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Travailleurs de l’ex-Air-Afrique :"c’est bon mais c’est pas arrivé"

Publié le mercredi 26 novembre 2003 à 17h31min

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Les travailleurs de l’ex-compagnie aérienne Air-Afrique ont tenu une Assemblée générale le jeudi 20 novembre 2003 au Bar de l’aéroport de Ouagadougou pour faire le bilan de leur lutte et envisager des perspectives. Il est ressorti de ce bilan que cette lutte a été positive : 50% de leurs droits ont été payés.

La compagnie Air-Afrique, nous le savons, suite à des difficultés a dû fermer ses portes. Et depuis lors, les employés attendent le paiement de leurs droits. Certains pays actionnaires de cette société" ont commencé à s’acquitter de leur devoir en payant soit 50%, 75% au même la totalité (cas du Niger) des droits des travailleurs.

Cependant ceux de notre pays n’avaient pas encore gain de causse. C’est après de multiples assemblées générales et de rencontres avec le ministre des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat, Hypolite Lingani, ainsi que d’âpres luttes qu’ils viennent d’obtenir à partir du 12 novembre le paiement de 50% de leurs droits. La promesse a été faite par le ministre de régler le reste au plus tard fin décembre avec les augmentations gouvernementales omises, sur procès verbal.

Les syndicats et l’Assemblée des travailleurs ont reconnu l’effort du gouvernement. Mais comme le dirait l’autre, c’est bon mais c’est pas arrivé. Ils exigent que le gouvernement s’exécute le plus tôt possible pour le paiement du reste. Ils n’ont pas manqué d’exprimer le scepticisme quant à la promesse des autorités de leur payer avant la fin décembre. Cela se comprend aisément car un chat échaudé a peur même de l’eau froide.

En effet, c’est depuis le 3 mai que les syndicats ont commencé à négocier avec le gouvernement le paiement des droits des travailleurs. Et ils ont eu pas mal de promesses non tenues. Là cependant, les travailleurs, malgré leur scepticisme, s’efforcent de faire confiance en la parole qui leur a été donnée. La lutte se poursuit et ils espèrent qu’elle ne sera pas vaine. Il faut en passant signaler la vigilance des syndicats qui mènent cette lutte sur deux tableaux. Ils ont engagé un avocat qui les suit et les conseille.

Jeanne Françoise Kaboré

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