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Insurrection populaire et coup d’Etat de septembre du CND : Des ministres du gouvernement Tiao III et des jeunes du CDP auditionnés

Publié le mardi 6 septembre 2016 à 23h50min

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Insurrection populaire et coup d’Etat de septembre du CND : Des ministres du gouvernement Tiao III et des jeunes du CDP auditionnés

Le 16 juillet 2015, le Conseil national de la transition (CNT) mettait en accusation devant la Haute Cour de justice plusieurs ministres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré pour « faits de coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures, assassinats et complicité d’assassinat » en rapport avec les événements de l’insurrection populaire. Depuis ce mardi 6 septembre 2016, ils sont entendus par la gendarmerie pour connaître le rôle de chacun dans cette affaire.

Ce mardi, plusieurs ministres de ce gouvernement, Luc Adolphe Tiao (Tiao III) ont répondu à la convocation à la gendarmerie nationale. On enregistre le ministre d’État, ministre chargé des Relations avec les Institutions et des Réformes politiques, Bongnessan Arsène Yé, le ministre de la Culture et du Tourisme, Baba Hama, celui du développement de l’Economie numérique et des Postes, Pr Jean Koulidiati.

A cette liste de présence, on ajoute Nestorine Sangaré, ministre de la Promotion de la Femme et du Genre, le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Alain Edouard Traoré, le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Jean-Bertin Ouédraogo, le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, le ministre délégué auprès du ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Chargé de l’Alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko, le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, Toussaint Abel Coulibaly, le ministre de la Recherche Scientifiques et de l’Innovation, Gnissa Isaïe Konaté et le ministre délégué auprès du ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Chargé des Transports, Baba Diémé.
Parmi les ministres de ce gouvernement, certains sont hors du pays. Entre autres, le ministre d’Etat, ministre chargé de Mission auprès de la Présidence du Faso, Assimi Kouanda (alors premier responsable du CDP) ; le ministre des Mines et de l’Energie, Salif Kaboré ; le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Dramane Yameogo. Et le Premier ministre Luc Adolphe TIAO lui-même, qui serait en Côte d’Ivoire depuis plusieurs mois.

Selon des sources proches du dossier, ils sont entendus pour connaître quel a été le rôle que chacun a joué, la position que chacun a eu individuellement lors du conseil des ministres ayant adopté le décret sur la modification de la Constitution, sur ce qu’ils savent des réquisitions signées par Luc Adolphe Tiao et autorisant les forces de défenses à faire usage des armes à feu dans la répression des manifestations et sur d’autres faits liés au dossier de l’insurrections populaire des 30 et 31 octobre 2014.

Outre ces aniciens ministres, des responsables du CDP, notamment des jeunes auraient également été auditionnés le lundi 5 septembre et ce mardi 6 septembre. Ici, ils sont entendus dans le cadre du putsch de septembre 2015. Parmi eux, on peut citer le secrétaire chargé de la mobilisation des jeunes, Paul Sawadogo ; Mathias Ouédraogo et Lassina Ouédraogo, également de la structure des jeunes.
Selon des sources de la direction politique nationale du CDP, aucun n’a été, pour le moment, retenu après cet exercice. Cependant, confie-t-on, il est demandé à certains des auditionnés « de ne pas quitter le pays sans autorisation préalable ». Une information confirmée par un des concernés qui précise en outre que leur audition a eu lieu à la justice militaire.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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