Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
Le commissaire au développement de l’Union européenne (UE), Andris Piebalgs, en séjour au Burkina Faso, a visité le vendredi 25 novembre 2011, l’aire d’érection de la future centrale solaire 20 MW de Zagtouli à quelques encablures de Ouagadougou. Financée en partie par l’UE, elle sera à terme, la plus grande centrale solaire de l’Afrique subsaharienne.
Le rapport définitif de l’étude de faisabilité et le dossier d’appel d’offre sont fin prêts. Le projet de construction de la centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli (à une dizaine de kilomètres à l’Ouest de Ouagadougou) s’annonce donc sous d’heureux auspices. C’est le constat qui s’est dégagé, ce vendredi 25 novembre 2011, lors de la visite du commissaire au d,0éveloppement de l’Union européenne (UE) du site. Andris Piebalgs dont la structure finance le projet, en compagnie de l’Agence française de développement (AFD) et de la Banque européenne d’investissement (BEI), s’est vu expliquer l’évolution de la mise en œuvre de la centrale par les responsables du ministère des Mines, des carrières et de l’énergie et de la SONABEL.
Elle sera située à proximité du poste 225 kv de Zagtouli, ouvrage de l’interconnexion Bobo-Dioulasso-Ouagadougou réalisé dans le prolongement de l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire. Sur un site d’environ 35 ha, seront érigées 40 unités génératrices de 500 KW et composées chacune de 2400 panneaux solaires, soit 96000 panneaux photovoltaïques au total. Le projet coûtera plus de 42 milliards de FCFA. « Nous avons obtenu de l’Union européenne une partie du financement, soit 25 millions d’euros en subvention », a avoué le chef du projet, Clément Zongo. Pour lui, tous les appels d’offre sont bouclés et les regards sont désormais tournés vers les bailleurs de fonds. « Le financement est presque bouclé et les appels d’offre aussi.
Le projet peut donc être lancé immédiatement, car nous prévoyons
l’inauguration de la centrale d’ici à fin 2013 », a révélé le commissaire au développement de l’UE, Andris Piebalgs, estimant que l’objectif de l’institution est de réduire la dépendance énergétique du Burkina Faso des énergies fossiles et augmenter ses capacités par la promotion des énergies renouvelables et durables. Selon lui, il faut faire vite car Zagtouli ouvrira la voie à d’autres projets avec surtout le soutien de ses partenaires de l’AFD et de la BEI. « C’est important pour nous de connaître la position et la décision de l’UE. Nous allons travailler avec la BEI et la SONABEL à finir d’instruire le projet pour le présenter courant 2012 à notre conseil d’administration », a souligné le directeur de l’AFD, Patrice Tranchant, dont la structure a déjà financé l’interconnexion électrique Bobo-Dioulasso-Ouagadougou.
Il n’y a pas, selon lui, d’obstacles majeurs au financement de la centrale. « Il ne reste que le bouclage technique du financement. On doit aussi s’accorder sur la manière de travailler à trois sur les procédures et valider le dossier d’appel d’offre. Je comprends l’impatience de la SONABEL, car tant qu’il n’y a pas de garantie de financement, rien ne peut être fait », a indiqué Patrice Tranchant, qui a annoncé dans la foulée, que le conseil d’administration de l’AFD prendra une décision dès décembre pour le financement de l’interconnexion entre le Ghana et le Burkina Faso. Ces assurances des bailleurs de fonds de la centrale solaire de Zagtouli ont rassuré le premier responsable de la SONABEL.
« Ce qu’ils ont dit nous réjouit et nous laisse voir que très prochainement, le Burkina Faso aura sa centrale solaire, la plus grande de la sous-région », s’est félicité le directeur général de la SONABEL, Apollinaire Ki. C’est indéniable, au Burkina Faso, comme aiment à ironiser de nombreuses personnes, le soleil fait partie des richesses du « pays des Hommes intègres ». Pour preuve, le potentiel est énorme : entre 1900 et 2100 KWH/m ?/an, soit 5,2 à 5,75 KWH/m ?/jour. Pour un réseau qui comporte environ 350000 abonnés, le solaire, selon le chef de projet de la centrale de Zagtouli, est une aubaine, même si, selon Clément Zongo, le coût d’investissement est élevé à cause des plaques photovoltaïques.
