Lors de l’étape de la veille, Kombissiri-Kaya, Salif Bikienga a jeté l’éponge. Les raisons de l’abandon ne sont pas encore connues mais le directeur technique national pense plus à une méforme du coureur qui l’aurait amené à quitter ses camarades.

Le capitaine des Etalons, Abdoul Aziz Nikiema, ne pensait pas si bien dire lorsqu’il affirmait hier à Kaya que « les Burkinabè n’avaient pas encore dit leur dernier mot ». En effet, ils ont choisi la quatrième étape, Ouagadougou-Koudougou, courue ce 2 novembre 2015, jour anniversaire de l’auteur de ces lignes, pour faire parler d’eux.

Partis de Ouagadougou sous le coup de 8h30mn, 59 coureurs se sont disputés l’étape du jour. En peloton groupé, ils ont roulé à vive allure atteignant par moment les 42 km/heure. Tirés de leur sommeil probablement par les débâcles des étapes précédentes, des ténors comme Rasmané Ouédraogo, Salifou Yerbanga, Saïdou Bamogo et bien d’autres ont affiché plus de détermination et d’engagement tout le long des 97,5 km.

Ces efforts ont payé. Car au premier sprint intermédiaire à Kokologho, Rasmané Ouédraogo a réussi à s’imposer devant son compatriote Saïdou Bamogo et l’Ivoirien Bolidigui Ouattara. Au deuxième point chaud à Poa, le Marocain Aadel Reda surprend les Burkinabè. Il franchit le premier la ligne. Il est suivi par Salifou Yerbanga et le Suisse Stocker Manuel.

Les cyclistes, sentant le point d’arrivée poche, redoublent d’efforts et accélèrent les coups de pédale. Ils se relaient à la tête de la course. Mais à l’arrivée à Koudougou, Salifou Yerbanga offre au Burkina sa première victoire d’étape. Il est suivi de Stocker Manuel et de l’Erythréen Mekseb Debesay.

Le Maillot jaune reste la propriété du Marocain Lahsaini Mouhsine. Le Burkinabè le plus proche du maillot le plus convoité est Mathias Sorgho qui est à 1minute 34 secondes du Marocain.
La prochaine étape sera disputée ce mardi 3 novembre 2015 entre Koudougou et Boromo en passant par Sabou.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net