developper. Et si c’est vrai, pour quoi il a été attaqué de toute part pour avoir dit la vérité ? Alors soyons fair-play lorsque quelqu’un fait une analyse juste sur notre situation.
    Donc fini le temps des 6 à 8 enfants par femme. Vive le nouveau temps de 0, 1, 2 ou 3 enfants maximum par femme. Et dire que ma 4ème femme me mettait la pression pour avoir son 5ème enfant comme ses coépouses. Ah les femmes ! Comme si accouchement était un terrain de compétition entre coépouses. Mais il va falloir qu’on nous trouve des séances de loisirs en milieu rural loin de l’electricité avec la télé, les bières fraiches, sinon nos femmes vont continuer à faire 6 à 8 enfants chacune car pas de loisirs jette les hommes dans les bras des femmes en tout temps et en tout lieu.
    Signé : L’Etalon Enragé

  • Le 24 juillet 2017 à 14:39, par HAODERSAN En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    Bravo à nos braves analphabètes, pauvres économiquement mais pas d’esprit.
    Bravo aux vaillants indigénes burkina qui ont refusé le planning familial dès les 1ères heures. Hier espacement des naissances, aujourd’hui limitation.
    Bravo à nos élites africaines d’avoir courageusement avoué que les paysans, "les non instruits à la science du blanc" avaient une longueur d’avance sur eux.
    Bravo à l’occident pour avoir enfin avoué hauts et fort ses desseins maléfiques pour l’Afrique sans passer cette fois par les méthodes voilées( vivres catwell, la vaccination des filles en age de procréer contre le tétanos...)
    Honte à l’Afrique enfin pour n’avoir pas toujours tiré lecons de l’histoire. Notre seule richesse aujourd’hui c’est les hommes !

  • Le 24 juillet 2017 à 14:42, par DAO En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    abaisser le taux de focondité de 5 à 6 enfants/femme à 3 enfants/femme d’ici à 2030 ! est-ce pour flatter les bailleurs de fonds au developpement ? tout le monde y compris la CEDEAO sait que cela n’est pas possible en 17 ans ! en 2030 on constatera que cet objectif n’a pas été atteint tout comme l’autosuffisance alimentaire ne sera pas atteint en 2020 ! tout comme aucun pays de la CEDEAO ne sera un pays émergeant en 2020 (3ans qui restent !!!!)
    je propose de planifier cela sur 50 ans car il ne s’agit pas d’electrification de villages ou quelque chose du genre mais bel et bien d’un problème qui est d’abord culturel et mental ; Il faut du temps pour arriver à convertir les mentalités sur sur cette question très importante !!

  • Le 24 juillet 2017 à 15:53, par Ahmed En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    Bravo à nos autorités ! Il fallait bien arriver à là ! On a trop tardé pour comprendre que le contrôle de la démographie était une nécessité vitale ; sinon on finira, à l’allure où les choses évoluaient de se trucider entre nous ou d’aller mourrir en masse dans le déser et la mer en tentant de fuire la misère incessante !

  • Le 24 juillet 2017 à 16:24, par ahbahdah ! En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    La solidarité africaine est en train de foutre le camp, celle internationale est basée sur des intérêts inavoués, les ressources de toutes natures se rarefient, la vie est déjà très chère, les gens se font avaler par des requins sur les voies de l’immigration et l’Etat providence n’existe plus...! Continuons librement à constituer nos équipes...On verra bien ! Point barre !

  • Le 24 juillet 2017 à 17:51, par DISCERNEMENT En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    Honte à ces gens qui se font appeler Dirigeant africains alors qu’ils ne sont que des asservis au service de leurs patrons "les colons occidentaux". Le chef (Macron) aboie et toute la meute s’y met. Brave peuple africain voyez vous maintenant le vrai obstacle au développement de notre chère Afrique ? Eh ben ce sont ces dirigeants marionnettes de l’occident qui n’ont jamais su réfléchir d’eux mème. Pas trop longtemps, ces mèmes occidentaux chantaient sous nos toits que l’Afrique est le continent de demain (l’avenir) à cause de sa forte population jeune qui est le fer de lance de tout développement et constitue un grand marché à conquérir. Quelques jours après, ils nous disent le contraire. On a pas besoin d’aller à l’école pour savoir qu’il y a anguille sous roche. Rester au moins notre intellect. Après analyse, ils ont surement vu qu’ils ne seraient pas les maitres du marché africains avec cette rude concurrence chinoise qui propose mieux qu’eux. Et quel intérêt auront les occidentaux à aider au développement de l’Afrique ? Depuis quand un État aide un autre à se développer sachant que ce dernier est son débouché pour ses productions ? Le développement on ne le reçois pas d’un tierce personne, il s’arrache. "Les États occidentaux, en particulier la France, n’ont pas d’amis mais que des intérêts" dixit Gle De Gaulle. Dans tous les cas les marionnettes obéiront à leurs maitres et les braves populations africaines iront dans le sens de leurs intérêts non édictés d’ailleurs. On verra bien à qui appartient le pouvoir. Les petits d’esprit ont tendance à oublier les leçons d’hier.

