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Insurrection populaire : un comité ad hoc sur les atteintes des droits humains est en place

Publié le vendredi 14 novembre 2014 à 02h21min

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Insurrection populaire : un comité ad hoc sur les atteintes des droits humains est en place

Les atteintes des droits humains et des Biens, suite à l’insurrection populaire qu’a connue le Burkina en fin octobre-début novembre 2014 sont en ligne de mire des actions des autorités actuelles de la transition. C’est ce qui ressort d’une de ses audiences du jour, mercredi, 13 novembre, avec Clarisse Merindol/Oubda, conseiller technique au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.

Selon Mme Merindol, le président actuel de la transition a souhaité qu’une attention particulière soit accordée aux questions des droits de l’Homme, notamment en ce qui concerne les atteintes aux droits humains qui ont pu être constatées pendant cette insurrection. Il a donc, sur cette base, souhaité qu’un comité ad hoc soit mis en place, composé d’un certain nombre de ministères, afin de faire un état des lieux (même si cet état des lieux n’est exhaustif) sur les atteintes des droits qu’on a pu constater. Cet état des lieux concerne aussi bien les atteintes à l’intégrité physique que celles relatives aux Biens. Ce comité est composé, précise-t-elle, de représentants du ministère de la Justice, de celui de la Sécurité, la santé, des affaires étrangères (des manifestations ayant été constatées dans certaines représentations diplomatiques à l’étranger).

« Le comité a entamé son travail la semaine dernière. C’est un travail qui ne va pas s’arrêter aujourd’hui, dans la mesure où nous avons d’abord prévu de travailler en comité restreint pour soumettre un avant-projet d’état des lieux ; avant-projet qui sera discuté avec l’ensemble des acteurs sociaux, la société civile, les partis politiques bref, toutes les entités concernées, pour valider le rapport », a poursuivi Clarisse Merindol/Oubda, par ailleurs enseignante-chercheur à l’Université Ouaga II (en Unité de formation et de recherche en science juridique et politique/Droit). A l’en croire, c’est un rapport qui va s’écrire dans le temps pour que tout le monde soit concerné par ce qui se passe au Burkina, surtout sur la question des droits humains. Pour elle, la garantie des droits humains, qui sont des droits inhérents à toute personne, est une obligation pour l’Etat qui doit veiller à ce qu’ils soient garantis, en période de paix qu’en période de crise.
L’avant-projet de rapport est prévu pour être soumis dès la semaine prochaine.

La prise en compte de candidatures féminines pour la présidence de la transition

Sur leur propre demande, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a reçu des organisations de femmes conduites par Haridiatou Dakouré. Elles sont venues, selon leur porte-parole, Mme Dakouré, soumettre leurs préoccupations dans le cadre de la transition et encourager le président actuel de la transition à toujours œuvrer dans le cadre de la concertation, de l’inclusion et de la paix. « Nous avons souhaité que dans les structures qui vont être mises en place, dans le cadre de la transition, les femmes ne soient pas oubliées comme cela se passe très souvent. Nous avons insisté sur le quota de 30%. Nous n’avons pas parlé de parité, même si nous sommes 52% de la population. Nous avons seulement demandé qu’on respecte le quota de 30% qui est reconnu sur le plan international et qui est une décision à laquelle le Burkina Faso a adhéré. C’est un minimum (les 30%, ndlr) pour que les personnes qui siègent dans une structure puissent impacter les décisions de celle-ci » », a plaidé Haridiatou Dakouré, ancienne présidente du Conseil d’Etat. Elle a également confié que les femmes ont demandé que des candidatures féminines pour la présidence de la transition puissent être prises en compte, parce que, justifie-t-elle, les femmes font partie intégrante du peuple.

La journée du lieutenant-colonel Zida s’est poursuivie avec des « visites de courtoisie » à Halidou Ouédraogo, président d’honneur du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), président de l’Association des familles des victimes du crash AH 5017 de la compagnie Air Algérie (AFVCCAA) survenu le 24 juillet 2014. La randonnée l’a ensuite conduit chez « les frères d’armes », le général Tiémoko Marc Garango, ancien ministre des Finances et du Commerce, ancien diplomate et premier Médiateur du Faso et Jean-Baptiste Ouédraogo, ancien Chef de l’Etat.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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