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Dernier hommage à un héros du judo burkinabé

Publié le jeudi 23 août 2012 à 22h41min

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Le mardi 27 juillet 2010 nous écrivions dans Sidwaya sport N°899 :
« Maître Ouoro Gosso Ibrahim fait partie des premiers élèves de Maitre
Jacques GATTY, celui-là même qui a introduit le judo au Burkina Faso (alors Haute Volta) vers les années 1960. Maitre Oruo Gosso est formateur de judo, de Aïkido et de Jiu Jitsu. 18 fois champion national (1961 à 1979), plusieurs participations à des rencontres internationales et deux médailles remportées aux jeux africains (1961 et 1967), il est fondateur du 1er club privé de judo, entraineur national pendant plusieurs années, il a contribué à l’encadrement et à la formation de plusieurs promotions de la police nationale.

Il est aujourd’hui âgé de 72 ans et continue son sacerdoce dans l’anonymat pour le rayonnement de son pays, le Burkina Faso. Il est donc fondé d’affirmer sans risque que Maitre Ouoro Gosso Ibrahim est un monument du judo africain qui mérite un hommage en cette année cinquantenaire de l’indépendance de notre pays. »

Le dimanche 13 janvier 2011 à sa demande nous lui avons rendu une visite à son domicile à Hamdalaye. Pendant plus de 2 heures, il nous a parlé de ses enseignements et de ses secrets manuscrits (qu’il nous a montrés), de son projet de construction d’un dojo (Lieu d’apprentissage du judo) qu’il souhaitait implanter chez lui, de ses actions pour la reconstitution de sa carrière (lui, a choisi la voie républicaine).

En nous raccompagnant Il a insisté pour demander au garçonnet de 9 ans qui était en notre compagnie de revenir pour qu’il assure sa formation et la transmission d’un savoir. Nous n’oublions pas qu’il nous a offert du bon bissap, certainement préparé par des mains expertes samos. Eh bien, quelques jours plus tard, soit une semaine après notre entretien, Ouoro Gosso Ibrahim contre toute attente, s’en est allé sans crier gare. Nous l’avons appris longtemps après. On pourrait dire qu’il est tombé sur le champ de bataille, les armes à la main. Conformément aux enseignements que nous a transmis le « do » (la voie), nous avons au moins un devoir de mémoire pour le héros méconnu.

Les paroles s’envolent, les écrits restent et les exemples entrainent.

Sensei, Ré !!!!
Issouf Bachir BOLY(i_boly@yahoo.fr)

Sidwaya Sport

Sidwaya

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