« Le solaire est un projet innovateur. Il permet d’économiser des devises surtout avec la flambée des prix du baril du pétrole. Il est sûr qu’à un certain moment le solaire va concurrencer la production thermique », a-t-il déclaré. A terme, l’énergie qui sortira de la centrale solaire sera injectée dans le circuit par le poste de Zagtouli, point de stockage de l’énergie venant de Bobo-Dioulasso dont la source se trouve en Côte d’Ivoire.
Sié Simplice HIEN
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 29 novembre 2011 à 02:06 En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
J’espère qu’ils prendront soin de sécuriser ses plaques contre les voleurs...
Le 29 novembre 2011 à 19:04 En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
"le poste de Zagtouli, point de stockage de l’énergie venant de Bobo-Dioulasso dont la source se trouve en Côte d’Ivoire"
Monsieur le journaliste je sais que c’est pas votre domaine mais je me permets de vous informer que le poste de Zagtouli ne stocke pas l’énergie. L’électricité de grande puissance ne se stocke pas. On n’en pas les moyens pour le moment.
Pour revenir au solaire, il faut que nous, burkinabé, prenions le projet au sérieux.Nous avons là une chance d’être le leader et la référence (en afrique subsaharienne ou même plus)dans ce domaine. Encore faut-il que nous nous engagions dès maintenant pour ne pas se retrouver à la traine. Quand on parle d’informatique, les Indiens s’illustrent bien non parce qu’ils ont inventé l’ordi mais parce qu’ils ont cru à cet outils très tôt. Conséquence, ils ont formé pas mal d’ingénieurs dans le domaine...
Ce projet est certes couteux mais ce n’est pas un gaspillage. En effet ce projet, s’il implique les ingénieurs et techniciens burkinabè nous permettra de nous poisitionner dans la sous-région et on pourra vendre notre expertise à d’autres par la suite.
2. Le 29 novembre 2011 à 07:31, par lom la kija muja En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
voila une fois de plus des erreurs grave a ne pas commettre a mettre les charues avant les boeufs
cher burkinabes ne laisser pas les responsables inconsciens et gourmands decide de nos choses, vous ne maitriser pas les centrales solaires vous n en avez jamais construite de 1 mw ou de mw vous etes avec les grands gourmands a chercher des finanacements a la modes ts il faut repense votre developement je defis tout les ingenieurs burkinabes a revoirs ces contracts signes avec des bailleurs en grandes vitesses pour des mega centrales alors que pas un seul panneau solaires ne fut assemble ou fabrique au burkina faso. . les bailleurs je vous en pries laisser les burkinabe construites leur petites centrales solaires laisser nous apprendre et maitriser nous meme les technologies a notre echelles et ensuite nous grandirons au lieu de nos jeter dans ces pret a ne point finir de payer.
c est dans le meme esprit que vous avez importer ces groupes electrogenes a grandes puissance sans que aucune pieces ne fusse fabrique au pays tous ca pour nourrir des fondeures et artisans etranger au lieu de penser a nos propres artisans. arreter la central va couter 3 fois son prix si nous ne savons pas et ne maitrisons pas les technology a tous les niveaux.
nous avons du sable nous avons du soleil nous n avons pas besoins de bailleurs nous avons besoins de connaitre et de prendre les cout reellels du developpement en compte merci
Le 29 novembre 2011 à 10:54, par lenga En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
Bonjour ! D’abord je salue à sa juste valeur cette belle initiative c’est tout a fait normale que nous puissions exploiter NOTRE SOLEIL au lieu de toujours se plaindre qu’il cogne dure. Maintenant lorsque vous parlez de la technicité, sachez monsieur que si on ne le fait pas, on ne saura jamais le faire. Le Burkina est le pays des deux roues mais aucune moto n’est fabriquée ici, on se contente de les assembler. Il faudrait simplement qu’on se lance et prendre le train du développement sinon on fonce droit dans le mur.
Le 29 novembre 2011 à 11:30 En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
Même si tu as des doutes quant à l’usage qu’on en fera des fonds,je pense pour ma part que avoir un central qui pourrait nous alléger de la dépendance extérieure n’est pas une mauvaise idée.Mais:CAT bonne gestion,honnêteté ,transparence,en un mot BURKINA en vrai
Le 29 novembre 2011 à 18:34 En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
mon ami , la technologie dont tu parles est plus maitrisee que celle que nous utilisons aujourdhui. au burkina l’energie solaire doit etre l’avenir car nous avons la matiere premiere disponible.je travaille dans une entreprise qui utilise le solaire et les techniciens qui y travaillent maitrisenent tres bien cette technologies.
