Après huit ans à la tête du Fond de développement de l’électrification (FDE), Marie Blanche Bado, admise à la retraite, cède sa place à Jean Baptiste Kaboré. La passation de charge effectuée par le secrétaire général du Ministère des mines des carrières et de l’énergie, Emmanuel Nonyarma, a eu lieu dans l’après-midi du 5 septembre 2012, au siège de la structure à Ouagadougou. Première directrice générale du FDE crée en 2004, Mme Bado s’est félicitée des résultats engrangés pendant toutes ces années : 70 localités électrifiées (soit 120 000 personnes qui bénéficient de l’électricité en milieu rural), 30 autres en cours d’électrification et 37 qui feront bientôt l’objet d’appel d’offres.

Elle s’est en sus réjouie des félicitations reçues par la boîte lors de la dernière assemblée générale des Etablissements publics de l’Etat (EPE). « Si le secteur de l’électrification rurale a bien fonctionné, c’est parce que les acteurs constitués du FDE, des entreprises, des fermiers, des coopels, des bailleurs ont privilégié le dialogue pour aplanir les divergences et aller de l’avant en faisant toujours prévaloir l’intérêt général et la vérité », a affirmé Marie Blanche Bado.

A ses anciens collaborateurs, la directrice générale sortante les a exhortés à redoubler d’effort pour que l’objectif du taux de 60% de couverture du territoire en électricité d’ici à 2015, soit une réalité. « Les félicitations sont pour moi de belles fleurs. Mais pour vous et le nouveau directeur général, il s’agit d’une exhortation à labourer avec plus d’ardeur et d’efficacité le vaste champ qu’est l’électrification rurale », a-t-elle ajouté tout en précisant qu’il n’y a pas d’inquiétude quant à la gestion de la structure, car son successeur connaît bien le secteur de l’électricité, lui qui vient de la SONABEL.

Le directeur général entrant, a en effet, lors de son premier discours devant ses nouveaux collaborateurs mesuré les nombreux défis qui les attendent tous. « Les besoins sont très immenses et le défi à relever redoutable : un taux d’électrification actuel d’environ 27% avec des perspectives de 60% à l’horizon 2015. A cela il faut ajouter la nécessité de renforcer les capacités de production nationale, de diversifier les sources d’approvisionnement à travers la multiplication des interconnexions avec les pays voisins », a souligné Jean Baptiste Kaboré.
Il s’agira selon lui, d’intensifier l’accès des populations aux énergies modernes par la réalisation des projets d’électrification rurale.

Pour ce faire, a révélé le nouveau directeur général du FDE, 2012 verra déjà la concrétisation de nombreux projets : l’électrification de 36 localités dans la région du Sahel, 4 villages dans la province du Sanmatenga, la poursuite de la fourniture et la pose de 2000 kits solaires photovoltaïques dans vingt (20) localités, la finalisation des études de projet d’électrification concernant plus de 80 autres localités. L’achèvement de la réorganisation du FDE en EPE, la consolidation des relations avec les partenaires financiers et la bonne gouvernance constitueront selon Jean Baptiste Kaboré, ses premières actions à la tête du FDE. « La tâche s’avère ardue et les bénéficiaires, que sont les populations attendent et exigent des résultats dans l’immédiat. L’atteinte des objectifs requiert l’engagement personnel et résolu de chacune et chacun d’entre vous », a-t-il sollicité en ces termes, le soutien de ses nouveaux collaborateurs.

Le secrétaire général du ministère des Mines, des carrières et de l’énergie, Emmanuel Nonyarma, a rendu hommage à la directrice sortante, Marie Blanche Bado qui, selon lui, après 35 ans de carrière dans l’administration burkinabè, laisse « un EPE crédible ».

Sié Simplice HIEN & Madinatou MONE
(Stagiaire)

Sidwaya