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3ème conférence internationale sur les biocarburants : Trouver les voies et conditions pour que l’Afrique valorise son potentiel énergétique

Publié le mardi 15 novembre 2011 à 01h13min

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« Les biocarburants, quels potentiels pour l’Afrique ? »C’est sous ce thème que se tient du 14 au 16 novembre la 3ème conférence internationale sur les biocarburants à Ouagadougou. L’objectif principal de ces conférences organisées depuis 2007 est de fournir aux gouvernements et aux décideurs des pays de la CEDEAO une évaluation objective du potentiel des énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest. Dans le but de leur permettre de mettre en place les politiques adaptées aux contextes africains. La cérémonie officielle d’ouverture de cette troisième édition a eu lieu ce lundi soir à Ouaga 2000.

Ces conférences internationales sont organisées par l’Institut international d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement, 2iE, le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement, CIRAD, et le Ministère burkinabè des Mines, Carrières et de l’Energie, MMCE. Ce troisième acte permettra aux 250 experts venus de quatre continents de débattre de la pertinence des filières biocarburants en Afrique pour le développement du continent ,d’analyser les potentiels de l’utilisation des biocarburants en fonction des paramètres locaux, de s’inspirer de l’exemple du Brésil dans le domaine des biocarburants et enfin de traiter des avancées techniques et scientifiques des biocarburants.

Ce rendez- vous au regard des enjeux du développement est « toujours et peut-être plus nécessaire quand on mesure les défis énergétiques auquel le monde et l’Afrique doivent faire face » selon le directeur général de 2iE, M. Paul GINIES. La conférence de 2007 a permis de mettre en exergue la réalité des biocarburants ainsi que les possibilités que l’Afrique a, de pouvoir utiliser cette ressource comme un levier de développement économique et social.

La seconde édition en 2009 a permis aux participants de faire le point sur la responsabilité des biocarburants sur la hausse des prix des denrées de première nécessité. Cela au regard de la polémique qui enflait autour de cette préoccupation. Elle a permis aussi de réfléchir sur les avantages et les inconvénients liés aux choix techniques d’usages et d’applications des biocarburants .L’inquiétude liée au lien entre le développement des biocarburants et la volatilité des prix des denrées alimentaires est justifiée.

Toute fois, le Premier Ministre Luc Adolphe TIAO a assuré que les dispositions seront prises pour permettre le développement des biocarburants sans que cela n’influence le prix des denrées alimentaires. « La volatilité des prix de l’énergie fossile a mis en exergue la nécessité d’aller vers des nouvelles sources d’approvisionnement en énergie »selon le ministre burkinabè de l’énergie, Salif Lamoussa KABORE. Ces trois jours de réflexion permettront d’évaluer le potentiel de la ressource primaire pour la production des biocarburants.

Comme l’a rappelé l’ambassadeur de la France au Burkina, M. Emmanuel BETH : « si les filières locales de biocarburants ne semblent pas toujours rentables à court terme, elles représentent de véritables enjeux de développement à long terme ». L’énergie est incontournable pour un développement durable et c’est peut-être avec juste raison que Cheik Anta Diop a écrit : « Au commencement est l’énergie, tout le reste en découle… »

Jean Pierre SAWADOGO (stagiaire)

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 novembre 2011 à 23:29 En réponse à : 3ème conférence internationale sur les biocarburants : Trouver les voies et conditions pour que l’Afrique valorise son potentiel énergétique

    beaucoup de bla bla pour enfumer la tête des citoyens. ON sait très bien que les bio carburants ne sont pas pour le bien être des peuples et de la planète (lutte contre le réchauffement climatique par ex.) mais pour les multinationales avec leurs complices locaux qui s’en mettent plein les poches. Alors parlez de potentiels alors que la moitié du pays ne va pas pouvoir se nourrir correctement d’ici août 2012 est indécent pour ne pas dire plus. Jean Ziegler parlerait de crime contre l’humanité et, même pour les générations futures.

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