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Industrialisation de l’Afrique : Oui à la transformation structurelle mais non l’ajustement structurel

Publié le lundi 25 mars 2013 à 18h51min

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Industrialisation de l’Afrique : Oui à la transformation structurelle  mais non l’ajustement structurel

Abidjan a abrité du 24 au 25 mars 2013, la sixième réunion annuelle conjointe de la conférence des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union africaine et de la conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique de la Commission économique pour l’Afrique. Sous le thème : « L’industrialisation au service de l’émergence de l’Afrique ».

L’histoire est en train de prendre une autre tournure pour l’Afrique. C’est du reste, ce qui ressort de la déclaration de Carlos Lopes, secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations unies et secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Une réalité qui se justifie par le choix du thème relatif à « l’industrialisation au service de l’émergence de l’Afrique ». Pour l’occasion, les hautes personnalités des pays africains, les membres des corps diplomatiques et organisations internationales, les gouverneurs des banques centrales, les membres du gouvernement ivoirien… ont fait le déplacement du palais des Congrès de l’Hôtel Ivoire pour être témoins de la tracée des destinées pour l’industrialisation du continent africain.

Etaient également présents, la présidente de la Commission de l’Union africaine, NKosazana Dlamini Zuma, le président de la Banque africain de développement (BAD) Daniel Kaberuka… L’hymne national ivoirien au son de balafon, annoncera le début de la cérémonie au cours de laquelle quatre déclarations seront entendues. « Le réveil de l’Afrique est clair », a laissé entendre Désiré Guédon, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Développement durable du Gabon, par ailleurs président du bureau sortant. Remerciant le chef de l’Etat ivoirien dont la présence à cette rencontre est, à son avis, une preuve indéniable de son engagement au développement de l’Afrique, il a rappelé que la conférence est une occasion, de choix pour débattre des opportunités et des défis de développement du continent. Il s’agit aussi, a-t-il ajouté, « d’une aubaine pour formuler des recommandations sur de bonnes pratiques et des orientations futures.

En 2012, plusieurs actions ont été menées en faveur du continent, notamment, l’organisation de plusieurs conférences de haut niveau sur des thématiques d’importance pour l’émergence de l’Afrique. Aussi, des soutiens, des contributions de diverses natures… ont-elles été faites à plusieurs niveaux pour le développement. Le thème de 2013 se situe dans le prolongement de celui de l’année dernière qui portait sur le « potentiel de l’Afrique en tant que pôle de croissance mondiale ». Il est donc largement admis que l’industrialisation constitue une des voies royales pour les Africains de se doter de moyens pour assurer une croissance soutenue, diversifiée, à même de générer des emplois décents.

La baisse des conflits constitue une opportunité

Après avoir mis en relief les performances des pays d’Asie malgré la persistance des conflits et qui ne font d’elle une région (l’Asie) instable, mais plutôt comme un facteur dynamique de croissance mondiale, Carlos Lopès a estimé que l’image ternie de l’Afrique ne doit pas l’empêcher à s’acheminer vers une ère d’afro-enthousiasme….. « L’Afrique a fait preuve d’un dynamisme indéniable pendant la crise économique qui a secoué le monde. Alors que la croissance mondiale a baissé de 2,7 % l’année dernière, l’Afrique a pris le chemin inverse en enregistrant une croissance de 5 % », a-t-il souligné. Il faudra pour la réussite de l’industrialisation une base solide de connaissances des structures de l’industrie et des chaines de valeurs mondiales. L’investissement dans le savoir, les compétences, la technologie et l’innovation ne doivent pas aussi être en reste. Car, a-t-il indiqué : « L’industrialisation contribuera à créer des emplois, à augmenter le revenu et à permettre la diversification de l’économie africaine ». Cette transformation, soutient-il, se veut profondément structurelle et non un simple ajustement structurel.

… la bonne gouvernance aussi !

« Nous ne devons pas être la génération des opportunités ratées », ont martelé Alassane Dramane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire et Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine. Pour eux, l’industrialisation de l’Afrique passera également par la bonne gouvernance et la consolidation de la démocratie. Les défis à relever, à leur avis sont les conflits, les instabilités dans les pays. « Il nous faut étudier les causes profondes de ces conflits. Et ces études doivent être menées conjointement pour mieux s’attaquer à leurs causes profondes afin de les appréhender et de les gérer de manière cohérente », a lancé Mme Zuma. Les conclusions et les recommandations qui sortiront de la réunion seront, à en croire Alassane Dramane Ouattara, examinées en vue d’une amélioration du bien-être des Africains.

Bassératou KINDO
à Abidjan

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Vos commentaires

  • Le 2 avril 2013 à 13:03, par OUSMANE DIALLO En réponse à : Industrialisation de l’Afrique : Oui à la transformation structurelle mais non l’ajustement structurel

    UNE BONNE OPPORTUNITE POUR LE CONTINENT DE SE REMETTRE EN CAUSE ET TRACER LE CHEMIN DEVANT PERMETTRE DE POSER ENFIN LES BASES D’UNE GESTION EFFICIENTE DE NOS RESSOURCES DONT LE CONTINENT REGORGE. ACCEPTONS DE NOUS REMETTRE EN CAUSE POUR MIEUX GERER CES RESSOURCES AU PROFIT DE NOS POPULATIONS ET NON DE NON INTERÊTS EGOÏSTES.
    NOUS POUVONS REUSSIR SI NOUS VOULONS ET SI NOUS NOUS EN DONNONS LES MOYENS§

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