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Le FOCAL s’interroge sur type de réconciliation qu’il faut pour le Burkina Faso

Publié le jeudi 30 juin 2016 à 21h48min

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Le FOCAL s’interroge sur type de réconciliation qu’il faut pour le Burkina Faso

Le Forum de citoyennes et de citoyens de l’alternance (FOCAL) en collaboration avec le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a organisé ce mercredi 29 juin 2016, un panel-débat sur le thème « Quelle réconciliation nationale pour une cohésion sociale durable ? » Ce 4e forum du FOCAL a connu la présence de plusieurs participants issus d’organisations de la société civile pour la plupart.

Initialement prévu pour se tenir en 2014 dans le cadre du congrès du FOCAL, c’est finalement en 2016 qu’a eu lieu ce 4e forum.

Selon le président du FOCAL, Luc Marius Ibriga, ce forum a été initié afin de « réfléchir et voir comment construire la réconciliation nationale. Cela veut dire que nous devons regarder en face les problèmes que nous avons et accepter chacun de supporter l’autre, parce que, que nous le voulions ou non, l’une des bases de la démocratie c’est l’acceptation de la différence. Nous ne pourrons jamais avoir l’unanimisme. Vouloir l’unanimisme, c’est aller vers la dictature. Nous avons des points de vue différents, nous avons différentes approches de gouvernance, mais nous devons accepter de mettre en place des règles acceptées de tous qui gouvernent l’accès au pouvoir et qui permettent à chacun de pouvoir vivre au Burkina Faso, dans une société où la démocratie sociale sera forte et où l’équité et la justice sociales seront présentes. C’est à ce prix que nous pourrons construire la réconciliation nationale. »

Ismaël Diallo, l’un des panélistes et porte-parole du front de renforcement de la citoyenneté (FRC) estime que pour une réconciliation réussie, il faut respecter certaines règles de base. Il estime en effet qu’il faudrait d’abord identifier les victimes et les coupables, et savoir qui doit pardonner quoi à qui. Sans ce préalable, la réconciliation est vouée à l’échec.

Il ajoute par ailleurs que les Burkinabè doivent éviter de se voiler la face en reconnaissant qu’il existe des problèmes religieux et ethniques mêmes s’ils sont latents, sans oublier la corruption et l’impunité qui gangrènent le pays. C’est seulement ainsi que nous parviendrons à une réconciliation réussie. Et le Burkina Faso a plus de chance d’y arriver aisément, car le pays ne sort pas d’un conflit meurtrier comme ce fut le cas en Sierra Leone sur lequel Ismaël Diallo a pris exemple.

Abdoul Karim Saidou, également panéliste et directeur du CGD a emboité les pas de son prédécesseur en ajoutant que l’on doit d’abord définir le paradigme sur lequel on se fonde pour aller à la réconciliation.

Fatoumata Ouédraogo, chargée de mission au Conseil supérieur de la communication a quant à elle rappelé que son institution a de tout temps travaillé à la réconciliation, notamment entre les journalistes et les citoyens, ou les médias entre eux-mêmes.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net

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