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Lutte traditionnelle : Le Burkina prépare la relève

Publié le lundi 11 novembre 2013 à 23h28min

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Lutte traditionnelle : Le Burkina prépare la relève

Le championnat national de lutte traditionnelle des moins de 23 ans a connu son apothéose le samedi 09 novembre 2013 à l’arène Hermann Serge Sanou de l’INJEPS de Ouagadougou. C’est Ferdinand Toé du Nayala qui a mis d’accord partenaires et adversaires dans cette finale des Ferdinand (Toni). En organisant cette compétition, la fédération burkinabè de lutte traditionnelle avait un double objectif : préparer la relève et préparer les jeux de la CEDEAO qui se tiendront en aout 2014 en Côte d’Ivoire.

C’est devant un maigre public que les finales du championnat national, pool jeunes, de lutte traditionnelle se sont déroulées. Néanmoins, le spectacle était au rendez-vous pour les amoureux de l’arène. Presque tous les combats se sont terminés avant terme. Et le niveau technique était appréciable, selon les organisateurs. «  Nous sommes très satisfaits du niveau. Il reste juste quelques réglages techniques à faire. Ils ont des prédispositions, ce sont des jeunes qu’on peut former et améliorer techniquement », soutient le président de la fédération burkinabè de lutte traditionnelle, Pierre Badiel.

Ils étaient 44 lutteurs, venus de 10 provinces, sur la ligne de départ. Ils se sont affrontés dans cinq catégories (60 ; 65 ; 70 ; 75 et 80 kg). Dans les 80 kg, Ferdinand Toé du Nayala s’est imposé face à Ferdinand Toni du Sourou. Demalou Naon (Mouhoun) a battu Moumouni Zizien (Sissili) dans les 75kg. En 70kg, Réné Konané (Nayala) a terrassé Douassounoa Bako (Mouhoun) tandis qu’Abraham Toni (Sourou) s’est débarrassé de Jacques Bakouan (Sanguié) dans les 65 kg. Dans la plus petite catégorie (60kg), Moussa Bakouan (Sanguié) s’est imposé face à Yacouba Banworo (Nayala).

Les jeux de la CEDEAO 2014 en ligne de mire

Après l’époque des Athanase Moussiané, Dénis Toé et autres, la lutte burkinabè était retombée dans une léthargie. Depuis 2008, le Burkina caracolait entre la 11e et la 12e place au niveau africain. La fédération burkinabè de lutte, avec l’arrivée du nouveau bureau en décembre 2012, s’est donné pour ambition de changer la donne, pour que le pays des hommes intègres soit dans le top 5. Cet objectif est pratiquement atteint puisque cette année, lors du tournoi de lutte de la communauté de Niamey, le Burkina s’est placé 4e. Au dernier tournoi de Dakar, le Burkina était placé 5e. «  Donc, pour le moment l’objectif est atteint et il faut qu’on fasse tout pour rester si non améliorer cette performance de 12e à 4e sur 15 pays de la CEDEAO  », avoue Pierre Badiel, président de la fédération burkinabè de lutte traditionnelle.

Ce championnat de jeunes avait donc pour objectif de préparer la relève. Mais pas seulement. Il vise aussi à préparer les lutteurs pour les jeux de la CEDEAO qui se tiendront en aout 2014 en Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, Pierre Badiel et son équipe ont saisi l’occasion pour assurer des formations aux encadreurs et arbitres venus de 10 provinces. Car, « si les encadreurs n’ont pas les capacités à encadrer les lutteurs dans leurs provinces, on n’aura pas de bons lutteurs. Quand les arbitres ne comprennent pas ou n’arrivent pas à faire appliquer le règlement, c’est difficile  », soutient M. Badiel.

Cette compétition fut un tremplin pour les jeunes lutteurs. Pourvu qu’ils maintiennent la forme jusqu’en 2014.

Moussa Diallo

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