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Aïd el Adha : une journée de souvenir pour la Oummah

Publié le vendredi 21 janvier 2005 à 08h10min

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Hier à la place de la Nation, les fidèles musulmans de la Communauté musulmane du Burkina (CMBF) ont tenu leur traditionnelle prière à l’occasion de l’Aïd El Adha ou fête de Tabaski appelé fête du mouton dans le langage courant.

La communauté musulmane a tenu à mettre de l’ordre cette année sur le lieu de prière. En collaboration avec les services de police, un dispositif sécuritaire a été mis en place pour éviter le désordre souvent semé par certains fidèles. Dès 8h, des messages de sensibilisation en mooré, dioula et fulfuldé étaient diffusés par des baffles au son imposant.

Aux délinquants déguisés en fervents fidèles, il leur a été demandé de craindre Allah pour éviter les plaintes de disparition d’objets enregistrées chaque année. De jeunes enturbannés faisaient office de protocole pour installer les personnalités politiques et religieuses. Au fur et à mesure que les fidèles arrivaient, on entendit soudain des coups de canon du côté de la BCEAO. Et ceux qui jouaient aux maîtres de cérémonie annoncèrent l’arrivée du Mogho-Naaba Baongho.

Une dizaine de minutes plus tard, c’est l’arrivée du grand Imam Ibrahim Koanda qui est annoncée et la prière débuta aussitôt. Et comme à l’accoutumée, c’est une prière de deux Rahates suivies du sermon et des bénédictions. L’Imam n’a pas manqué de prier pour la paix au Faso et la coexistence pacifique entre tous les croyants des différentes confessions religieuses pour enfin terminer la cérémonie par l’immolation du bélier, la raison même de cette fête.

Perpétuer l’histoire

Sur ordre d’Allah, le prophète Ibrahim devait offrir en holocauste son fils. Dieu ayant éprouvé sa foi, envoya un bélier qu’Ibrahim immola à la place de son fils. Le prophète Mohamed (PSL) à qui le Seigneur ordonna de suivre la voie d’Ibrahim, commémorait cet événement historique. L’Aïd El Adha (1) a ainsi été institué et toute la Oummah le célèbre. Cependant l’acte d’immolation n’est pas obligatoire. Celui qui a les moyens tue son bélier et répartit la viande en trois : une partie pour sa famille, une autre... pour ses amis et voisins, et la troisième revient aux nécessiteux.

Mais souvent, les plus démunis sont oubliés dans la répartition. C’est pourquoi, le vice-président de la CMBF, Adama Sakanda a lancé un appel aux fidèles à respecter ce principe pour que les miskines (2) ne soient pas marginalisés en cette journée de souvenir pour la Oummah.

Adama Ouédraogo

(1) L’Aïd El Adha signifie "fête du sacrifice et l’Aïd El Kébir, la grande fête". Les deux mots indiquent la même chose.

(2) Nécessiteux.

L’Observateur Paalga

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