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Point de presse du Gouvernement : les ressources animales et halieutiques à l’honneur.

Publié le vendredi 18 avril 2014 à 04h52min

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Point de presse du Gouvernement : les ressources animales et halieutiques à l’honneur.

Le point de presse du Gouvernement de ce jeudi 17 avril a vu s’exprimer le Ministre des Ressources animales et halieutiques au sujet de plusieurs points cruciaux de son département. Élevage, abattage, transformation... Beaucoup de thèmes ont été abordés parmi lesquels la promotion de l’aviculture traditionnelle et des produits halieutiques.

2013 aura été une année importante pour le département des Ressources animales. En janvier, le Ministère a d’abord vu ses attributions s’étendre aux ressources halieutiques afin d’assurer la mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement en la matière. C’est donc en sa qualité de Ministre des Ressources animales et halieutiques que M. Jérémy Tinga Ouédraogo s’exprimait ce jeudi 17 avril devant les journalistes burkinabè à l’occasion du traditionnel point de presse du Gouvernement.

L’augmentation de la production de poisson au centre des préoccupations du Ministère

Concernant les produits halieutiques, le Ministre a commencé par constater un sous-approvisionnement chronique du marché national en se référant plus spécifiquement au poisson. En effet, des statistiques de 2011 indiquent que sur 80 000 tonnes de poisson consommées cette année-là au Burkina, 60 000 tonnes provenaient des importations. Dans le but d’améliorer et de promouvoir la production tout en assurant la qualité de ces produits halieutiques, le sous-secteur s’est donc doté de deux documents majeurs, à savoir la « Politique Nationale de la pêche et de l’aquaculture » ainsi que « L’aquaculture à l’horizon 2025 » assortis d’un premier « plan d’action de la filière poisson : 2011 - 2015 » pour un montant de 10 milliards de F CFA.

Parmi les autres mesures destinées à augmenter la production domestique en poisson dans supprimer totalement les importations, le Gouvernement a octroyé un budget de 1,730 milliards en 2013 pour, entre autres, la production et la mise à disposition des promoteurs aquacoles de 10 millions d’alevins de tilapia (avec une projection de 15 millions en 2014) ainsi que la réhabilitation de 45 enclos de pisciculture.

Élevage : augmenter la production, améliorer la transformation

Autre volet important de l’intervention du Ministre : l’élevage, et plus particulièrement l’aviculture. En effet, M. Ouedraogo est revenu sur le programme « 10 poules, 1 coq » qui a profité à 175 familles l’an passé. Une évaluation de ce programme est prévue pour la fin de cette semaine afin de savoir s’il sera reconduit ou pas en 2014. Aussi, un projet de promotion de l’aviculture traditionnelle améliorée (PATA) au profit des jeunes et des femmes en milieu rural a été mis en place pour un budget d’environ 6,5 milliards de F CFA l’an passé. Ce programme a connu certaines difficultés dans sa mise en œuvre et cherche des financements pour le lancement de sa phase 2 estimée à environ 6 milliards de F CFA.

Interrogé sur la diminution des « poulets bicyclette », label typiquement burkinabè, au profit d’une augmentation des « poulets de chair », issus de techniques d’élevage plus modernes, le Ministre a volontiers admis que l’offre de production n’a en effet pas pu suivre la croissance de la demande. Par ailleurs, les producteurs de poulets bicyclette privilégient bien souvent l’exportation compte tenu de l’aspect rentable de celle-ci. L’intérêt de former davantage de gens à l’aviculture traditionnelle est donc certain. Par ailleurs, M. Ouedraogo a rappelé que la SCADD prévoyait une augmentation de 12 % des effectifs d’ici 2015.

Comme l’a rappelé le Ministre, la principale contrainte au niveau de l’élevage concerne l’alimentation du bétail, ce pourquoi une usine d’alimentation de bétail a été inaugurée en décembre dernier par le Premier ministre, Luc-Adolphe Tiao. Par ailleurs, les conditions de transport et d’abattage du bétail doivent également être améliorées. Concernant celle-ci, le Ministre a annoncé pour 2014 un plan national qui aboutira à la création d’un abattoir de bétail dans la ville de Kaya ainsi que d’abattoirs mobiles destinés à la volaille. Enfin, l’augmentation de la couverture vaccinale des bêtes est aussi une priorité du gouvernement puisque seules 23 millions de volailles sur 35 millions ont pu en bénéficier en 2013.

Pour finir, le Ministre a également annoncé la mise en place d’un grand projet laitier comprenant une usine capable de pasteuriser le lait grâce à la technique « UHT » (Ultra Haute Température) et permettre à celui-ci d’être conservé pendant plus de 6 mois.

Pierre MARECZKO

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