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Ruines de Loropéni : Les recherches se poursuivent

Publié le mardi 31 mai 2016 à 04h00min

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Ruines de Loropéni : Les recherches se poursuivent

Dans le cadre de la promotion et la visibilité des Ruines de Loropéni, le ministère de la culture, des arts et du tourisme à travers la direction des sites classés patrimoine mondial a initié ce lundi 30 Mai, une visite guidée avec les hommes et femmes de medias sur le site. Il s’agissait pour la direction de permettre aux autorités dont le ministre Tahirou Barry, le gouverneur de la région du sud-ouest, de visiter le centre d’accueil et de formation en construction, et constater de visu les travaux de recherches menés par les chercheurs.

Avant la célébration du 7ème anniversaire des Ruines de Loropéni prévue pour le 26 Juin prochain, la direction des sites classés patrimoine mondial veut communiquer sur les réalités, projets et difficultés auxquelles l’équipe chargée de la gestion et de la recherche des Ruines de Loropéni font face. Le ministre de la culture, des arts et du tourisme Tahirou Barry, qui dit être émerveillé à chaque fois qu’il visite ce génie des ancêtres, est venu « aussi encourager les chercheurs dans le travail important pour une meilleure connaissance du site et sa valorisation ».

Aux chercheurs, M. Barry a témoigné la gratitude du gouvernement et a indiqué que ce travail, au-delà du Burkina, va servir le monde entier. Il les a invités à signifier aux autorités tout besoin qui peut être nécessaire à la réussite de cette mission.

Le centre d’accueil et de formation et ses problèmes

Accroitre l’attractivité du site, c’est l’objectif recherché à travers la construction du centre d’accueil et de formation en cours. Un milliard et demi, c’était la somme destinée à la construction du musée des Ruines de Loropéni. Des infrastructures dont une salle de conférence, une bibliothèque, des chambres d’hébergement et un magasin. Et les travaux devraient se faire progressivement chaque année selon Dr Lassina Simporé, directeur des sites.

Malheureusement cette année comme au cours de la transition, rien ne sera érigé faute de moyens financiers. Cependant, les constructions sur pied non encore réceptionnées souffrent déjà. C’est le cas de la salle de conférence fissurée ; le magasin en état de délabrement et toujours inondé lorsqu’il pleut. En plus de cela, il n’existe pas d’eau courante pour le centre d’accueil et de formation. A ce propos, le gouverneur de la région du sud-ouest Ambroise Amadou Stanislas a donné des instructions au président de la délégation spéciale de Loropéni pour la prise en compte de cette préoccupation au niveau des services de la Mairie.

Le vœu le plus cher à M. Simporé et ses hommes, c’est la construction du musée des Ruines de Loropéni. Selon lui, ce joyau sera unique dans la sous-région et permettra de maintenir plus longtemps le visiteur à travers l’exposition des fouilles archéologiques découvertes sur le site et l’histoire des peuples du sud-ouest.

Les Ruines de Loropéni, un patrimoine mondial plein d’histoires

Les Ruines de Loropéni ont été classées patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2009. Richesse culturelle et naturelle, d’une hauteur d’environ 6m et d’une épaisseur de 1,40m au sommet sur 1,50m à sa base, elles ont été construites avec des pierres variées de formes quelconques. Ce chef-d’œuvre antique reste et demeure un mystère à nos jours. Justement, une équipe de chercheurs pluridisciplinaires y procède à des fouilles. Lesquelles ont pour ambition de déterminer les bâtisseurs, la date de construction et leurs fonctions d’ici la célébration du 10ème anniversaire prévue en 2019.

De l’avis de Dr Simporé, à cette date précise, le Burkina doit être à mesure de répondre aux questions liées à l’existence des Ruines de Loropéni.
A l’intérieur du site des ruines, c’est une équipe de chercheurs Burkinabé, Français et d’étudiants des universités de Ouagadougou et de Koudougou enthousiasmée qui travaille au quotidien. Le projet de recherche dénommé LOBI-FORT-OR financé par MAEDI, l’université de Ouagadougou et le ministère de la culture, débuté en 2015, a permis aux chercheurs de trouver des objets variés tels que des morceaux de charbon, des fers en flèche et beaucoup de céramiques.

Les résultats de ces recherches permettront également aux chercheurs de faire des publications scientifiques et de vulgarisation, des possibilités d’exposition, la participation à des colloques et la mise en valeur du site. Désormais les Ruines de Loropéni c’est un ensemble dont le centre d’accueil et de formation, les ruines et 278 ha de forêt classée obtenus avec l’accord de la population.

Dalou Mathieu Da correspondant régional
Lefaso.net

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