    • Le 29 juillet 2017 à 10:27, par polo En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

      Il ne se passe pas de mois où, dans la presse régionale française, l’on évoque la mise en place ou le renforcement d’ un jumelage entre une collectivité française et une autre africaine, burkinabé notamment. Et savez-vous ce qui est demandé à chaque fois ? Que l’Europe construise des écoles parce que les classes du plus petit village sont SURCHARGEES ! Et quand les toubabs vont sur place, il faut bien sûr aider les familles à équiper les NOMBREUX enfants de chaque famille...Puis, quand les petits auront un diplôme, ils partiront sur la route de l’Europe tant HONNIE...

  • Le 24 juillet 2017 à 20:00, par Yanoogo En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    On avance en général des justifications fallacieuses à la nécessité de limiter les naissances. Il s’agit de réduire la pauvreté en Afrique, de favoriser le développement, d’améliorer la santé de la mère et de l’enfant, de réduire le taux de mortalité infantile (!en diminuant le nombre de naissances !), d’éliminer la famine, etc.

    L’élite africaine répète béatement la nécessité de réduire la natalité sur la base de l’idée selon laquelle moins d’habitants signifierait que les gouvernements pourraient mieux prendre soin d’eux. Les personnes sont perçues comme des problèmes et non comme des esprits capables de concevoir et de mettre en œuvre des solutions à leurs problèmes. Une partie de l’élite africaine pense le développement de l’Afrique en termes de manne financière déversée par l’Occident et qu’il faudrait distribuer. Dans ce contexte, moins de personnes équivaudrait à une augmentation de la part de chacun. Rien n’est plus faux bien entendu car l’histoire n’a jamais fait le cas d’un peuple développé par un autre. Diminuer la population ne diminue pas le chômage car les emplois ne sont pas crées par une entité extérieure. C’est la population qui crée l’emploi.

    De plus, l’idée selon laquelle on peut éliminer les pauvres dans une société en réduisant leur procréation fait montre d’une ignorance crasse de la dynamique économique d’une société. Sans augmenter la prospérité du pays dans son ensemble, éliminer les pauvres et les pseudos riches deviendraient pauvres. En prenant l’exemple du Burkina Faso où presque 50% des recettes de l’État sert à payer les fonctionnaires, éliminez les paysans pauvres qui en réalité sont ceux qui produisent les richesses, et il n’y en aura plus pour payer les fonctionnaires.

  • Le 24 juillet 2017 à 22:00, par youl En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    Je suis sûr que si l’on examine le cas des députés eux mêmes, on verra que beaucoup ont plusieurs femmes, des 2e , 3e noces, sans compter les maitresses, les enfants dehors... Commencez par donner l’exemple avant de proposer cette loi. Bref ! Commencez par écarter ceux et celles qui ont plus de 3 enfants de se présenter pour être député. Vous aurez sur le dos les ladji et les naaba...

  • Le 25 juillet 2017 à 00:12, par Sonia En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    Internaute ahbadah !
    Je ne vois vraiment pas le lien entre la démographie et et les " suicidaires" de/à Gibraltar. Ces gens se sentent si désespérés pour se jeter dans la gueule du requin, littéralement. Pensez vous sincèrement que si toute natalité cessait brusquement, ces derniers vont dire : c’est bon, on arrête la quête de " bengué" et on rentre tous au bercail parce qu’il aurait désormais plus de resources à se partager ? Que nenni, ils y retourneront et tenterons encore et encore jusqu’à réussir ou ...périr. Pourquoi ????
    Parce que c’est tout simplement c’est les conséquences des politiques de développement depuis au moins les indépendances qui s’expriment maintenant ainsi. Et aucun dirigeant africain n’a pu sauver son peuple. Il y’a quelques exceptions, mais ils sont tous toujours partis précocement six pouces sous terre.
    Notez que les chinois et les indiens ( d’Inde) sont par milliers de millions, mais ils ne se " naufragent" pas à Gibraltar, Ceuta ou Lampedusa.
    Pauvre Africa.
    Cordialement.

