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11e journées des communautés : « Sans l’intégration, l’avenir de l’Afrique reste en pointillés »

Publié le lundi 31 octobre 2011 à 00h12min

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Dans le cadre de la célébration des onzièmes journées des communautés, une table ronde a été organisée. Elle s’est tenue sous le thème : « la jeunesse face aux défis, de l’intégration africaine ».C’est d’ailleurs le thème général de la présente édition des communautés. C’était le vendredi 28 octobre au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale.

« La seule chose que l’histoire ne pardonne pas aux peuples, c’est de mépriser le rêve » a dit le professeur Luc Marius IBRIGA en citant un auteur. Et de poursuivre : « les jeunes parce qu’ils sont pleins de rêves sont l’espoir d’un meilleur devenir de nos sociétés et de nos processus d’intégration ».Mais pour que l’intégration puisse être une réalité, quatre défis principaux devront être relevés a souligné le professeur. Le défi du développement de ressources humaines de qualité, le défi de la participation de l’ensemble de la société, le défi de la promotion d’une intégration de résultat et le défi de construction d’une communauté de droit et de paix.

Le défi du développement des ressources humaines s’impose au regard des handicaps que traîne le continent et qui s’appellent analphabétisme, absence de main d’œuvre qualifiée, couverture sanitaire déficiente, insuffisance des structures de formation et de recherche en rapport avec les besoins. L’intégration et la coopération régionale ne sont pas simplement une affaire de gouvernements nationaux et d’organisations internationales.

Le défi de la participation de l’ensemble de la société doit donc être relevé parce que l’intégration ne peut être imposée d’en haut. Elle doit par contre être ressentie comme une nécessité impérative par tous. Luc Marius IBRIGA propose également de passer d’une intégration constitutionnaliste à une intégration fonctionnaliste pour répondre à des besoins précis et à court terme. Toutes les sociétés africaines sont en devenir et l’instabilité politique et les conflits armés montrent combien il est nécessaire de construire une communauté de droit et de paix pour une intégration réussie.

Avant le professeur IBRIGA, d’autres communicateurs ont fait des exposés sur l’organisation au sein des communautés et leur contribution au développement du pays d’accueil et du pays d’origine ainsi que sur le thème de « jeunesse, citoyenneté, civisme et intégration africaine ».Ainsi, M. Hugues Martial PENDA-NGBEMBOUA enseignant chercheur à l’Université Ouaga II a montré que lorsqu’un étranger s’installe dans un pays, y vit, y travaille ,va y investir et, de ce fait, contribue d’abord et prioritairement au développement du pays d’accueil. Quant au premier communicateur de la table ronde M. Paul Gombila OUEDRAOGO directeur général du développement des initiatives des jeunes au ministère en charge de la jeunesse, il a défini les concepts de jeunesse, d’éducation, de citoyenneté, d’éducation citoyenne, de civisme et d’intégration pour permettre une meilleure compréhension des exposés.

Les jeunes participants à la table ronde, le ministre de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi modérateur de la table ronde, le ministre délégué à la coopération régionale ainsi que les trois communicateurs ont tous souhaité que les discours sur l’intégration laissent désormais la place à sa mise en œuvre concrète. Cela ne pourra ce faire sans l’implication des jeunes car ils sont le gage de la pérennité des processus d’intégration.

Jean Pierre SAWADOGO (stagiaire)
Ph. Bonaventure PARE

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