3. Le 29 novembre 2011 à 08:17 En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
Pourquoi ne pas utiliser les toits des bâtiments administratifs pour installer des panneaux solaires ? au lieu de raser des dizaines d’hectares à Zagtouli.Même si le solaire est bon pour l’environnement, ce n’est pas une raison de détruire des milliers d’arbres et rendre inculte des dizaines d’hectares.
4. Le 29 novembre 2011 à 09:23 En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
Et bien voila une belle initiative. Il etait temps, sinon ils vont venir nous voler notre soleil et apres nous vendre l’électricité : Exemple Desert Tec
Néanmoins restons vigilant et veillons a ce que le projet soit exécuté avec des appels d’offre transparents.
5. Le 29 novembre 2011 à 11:01 En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
pour nous permettre d’apprécier réellement ; je voudrais savoir, les 20MW représentent combien pourcent (%) des besoins de la SONABEL ?
Le 29 novembre 2011 à 12:26, par kalmos En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
20MW représente environ 8% de la puissance installée de la Sonabel au Burkina (chiffres 2009).
Le 29 novembre 2011 à 12:56 En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
je pari Qu’il ne serait même pas suffisant pour allumenter Ouaga2000 + Kosyam, pour un coût de 42 millards
6. Le 29 novembre 2011 à 11:25 En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
L’etat pourrait subventionner les plaques solaires pour la population afn de vulgariser cette energie.
7. Le 29 novembre 2011 à 11:27, par SAM En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
Messieurs les patrons de la SONABEL, vous vous voulez ouvrir une centrale solaire dans environ un an et vous n’avez même pas du personnel formé en nombre suffisant pour exploiter l’ouvrage.Généralement les ingénieurs ne sont en réalité que des administratifs chez nous ; il faut au moins former des agents de niveau inférieur qui seront au charbon. Il ne suffit pas d’être un simple électricien pour pouvoir exploiter une centrale et reseau d’energie solaire dè !
8. Le 29 novembre 2011 à 12:44, par lefiguier En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
peuple du Burkina Faso, quelques internautes se sont prononcés par rapport à l’article. les uns avec humour, les autres avec des bonnes intentions.Ma contribution est que le peuple prennen ce projet au serieux car c’est la voie par laquelle le buirkina et toute l’afrique puissent compter pour survivre. merci. l’évolution du projet nous donnera d’autres opportunités de nous exprimer.
Le 29 novembre 2011 à 15:32, par johnson En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
Salut à tous,pour ma part,je pense que c’est une très bonne initiative car le soleil que nous avons 365jrs/365 est un don de Dieu qu’il faut exploiter.aucun pays ne peut se développer sans une énergie suffisante pour faire tourner des usines.
Maintenant il faudra aussi penser au procédé qui utilise les panneaux pour chauffer l’eau et produire l’électricité par la vapeur d’eau qui fait tourner les turbines.
9. Le 29 novembre 2011 à 17:34, par ramses2 En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
Je suggère que l’on puisse appuyer la recherche à l’université de Ouaga en vue de la promotion de l’énergie solaire au BF.
Le 30 novembre 2011 à 11:00 En réponse à : Centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli : Bailleurs de fonds et SONABEL s’attellent à la mise en service d’ici à fin 2013
Oui, c’est bien si sous le tapis on n’organisait pas la dépendance, la corruption et l’endettement sans fin de notre peuple. Un endettement et les pots de vin qui l’accompagnent et finissent par constituer des chaines à notre autonomie et indépendance. Le développement est impossible avec des unités industrielles livrées clefs en mains par des occidentaux avides de profits et soucieux avant tout de leurs propres intérêts.
Oui au solaire ! Mais à un solaire maitrisé par nous-mêmes, notre recherche (y compris par les moyens de la coopération internationale), nos ingénieurs et techniciens sortis de nos écoles,nos artisans compétents dans l’entretiens d’entités électro-mécaniques et métallo-industrielles.
Comme on dit, ne mettons pas la charrue devant les bœufs et ne compromettons l’avenir de notre jeunesse en s’engageant sans stratégies dans des offres d’endettement occidentaux qui nous enchainent et retardent notre libération future et vraie. Et comme tout est affaire de finance, il faut rompre avec cette monnaie des colonies françaises d’Afrique qu’on s’apprête à dévaluer sans nous et contre nous. Il s’agit là aussi,de notre indépendance et de notre autonomie de développement auto-centré et endogène.