LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

ASSEMBLEE GENERALE SUR L’EXPLOITATION DE L’OR DANS LA COMMUNE DE DIEBOUGOU : S’achemine-t-on vers une solution définitive ?

Publié le jeudi 2 février 2012 à 00h25min

PARTAGER :                          

Depuis 2010, la commune de Diébougou connait des soubresauts consécutifs aux velléités d’exploitation artisanale de l’or dans la commune de Diébougou par la société Burkina or et métal(BOM). Pour trancher définitivement sur la question, le conseil municipal compte tenir une assemblée générale(AG) les 7 et 8 février 2012. Dès l’annonce de la date c’est ouf dans certains milieux qui soutiennent que c’est une occasion pour clore cette affaire.

En sa séance du 30 et 31 décembre 2011, le conseil municipal a programmé une AG les 7 et 8 février pour débattre avec toutes les couches socio-professionnelles de la question de l’orpaillage dans la commune. Une nouvelle qui est bien accueillie pour les habitants de Diébougou, la cité de la terre blanche. En rappel, Le conseil municipal de Diébougou, en sa séance du 22 février 2010 par la délibération No 2010-001/CDBG/M/CM a interdit l’exploitation artisanale et traditionnelle de l’or sur toute l’étendue du territoire communal. Malgré cette interdiction, la société Burkina or et métal(BOM) représenté par Adama Pafarnam a tenté de s’installé à Limanaya une bourgade de la ville de Diébougou en 2011.

Des populations s’y opposent vigoureusement depuis la première tentative. Pour le chef de terre de Diébougou, Félix Ouattara c’est une zone sacrée et renferme par ailleurs des champs des populations. Les forces de sécurité pour ramener la tranquillité ont sécurisé les lieux et renvoyer les différents protagonistes aux négociations. Avec l’annonce de cette assemblée générale, c’est donc un pas vers le règlement pacifique de la situation qui semble être amorcé. Ce n’est pas Adama Pafarnam que nous avons rencontré le 21 janvier qui dira le contraire. Il a salué l’initiative de la mairie et en a profité pour annoncer qu’il est prêt pour une exploitation semi-mécanisée, une réalisation d’infrastructures socio économiques, le recrutement des jeunes dans la nouvelle unité d’exploitation de l’or et procédera à la clôture du site.

En outre, il promet délocaliser le comptoir d’achat de l’or hors de la commune. A la question de savoir s’il a les capacités techniques nécessaires pour une exploitation semi-industrielle, il a invité les plus sceptiques à se rendre à Bongo dans la région de l’Est où sa société possède une unité d’exploitation semi-mécanisée. « J’ai intérêt à ce que tout se passe bien car moi-même et ma famille nous vivons dans la commune », a-t-il fait savoir. Après la distribution des termes de références pour les travaux certaines structures ont estimé qu’elles ont été occultées sont de ceux-là, le groupement Kankan. Selon son conseiller technique, Lambert Ouattara, sa structure n’a pas été invitée à la rencontre. Pour lui, le site d’or en question a fait l’objet de plusieurs investissements de restauration des sols de plus de 19 millions par son groupement depuis 1989 pour une exploitation agricole. Ces investissements, poursuit-il, sont composés de contributions physiques et matériels de la population et de contributions financières des ONG.

Selon lui, la mairie a reçu tous les documents d’investissements et le récépissé de sa structure et est restée sourde. Au vu de leurs investissements, il trouve incompréhensible que la mairie ne tienne pas compte d’un interlocuteur aussi important qu’est son groupement et soutient dans la foulée qu’ils sont prêts à défendre leurs champs. Cette zone, précise-t-il, est la plus fertile de la ville car située sur les berges du fleuve Bougouriba. Le premier adjoint au maire de Diébougou, Zakaria Somé, tout en reconnaissant qu’ils n’ont pas remis individuellement des invitations aux producteurs installés sur le site pense rattraper l’erreur. Du reste, ajoute-t-il l’assemblée générale est ouverte à tout le monde et chacun peut venir faire valoir ses idées.

« Il n’est un secret pour personne qu’il y a des orpailleurs qui veulent exploiter de l’or dans la commun », affirme t-il. Toute activité d’extraction d’or de façon artisanale, prévient-il est illégale. « N’est pas orpailleur qui le veut mais qui le peut », précise-t-il, car il faut respecter un cahier de charge. A son avis, si l’or est une potentialité de la commune, il reste à voir comment faire pour qu’il soit profitable à la commune. Du coté du mouvement citoyen pour le développement de la Bougouriba(MCDB), une organisation faîtière des organisations de la société civile de la province, l’action de la mairie est salutaire dans la mesure où elle associe toutes les couches sociales à une question aussi cruciale qu’est l’orpaillage, a soutenu son président Guiléhir Désiré Somé. Pour lui, ils iront au débat avec une position commune. Les dates du 7 et 8 février marqueront un tournant décisif dans la vie de la commune et le premier adjoint souhaite que la raison prenne le dessus sur la passion.

François SOME (collaborateur)

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 2 février 2012 à 14:32, par GERONIMO En réponse à : ASSEMBLEE GENERALE SUR L’EXPLOITATION DE L’OR DANS LA COMMUNE DE DIEBOUGOU : S’achemine-t-on vers une solution définitive ?

    Lambert Ouattara on le sait, veut être le seul interlocuteur face à Pafadnam pour brader la terre, les superficies dont il parle. De plus, ils sont(équipe municipale sortante) corrompus,anarchistes, spoliateurs des populations de la Bougouriba ; toute chose qui ne leur a point profité au regard de leur rythme de vie. Ils ne vivent que de rapines(anciens combattants/veuves arnaqués, volés) et entretiennent les antagonismes entre les fils et filles, naïfs politiques de la Bougouriba. Tout a été mis en oeuvre depuis le début du mandat de l’actuel maire pour saboter tous les efforts de développement qu’il réussit fort bien. Ils ont toujours été impliqués mais soutiennent le contraire dans les gargotes qu’ils squattent à la recherche de l’info-intox.Aucun vrai programme politique ne peut consister à s’acharner contre un homme(Le maire actuel)quelqu’ait été sa bonne volonté depuis 2007. Que voulez-vous enfin ? Laissez l’homme terminer son mandat car sachez bien qu’il ne sera plus question pour vous de revenir aux affaires. Contentez-vous du côté traditionnel car la c ommune regorge de compétences dans tous les domaines pour permettre à des semi-alphabétisés(pire que l’analphabète)comme vous de continuer à enfumer l’esprit des populations et la quiétude de la Cité de la terre blanche. Oust ! du balai et place à un vrai dialogue. Tu veux vendre ton champ, vas voir Pafadnam, il te donnera six motos SANILI et te couvrira de millions comme ceux qui te ressemblent l’ont fait, mais tant que ce sera dans la commune, le dialogue passera par le Maire, shit !!!

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)