CILSS : Une situation agro hydro et météorologique capricieuse au Sahel et en Afrique de l’Ouest
Le Professeur Alhousseini BRETAUDEAU, Secrétaire Exécutif du CILSS a confirmé, devant la presse,
au Centre Régional AGRHYMET à Niamey, que la zone ouest africaine a été caractérisée par une situation
pluviométrique capricieuse et très perturbée qui a occasionné des pluies torrentielles au Niger, au Sénégal,
en Mauritanie et au Tchad.
Dans tous ces pays, il a été enregistré des dégâts matériels, des pertes en vie
humaine et la destruction complète des moyens d’existence des populations, notamment les périmètres
irrigués, les habitations etc. Il a précisé que les crues enregistrées dans certains bassins hydrométriques des
fleuves Sénégal, Niger, Volta, Chari et de leurs affluents n’ont jamais été observées pendant les cinquante
dernières années.
Le Secrétaire Exécutif a ajouté que, pour réduire les risques humains, matériels et économiques liés aux
inondations dans les grands centres urbains de la région traversés par les cours d’eau, le CILSS a développé
à l’aide du système d’information géographique et de la cartographie automatique, un outil de connaissance,
de gestion et d’information des riverains et du public sur les risques d’inondations.
Le Secrétaire Exécutif du CILSS a aussi attiré l’attention des Etats membres et des partenaires techniques et
financiers sur la situation acridienne, qui demeure potentiellement dangereuse, puisse que l’on s’attend à
davantage de pontes et d’éclosions de sauteriaux dans les prochaines semaines. En l’absence de lutte, de
nombreux essaims pourront se former et envahir aussi bien le Maghreb vers le Nord, les pays limitrophes au
Sud et à l’Ouest (Sénégal, Guinée-Bissau, Burkina Faso). En conséquence, les opérations de prospection et
de lutte doivent être poursuivies et intensifiées partout où cela est possible afin de réduire les effectifs
acridiens et la menace potentielle aux cultures et pâturages.
Sur le plan agricole, il a souligné le bon développement végétatif des cultures dans les régions centrales du
Niger (Maradi et Zinder) du Mali dans les régions centrales, dans toute la partie sahélienne du Tchad, dans
l’est du Sénégal et le Centre pastoral de la Mauritanie. Ce qui laisse augurer de bonnes récoltes dans ces
régions si toutefois la tendance se maintient.
Par contre, une baisse de production est à craindre particulièrement pour les espèces telles que le mil
notamment dans les zones suivantes (i) Niger : dans les régions de Tahoua, Dosso et Tillabéry, un peu dans
la région de Diffa (ii) Au Burkina Faso : dans les régions de l’est, du centre est et du Sahel (iii) Mali : dans les
zones frontalières au Niger (iv) Sénégal : au nord de Matam et à l’est de Louga (v) Mauritanie : dans les
régions d’Assaba, de Guidimahka et de Hodh Ech Gharbi.
Vos commentaires
1. Le 6 septembre 2012 à 13:13, par l’ami du peuple En réponse à : CILSS : Une situation agro hydro et météorologique capricieuse au Sahel et en Afrique de l’Ouest
Le ministre délégué de l’Agriculture en se rendant dans la région du Sahel burkinabé nous a rassuré des bonnes récoltes de cette localité
Ce que je sais de plus c’est qu’il a beaucoup plu cette année dans le Sahel. Les génies des prévisions et projections du Burkina Faso et ceux du CILSS ont-ils les mêmes méthodes d’analyse ???