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SIDA dans l’armée : Une rébellion contre la pandémie

Publié le vendredi 15 octobre 2004 à 07h02min

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Le Comité ministériel de lutte contre le Sida et les IST du ministère de la Défense a présenté, ce jeudi 14 octobre, le bilan annuel de ses activités. L’ouverture de cet atelier-bilan a été présidée par le ministre Yéro Boli lui-même.

Le VIH/Sida, pandémie des temps modernes, connaît une progression rapide et constitue une menace réelle pour la santé, le développement de l’espèce humaine. Au Burkina, le taux de séroprévalence est de 4,2%, selon le rapport de l’ONU-Sida en 2003, et le pays est toujours en situation d’épidémie généralisée. Notre armée, ayant compris l’ampleur du mal et sachant qu’elle n’est pas épargnée par ce fléau, mène des activités en vue de combattre la progression de la maladie en son sein.

Après les ateliers de formation, les séminaires et autres activités de sensibilisation sur le terrain, le Comité ministériel de lutte contre le VIH dans l’armée a réuni tous les hauts gradés des différentes garnisons pour dégager le bilan annuel de la lutte. Cet atelier a consisté à faire un bilan physique et financier des activités du plan d’actions 2004, menées du mois d’avril à ce jour. Au terme du bilan physique, il s’est agi de passer en revue les activités qui n’ont pas nécessité un décaissement d’argent.

C’est ainsi que sera apprécié le niveau des indicateurs clés de performance, suivi de l’examen des points forts et des points faibles. Le coordonnateur du Comité de lutte contre le Sida dans l’armée, le colonel Pierre Lamizana, a affirmé qu’au cours des 2e et 3e trimestres de cette année, un accent particulier a été mis sur le traitement par ARV des malades, le conseil dépistage volontaire, le soutien psychosocial et économique ainsi que la formalisation des organisations à base communautaire.

Comme résultat, et selon le colonel Lamizana, la prise en charge médicale semble la plus satisfaisante. Pour lui, il faut renforcer les mesures préventions contre la transmission des infections sexuellement transmissibles et le VIH dans la frange jeune de l’armée, à travers un changement de comportement. C’est la raison pour laquelle il est attendu du militaire qu’il accepte la réalité du Sida et qu’il prenne conscience de la nécessité d’utiliser correctement le préservatif lors des rapports sexuels à risques, en temps de la paix ou en mission de maintien de paix.

C’est peut-être ce pourquoi, devant chaque participant à cet atelier, il y avait un paquet de capotes. L’axe principal du plan d’actions 2005 étant l’accentuation de la prévention et de la prise en charge, le ministre de la Défense, Yéro Boli, a souhaité que les critiques formulées soient prises en compte dans ce plan. Le Comité de lutte contre le Sida du ministère de la Défense s’étant toujours distingué par ses efforts, il a formulé le vœu que des observations pertinentes puissent être dégagées et qu’elles répondent aux préoccupations des militaires et de leurs familles.

Kader Traoré
Observateur Paalga

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