De ce fait, ce Club entend apporter sa pierre dans l’édification d’un Burkina meilleur par l’analyse prospective.
Ce n’est pas la multiplication des structures de tous genres, dont certaines sont passées championnes dans l’organisation des galas, qui sortira le Burkina et le continent de sa situation de pauvreté.

L’Afrique a aujourd’hui plus que jamais besoin de penser son développement. Pour y arriver, il faudra sans doute miser sur la prospective. Le Club Africain pour la Prospective et le Développement (CAP-DEV), qui met le cap sur l’analyse prospective, semble être une alternative crédible. CAP-DEV, qui entend agir dans l’efficacité et la discrétion, a une approche originale, s’appuyant sur l’adage « qui veut aller loin ménage sa monture ».

Pour ce faire, avant de lancer les travaux de réflexion, CAP-DEV outille ses coordonnateurs sectoriels ainsi que l’ensemble de ses membres en organisant à leur profit des sessions de formation. La première session de formation a eu lieu le 23 octobre dernier autour du thème « management et gestion d’équipe ». D’autres formations sont au programme et aborderont des thèmes aussi variés que la gestion du temps, la tenue de réunion efficace, les outils de la prospective, etc.
Une association très méthodique.

Pour apporter sa touche au cinquantenaire de nos indépendances, CAP-DEV envisage de relire au travers d’un diner-débat les politiques de planification et de prospective au Burkina Faso des indépendances à nos jours.

L’équipe de CAP-DEV espère réunir à cette occasion tous les anciens ministres de l’économie et des finances de notre pays disponibles. Ce diner-débat marquera le lancement officiel des travaux de réflexion pour l’élaboration du document de référence « Burkina 2030 » au bout d’un an de travaux. C’est ce qu’on pourrait appeler une association qui a de la méthode.

Né seulement en Juin 2010, le Club africain pour la prospective et le développement (CAP-DEV) n’est pas non moins connu. Son site web www.capdev.org déjà riche est en permanence consulté. Le nombre de visiteurs du site va donc croissant et devrait continuer dans la même dynamique. Une centaine de membres, de profils et d’horizons divers ont aussitôt adhéré à ses objectifs en s’inscrivant directement en ligne.

Loin de tomber dans l’auto-satisfaction, CAP-DEV est toujours très intéressé par l’adhésion de nouveaux membres afin de pourvoir toutes les commissions sectorielles de membres actifs, de membres adhérents et de personnes ressources pour animer et enrichir ses travaux.

S’appuyer sur les travaux des devanciers

La méthode étant le léitmotiv de ce Club, il s’est approprié des études faites par ses devanciers. Ainsi, dans la rubrique publications-archives de son site web, on peut y consulter les travaux réalisés ces dix dernières années sur la prospective au Burkina.

« Ces travaux seront enrichis par CAP-DEV en restant orientée initiative privée et tout en constituant une force de proposition pour l’administration publique », souligne le président du Club. Comment pouvait-il en être autrement ? Ce regroupement est en quelque sorte le condensé de l’intelligentsia de notre pays. Des chefs d’entreprise, des universitaires, des chercheurs, des étudiants rivalisent de talents pour asseoir solidement cette structure.

Les membres de CAP-DEV entendent garder leur indépendance dans la réflexion constructive. Néanmoins, ils comptent faire usage de tous les canaux appropriés (gouvernement, associations sœurs, société civile, parti politique etc.) pour faire passer le message issu de leurs réflexions.

En clair, CAP-DEV se donne l’ambition à l’issu de ses réflexions, de diagnostiquer et de révéler les réalités, les insuffisances et les potentialités dans chaque domaine identifié afin de les partager avec les gouvernants, les acteurs socio-économique et ainsi encourager les investissements directs nationaux (IDN) et les investissements directs étrangers (IDE).

Moussa Diallo

Lefaso.net