Un petit tour et puis, on s’en va. C’est par ces mots qu’on pourrait résumer la participation de l’équipe de Sidwaya qui a traversé comme un fantôme, ce TIR 2012. Pour un rendez-vous ludique entre les journalistes pour communier et fraterniser, le TIR 2012 avait cette année, un enjeu majeur. Pour sa reprise après deux années d’interruption, toutes les rédactions avaient à cœur de séduire dame-coupe pour avoir à nouveau ses faveurs. Une chose que n’a pas semblé comprendre Yves Ouédraogo, l’entraîneur des Editions Sidwaya.

Ce dernier a minimisé son premier adversaire, la presse privée et a poussé l’outrecuidance jusqu’à garder sur son banc de touche, l’international Béranger Ilboudo. Après avoir pris un bouillon (3-1), la guillotine est vite passée sur sa tête. Yves Ouédraogo a été limogé avec effet immédiat par le directeur général des Editions Sidwaya, Rabankhi Abou Bakr Zida. Les excuses publiques du coach déchu n’y feront rien car après avoir amené sa formation à tirer la queue du peloton, il ne retrouvera plus sa place. Mais Sidwaya n’a pas été la première équipe à quitter prématurément la compétition.

Avant elle, la TNB amenée par Jérôme Tiendrébéogo et Lassina Sawadogo avait déjà bu le calice jusqu’à la lie face à la formation des télés privées conduite par un Moussavou Bila qui a fini meilleur buteur du tournoi avec 6 penalties inscrits et un but. Mais une autre star a illuminé de sa classe cette compétition. Il s’agit du ministre délégué, chargé de l’Alphabétisation, Zacharia Tiemtoré. Il a patienté jusqu’à la finale avant d’endosser ses habits de bourreau pour venir punir la naïveté de la presse privée télévisuelle par le but victorieux (2-1) et permettre à la presse privée de Bobo qui a eu le nez creux de l’engager comme mercenaire, de repartir avec le trophée. Si la TNB et Sidwaya se sont partagées les dernières places (6e et 5e), la presse privée (4e) et la RNB (3e) ont été les demi finalistes malheureux.

Créée cette année, la presse privée télévisuelle (2e) a déjoué tous les pronostics pour se retrouver en finale face à Bobo. Toutes les équipes ont reçu des récompenses identiques soit 50 000FCFA, des t-shirts et un ballon. Sauf Bobo qui a reçu en sus, le trophée. Le TIR 2012 était placé sous le patronage de Lucien Marie Noël Bembamba, ministre de l’Economie et des Finances, sous la présidence de Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement et sous le parrainage de Idrissa Nassa, P-DG de Coris Bank. “Le TIR est une magnifique initiative. Au-delà de la valeur utile du sport, cette confraternité de l’ensemble de la presse burkinabè est à saluer.

J’ai été très séduit et je puis prendre l’engagement de voir les organisateurs et d’envisager comment le département de la communication va les appuyer pour que le TIR puisse avoir lieu régulièrement parce qu’il participe de l’animation du cercle de la presse et des médias dans notre pays”, a laissé entendre Alain Edouard Traoré. Le parrain a lui, apprécié positivement les différentes rencontres. Pour Jérémie Nion, l’initiateur du TIR, le bilan cette année se dresse de lui-même car dit-il, de mémoire de participation à ce tournoi, jamais on n’a eu autant de personnes et autant d’affluence au niveau du TIR. Vivement la 13e édition où l’équipe de Bobo sera dans la position du chassé.

Béranger ILBOUDO

Sidwaya