    Sonia.

  • Le 25 juillet 2017 à 02:40, par Le pragmatique En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    Je tombe des nues. Nos dirigeants nous surprendront toujours. Je pensais que le temps de "l’aplaventrisme" devant le colon était à jamais révolu. A peine sommes nous remis du choc des propos méprisants et caricaturaux du jeune néo-colon Macron qu’ils se trouvent des gens pour reprendre ces mêmes propos comme des perroquets. C’est vraiment étonnant pour une personne qui s’est toujours targué de ne pas être un yes man. En embouchant la même trompette que le néo-colon Macron, ils se comportent plus que des yes man. Ce sont des " valets locaux de l’impérialisme français " pour paraphraser un slogan en vogue du temps de la révolution sous le CNR. C’est vraiment dommage que ces intellectuels (ou des pseudo-intellectuels ou encore des semi-intellectuels c’est selon) africains n’aient pas encore compris que depuis la nuit des temps, l’occident nous berne. En réalité, cette insistance à nous amener à réduire les naissances traduit mal leur peur bleue de voir l’Afrique se développer et les envahir un jour. Nos dirigeants surtout n’ont pas encore compris qu’une population nombreuse constitue une richesse si nous savons l’exploiter à bon escient. C’’est pour cela qu’on parle de capital humain. Ce sont les pays qui ont les populations les plus nombreuses qui sont les plus développés.

  • Le 2 août 2017 à 14:58, par GUE Y Fabrice En réponse à : Santé et dividende démographique : Les parlementaires de la CEDEAO invitent à baisser les indices de fécondité

    Je crois que la question de démographie est importante. Et je ne pense pas qu’elle devrait être polémique. La question de la démographie est importante. Pourquoi ? Parce que nos études montrent que la démographie peut être un atout comme elle peut être un inconvénient. Et je pense qu’il est important de garder la tête froide et de regarder la question de façon factuelle. Plus de 50% de la population africaine a moins de 25 ans. N’est-ce pas ? Ce qui veut dire que le défi que cela pose aux populations pour créer des emplois est énorme. Mais si cette population est éduquée, si cette population est mieux outillée pour se créer son propre emploi, si l’environnement des affaires est propice au développement du secteur privé, cela peut devenir un atout.

    Nous avons, à la Banque mondiale, fait un rapport sur la question du poids démographique et nous concluons que tout dépend des politiques qui sont mises en place. Ce qui est le plus important à mon avis, c’est de se demander quels sont les facteurs qui amènent à la baisse du taux de fécondité dans le temps puisque c’est la tendance pour tous les pays. Et ces facteurs on les connait. Le premier, c’est l’éducation des femmes. Plus les filles sont éduquées, moins elles auront des enfants et c’est un fait qui est établi. Le deuxième facteur, c’est la participation des femmes au marché de l’emploi. Et le troisième facteur, c’est l’urbanisation. Il n’est pas surprenant que les pays où le taux de fécondité est plus élevé soient ceux où la proportion des populations en zone rurale est la plus élevée ! Donc nous pensons que les économistes doivent rentrer dans ce débat pour apporter les faits pour que cela ne soit plus dans le règne du pugilat politique.

    Le poids démographique peut être un atout si on a des économistes capables de transformer cette jeunesse en opportunité, en un pilier de développement. Pour la majorité de nos pays, c’est loin d’être le cas. Il est important donc que froidement nous envisagions des mesures pour nous permettre de façon saine d’arriver à des taux de fécondité qui supportent notre croissance.

    Il faut que l’on mette les faits sur la table et que l’on cesse de donner des leçons à qui que ce soit. Il ne s’agit pas d’imposer des modes culturelles aux pays ou de penser au fait qu’il y a une supériorité ou une infériorité à un certain type de fécondité ou d’autres. Ramenons le problème à l’économie. Et je pense qu’il est important que l’on se pose cette question en tant qu’Africains. On n’a pas besoin que quelqu’un d’autre, quelqu’un d’ailleurs nous la pose. Si l’on pense à la croissance future, si on pense à réduire la pauvreté, si l’on pense à éradiquer la pauvreté dans notre pays, on ne peut pas ne pas discuter de la question de la démographie. Comment allons-nous transformer ce croît démographique en opportunité de croissance ? Comment allons-nous éduquer cette jeunesse ? Comment allons-nous l’équiper d’outils pour qu’elle soit capable de profiter de la révolution technologique qui est en train de s’accélérer et où on l’on constate une fois de plus que l’Afrique est en train d’être à la traîne

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