Le Schéma Directeur de Cartographie du Territoire (SDCT 2015) est un instrument de mise en œuvre de la politique du gouvernement du Burkina Faso en matière de cartographie.

Selon le conseiller technique du ministre des infrastructures, Sébastien Willy qui a déclaré ouvert cet atelier, le SDCT 2015 est une nécessité pour accompagner efficacement la stratégie de développement du pays au cours des dix prochaines années.

En effet, M. Willy a affirmé que le SDCT est partie intégrante du plan stratégique de l’IGB 2016-2025, produit dans un contexte de pérennisation du financement de la cartographie du territoire, et que sa mise en œuvre passe par l’application de la gestion axée sur les résultats avec un dispositif de suivi-évaluation, une revue à mi- parcours et un audit externe.

Voici pourquoi, ajoute-il : « le choix de cette option permet de garantir toutes les chances de succès à cette œuvre d’envergure, structure en un Plan d’Actions Prioritaires (PAP) quadriennal et deux PAP triennaux dont le coût global est estimé à environ 24 milliards de francs CFA ».

Des objectifs visés à travers cet atelier

Pour Abdoulaye Belem, directeur général de l’institut géographique du Burkina (IGB), les objectifs visés à travers cet atelier sont entre autres de permettre de valider un document qui est très important pour l’institut en tant que structure nationale en charge de la cartographie du territoire, mais aussi pour l’état en général qui va en disposer dès son adoption. Il a ensuite ajouté que ce document permettra à l’état de disposer d’outils très importants pour la planification et pour le suivi des actions de développement sur le terrain.

En outre, il a soutenu que l’atelier de validation de l’avant-projet de schéma directeur de cartographie du territoire s’inscrit dans le cadre du 40ième anniversaire de l’IGB. « 40 ans après, nous sommes à notre deuxième schéma directeur de cartographie du territoire et celui-ci va s’inspirer des imperfections, des difficultés que nous avons rencontrées dans le premier mais aussi se conformer au niveau technologique que nous avons actuellement, car nous ne parlons plus maintenant de carte mais de base de données géo spatiale, d’informations géographiques en général. Ce schéma directeur va nous permettre donc de nous réorienter résolument vers ces nouveaux outils », a-t- il expliqué.

Des acquis appréciables, mais aussi des perspectives

Pour ce qui est des acquis en 40 ans d’existence de l’IGB, M. Belem les apprécie fortement. Puisque dit-il : « si on fait une comparaison de tous ce qui a été mis en place dans la sous région, nous avons autant d’éléments réalisés par les anciens qui font notre fierté. Aussi, il faut reconnaitre que l’IGB à nos jours est l’un des rares instituts pour ne pas dire le seul institut de la sous région à poursuivre en interne la production d’une carte topographique ».

En termes de perspectives, le directeur de l’IGB a signifié que d’une part, malgré les difficultés financières qu’ils rencontrent, ils font des efforts pour mettre en place des outils notamment un référentiel national, à partir de points géographiques et des cartes, à la disposition de tous les acteurs qui les sollicitent pour avoir des données.
D’autre part, il a indiqué que dans le cadre du plan stratégique, il est prévu que l’IGB puisse jouer son rôle et tenir sa place dans l’édification d‘un Burkina solidaire dans les dix prochaines années.

Selon André Bassolé, ancien directeur de l’Institut Géographique du Burkina (IGB), dans ce domaine technique qu’est la cartographie, la planification est extrêmement importante. Voila pourquoi il considère le schéma directeur comme une feuille de route qui doit décliner dans les détails, l’ensemble des actions qui doivent être menées d’ici les dix prochaines années, pour que le Burkina Faso puisse disposer d’un outil de développement qu’est la carte.

Pour ce faire dit-il : « Il s’agira d’abord de mobiliser les ressources vu l’importance que revêt un tel document stratégique, pour la mise en œuvre de la politique nationale du gouvernement. Et, une fois que les techniciens se mettent d’accord sur les contenus de ce dit document, il va passer au niveau des autorités qui vont y mettre les moyens ».

Annick Kabore (stagiaire)
Lefaso.net