Après Namibie # Burkina : La CAF enquête sur Zengué
Il y a une semaine, à Windhoek, les Etalons du Burkina dans une forme éblouissante avaient dominé les Brave Warriors de la Namibie par 4 buts à 1. Comme pour les autres rencontres jouées dans le cadre de cette 4e journée des éliminatoires de la CAN 2012, le commissaire au match a transmis son rapport à la CAF. Mais il a été suivi d’une réserve formulée par la Fédération namibienne sur Hervé Zengué. L’instance du football, qui s’en est saisie, a ouvert une enquête sur l’éligibilité du joueur burkinabè.
Depuis quelques jours, on fait du bruit autour de cette affaire. Mais la Confédération africaine de football (CAF), qui a ouvert une enquête sur l’éligibilité d’Hervé Zengué, attend de se prononcer après la décision de la commission compétente, à qui elle a soumis le dossier pour étude. En attendant, on se demande si la fédération namibienne aura gain de cause. Cette réserve a été formulée le 4 juin 2011 au moment de la vérification de l’identité des joueurs des deux équipes.
La feuille de match a été remplie par Barro, l’adjoint de Paulo Duarte et dès qu’il a fini, il a immédiatement rejoint les joueurs qui étaient en train de s’échauffer sur la pelouse. C’est plus tard qu’il a entendu parler de cette réserve et à ses dires, il ignore le contenu du rapport du commissaire au match (il est angolais).
Mais qu’est-ce qui a bien pu motiver la partie adverse à poser une réserve avant le coup d’envoi ? A Independence Stadium, où nous étions pour la couverture du match, nous n’en avions pas eu vent et ce, pour la simple raison qu’on a toujours refusé l’accès des vestiaires à la presse, si ce n’est à la conférence après-match.
L’information n’a même pas filtré jusqu’à nous. Revenons à la réserve de la fédération namibienne qui a peut-être des éléments en béton que nous n’avons pas. De source bien informée, elle porte sur la nationalité de Zengué, qui est originaire du Cameroun. Sa première sélection officielle avec les Etalons, c’était le 26 mars 2011 au stade du 4-Août contre les Brave Warriors. Le onze national, rappelons-le, l’avait emporté par 4 buts à 0. Aucune réserve n’a été posée ce jour-là et c’est au match retour que le fait la fédération namibienne.
Duarte étant reparti au Portugal après le match (sa femme attend un enfant), nous avons joint au téléphone le capitaine Mahamoudou Kéré. Selon lui, Zengué n’a jamais joué avec une équipe nationale du Cameroun et il ne pense pas que cette réserve puisse aboutir. « Par contre, si elle concernait Nilson ce serait autre chose », précise-t-il. La fédération namibienne, apprend-on, avait au départ posé aussi réserve contre le Brésilien. Mais n’ayant pas vu son nom sur la feuille de match, elle n’est pas allée loin.
Le nouveau ministre des Sports et des Loisirs, le colonel Yacouba Ouédraogo, qui s’était rendu à Francfort en Allemagne pour une prise de contact avec les joueurs avant leur départ pour Windhoek, tenait à ce que Nilson ne soit pas aligné. Il a été clair là-dessus et on peut dire qu’il a vu juste.
Concernant le cas de Zengué, la Fédération burkinabè de football (FBF) a-t-elle pris toutes les dispositions avant d’accepter l’intégration du joueur ? Le secrétaire général de ladite structure, Emmanuel Zombré, qui n’était pas à Windhoek, dit qu’il n’a pas eu de copie de la réserve et qu’il ne sait pas sur quoi elle porte. Comme tout le monde, il suit de près cette affaire.
La situation, à l’heure actuelle, est donc floue et personne ne sait quelle sera la décision de la CAF. Certains disent du côté de la FBF qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Mais en attendant, tous les regards sont tournés vers le Caire où se trouve le siège de la CAF.
Justin Daboné
Sig-Noghin
Un cross pour la paix
Le Burkina, on le sait, a été secoué depuis plus de deux mois par de violentes manifestations de militaires. Un peu partout, la peur s’est installée à tel point que la population se demande de quoi sera fait demain. Mais le temps aidant, les choses ont fini petit à petit par se tasser. Aujourd’hui, rien ne semble perturber la quiétude des Burkinabè et dans l’arrondissement de Sig-Noghin, le comité de soutien aux activités du conseil municipal a profité de l’accalmie pour organiser un cross le samedi 11 juin 2011.
« C’est dans la paix que nous construirons ce pays et non dans la violence ». C’est le maître-mot du comité dont le président est notre confrère Paul Gasbéogo. Pour adhérer à ce message, ils étaient nombreux, ceux qui sont sortis participer à ce cross d’une distance de 2 kilomètres. Parmi les participants on notait la présence du maire Pascal Ouédraogo, des députés Bertin Ouiya, Noël Sourwema, tous deux parrains de la présente cérémonie, et d’autres responsables du conseil municipal.
Il y avait de la gaieté tout au long du parcours et on sentait que la paix leur était très chère. Au cours des différentes interventions, on a prôné l’unité des fils et filles de l’arrondissement. Selon Paul Gasbéogo, le Burkina doit retrouver ses valeurs morales et tourner le dos à la division.
En 10 ans d’existence, les résultats acquis sont prometteurs pour le comité, qui avait récolté lors d’une journée de solidarité une somme de 8 millions de FCFA pour les sinistrés du 1er septembre 2009.
JD
L’Observateur Paalga