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Tour cycliste de la CEDEAO 2012 : Demain le départ à Lagos

Publié le mardi 14 février 2012 à 02h02min

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La succession du Burkina est ouverte. Le 15 février, la CEDEAO remet en jeu sa course. La caravane forte d’au moins de 250 participants issus des 15 Etats membres de l’espace commun s’ébranlera à partir de Lagos en direction de la Côte d’Ivoire via le Bénin, le Togo et le Ghana. Les Etalons cyclistes, vainqueurs de la première étape, ont quitté Ouagadougou lundi 13 février en fin de matinée pour Lagos.

Longue de 450 kilomètres, le top de départ sera donné au Stade national de Lagos au Nigeria et se terminera à Abidjan (Côte d’Ivoire) le 19 février 2012. Le tour cycliste international de la CEDEAO se déroulera en quatre étapes : Lagos-Cotonou, Cotonou-Lomé, Ada-Accra et Aboisso-Abidjan. Par le vélo, le rêve de l’intégration est en marche. A l’arrivée d’Abidjan, le peloton aura réussi à surmonter l’un des plus grands obstacles au progrès de l’humanité, notamment la libre circulation à travers les pays de l’Afrique de l’Ouest.

Depuis 35 ans, rien ne représente un défi plus grand pour la vision de la Communauté que l’élimination des entraves à la libre circulation dans cette vaste région. Maintenant avec l’aide du Centre pour le développement de la jeunesse et des sports de la CEDEAO, l’occasion se présente aux jeunes de la région débordant d’enthousiasme de montrer concrètement ce que les innombrables protocoles n’ont pas réussi à réaliser : une Afrique de l’Ouest sans frontières. Ce ne sera pas une tarte. La région de l’Afrique de l’Ouest n’est pas un terrain facile même pour les systèmes de transport les plus sophistiqués. Parcourir cinq pays à bicyclette avec des températures torrides, affronter le sable bouillant, des eaux tumultueuses et des jungles est un véritable parcours du combattant. Cette année, la première étape de la course, longue de 120 km, partira de Lagos pour se terminer à Cotonou, suivie d’un transbordement vers Ouidah, ville frontière entre le Bénin et le Togo.

Après, trois autres étapes et autant de transbordements sont au programme. Le peloton fort de 75 coureurs seront issus des 15 Etats membres de la CEDEAO. Chaque équipe composée de 11 personnes au maximum, comprendra six coureurs, un mécanicien, un entraîneur ou directeur technique, un médecin, un représentant de la fédération cycliste et un chef de délégation. Le Burkina fera figure de proue dans cette compétition. Rasmané Ouédraogo, Amidou Yaméogo, Salfo Bikienga, Bomogo Seydou, Yaméogo Yacouba, Oumarou Minoungou, autant le dire, c’est toute la crème du cyclisme burkinabè qui a pris le vol lundi matin en direction de Lagos pour défendre son maillot jaune. Selon le président de la Fédération burkinabè de cyclisme, Alassane D. Ouangroua, l’objectif assigné aux coureurs est clair.

« Nous avons eu le maillot jaune lors de la première édition. Nous entendons le conserver. Certain, le combat sera dur. Il y a un nivellement de valeur en cyclisme dans notre région », a noté le président de la FBC. Un comité local a été mis en place pour organiser l’accueil du peloton dans les pays concernés. Il devra, entre autres, prendre en charge la sécurité, organiser le protocole, s’occuper du lieu où se dérouleront les cérémonies, faciliter le passage des frontières, gérer les affaires administratives, mobiliser la couverture médiatique, trouver des fonds locaux, assurer l’alimentation et l’hébergement.

Le directeur du Centre du développement de la jeunesse et des sports de la CEDEAO, Francis Njoaguani, a révélé que l’idée d’organiser cette course cycliste vient des chefs d’Etat de la CEDEAO qui cherchent ainsi à promouvoir les idéaux de la CEDEAO : intégration économique et libre circulation des personnes, contribution concrète à la réalisation de la vision 2020 de la CEDEAO qui est de « transformer la CEDEAO des Etats en une CEDEAO des peuples ». Elle contribuera en outre à jeter une passerelle entre les Nations, à engendrer un esprit de camaraderie entre les participants qui pourrait se traduire par la suite en transactions commerciales ou en entreprises mutuellement bénéfiques. Selon M. Njoaguani, le Tour financé par la Commission de la CEDEAO nécessite un important financement du fait qu’il implique le déplacement de plus de 250 personnes. Mais il précise que mandat est donné aux Comités locaux de chercher des fonds à travers le sponsoring. Le Tour de la CEDEAO nourrit de grandes ambitions pour sa compétition.

A court terme, l’organisateur entend faire de son Tour non seulement un rendez-vous important dans le calendrier du sportif africain mais aussi en le transformant en une entreprise commerciale colossale avec comme actionnaires heureux, les Etats membres.

Jérémie NION

Sidwaya

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