LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Etats généraux du secteur de l’Action sociale : Les acteurs se concertent pour élaborer une politique nationale...

Publié le mercredi 8 juin 2005 à 06h38min

PARTAGER :                          

Le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale organise du 6 au 9 juin 2005 à l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Loumbila, les états généraux du secteur de l’Action sociale.

4 jours durant, 200 participants réfléchiront en vue de baliser le terrain pour l’élaboration d’une Politique nationale de l’action sociale (PNAS) ...

50 ans après l’institutionnalisation du service social, la nécessité d’élaborer une politique nationale s’impose.

Cette politique entend s’inscrire dans le Cadre stratégique de la lutte contre la pauvreté qui tire ses fondements de la lettre d’intention de la politique de développement humain durable présentée par le gouvernement burkinabè à Genève en 1985, a indiqué le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Mariam Lamizana. Ce document devra être un outil de référence et d’orientation pour le département de l’Action sociale ainsi que pour les ONG, les associations, les collectivités locales, les partenaires régionaux et internationaux. Cela permettra d’harmoniser les interventions et les politiques en matière d’action sociale et de promotion de la solidarité nationale.

Malgré les nombreux efforts consentis du gouvernement en matière d’action sociale, Mariam Lamizana note que les contraintes qui entravent la bonne exécution et l’évolution de son département ne sont pas des moindres. Celles-ci se rapportent à : l’absence de formulation d’une politique nationale, l’inexistence d’un cadre formel de concertation et de coordination de l’action sociale, la faiblesse des capacités d’analyse, de synthèse, d’évaluation.

La rencontre de Loumbila entend apporter des solutions en vue de lever ces blocages.

Quatre jours durant, les 200 participants échangeront leurs expériences en matière de protection et de promotion des groupes défavorisés, de solidarité nationale, de lutte contre les IST/VIH Sida, etc. Voilà pourquoi Mariam Lamizana a émis le vœu qu’au terme des assises, "des propositions concrètes de mesures et d’actions pour la protection et la promotion socioéconomique des groupes vulnérables" soient faites. Ces propositions, selon elle, devront être fondées sur une approche cohérente et une coopération dynamique avec le secteur privé, le système multilatéral et les partenaires au développement.

Aussi, les assises envisagent la finalisation du document d’analyse situationnelle du secteur de l’action sociale, de dégager les orientations par l’élaboration d’une Politique nationale d’action sociale (PNAS).

Pour la présidente du comité d’organisation, Françoise Tapsoba, les états généraux du secteur de l’Action sociale constituent un espace pour les acteurs d’apprécier le contenu du document de PNAS, de dresser le bilan des stratégies et des actions menées depuis des décennies.

Les participants examineront les dysfonctionnements "constatés" en matière d’action sociale. Ce qui leur permettra de réfléchir sur l’ensemble des moyens et stratégies à déployer sur le terrain en vue d’améliorer leur performance.

Dans un contexte marqué par l’aggravation de la pauvreté et l’accentuation de l’exclusion sociale, le ministre de l’Action sociale pense qu’il est nécessaire de créer les conditions d’une synergie d’actions entre les acteurs sociaux dans l’optique de promouvoir le développement du Burkina. En plus de l’élaboration de la PNAS, la rencontre sera une tribune pour les participants de réfléchir sur la loi d’orientation et le plan décennal de développement sociale.

Toutes ces stratégies, pour Mariam Lamizana, permettront de cristalliser l’ensemble des orientations en matière d’action sociale et de la solidarité au Burkina.

Nadoun COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
Olivia BATIONO (lolybf@yahoo.fr)


Le ministre Mariam Lamizana évoque l’enjeu du document de politique nationale

Le processus d’élaboration de la politique nationale de l’Action sociale entamé depuis quelques mois est arrivé à sa phase cruciale. Le service social a été institué au Burkina, il y a 50 ans. Nous avions toujours travaillé sur la base des attributions dévolues au ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale ainsi que les lettres de mission assignées.

L’élaboration d’une politique d’action sociale, permettra à tous les intervenants, d’avoir un outil de référence. Une nouvelle ère s’ouvre pour le département de l’Action sociale et tous les travailleurs sociaux ainsi que les acteurs qui y interviennent.

Parce que l’action sociale est un domaine vaste qui sans un cadre de référence, laissait entrevoir que les uns et les autres agissaient à leur guise. Les états généraux permettront de baliser le terrain pour l’élaboration de la politique nationale d’action sociale, le plan décennal de développement social et la loi d’orientation.

Ces trois documents sont d’une importance capitale. Cela permettra à l’ensemble des acteurs et aux partenaires au développement d’avoir une vision prospective des actions à entreprendre. Plus jamais, une ONG ne mettra en place une politique interne qui ne tient pas compte des priorités définies par la politique nationale de l’action sociale.

Désormais, tous parleront le même langage, auront la même vision.

Propos recueillis par S.N.C. et O.B.
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique