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Infrastructures routières : Le boulevard des Tansoba fait peau neuve

Publié le lundi 27 septembre 2010 à 05h46min

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Le premier ministre Tertius Zongo a procédé le vendredi 24 septembre 2010 à Ouagadougou au lancement des travaux de renforcement du boulevard des Tansoba.

Dans quinze mois, le boulevard des Tansoba, ex- circulaire sera transformé en une vaste chaussée de 14 m, constituée de deux fois deux voies de 7 mètres chacune, un terre-plein central, deux pistes cyclables, deux accotements. La réhabilitation de cette portion allant de l’échangeur de l’Ouest à celui de Ouaga 2000 en passant par le rond point de la Patte d’Oie, longue de 6,2 km va coûter 8 223 448 332 F CFA hors taxes. Le financement est assuré par le budget de l’Etat et la Banque africaine de développement (BAD). Les travaux sont exécutés par le groupement d’entreprises DTP terrassement/SOGEA SATOM.

Le renforcement de l’avenue des Tansoba est une réponse du gouvernement burkinabè au difficile écoulement du trafic journalier intérieur et de transit dans la capitale. Selon le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Seydou Kaboré, la réhabilitation du boulevard des Tansoba s’inscrit dans une politique globale de modernisation du réseau routier national aussi bien urbain qu’inter-urbain. Le boulevard des Tansoba est la section urbaine du projet de bitumage et de renforcement de la route Ouaga-Pô-frontière du Ghana.

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un programme multinational dénommé Programme routier 1 (PR1) sur l’axe Bamako-Ouagadougou-Accra et dont la coordination est assurée par l’UEMOA. Il est relatif aux travaux de réhabilitation des axes routiers et aux actions et mesures de facilitation du transport et du transit sur le corridor Bamako-Ouagadougou-Accra long de 1900 km dont 650 au Burkina Faso.

L’objectif recherché est d’améliorer le trafic inter- Etats, d’assurer la sécurité routière et d’améliorer le cadre de vie des riverains. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas boudé leur plaisir lors de la cérémonie de lancement des travaux.

Un maire comblé, des riverains heureux

Par la voix de Mme Rose Compaoré, les résidants ont exprimé leur joie et traduit leur reconnaissance aux autorités burkinabè. « Comment ne pas se réjouir quand on est riverain de cette voie qui fait souvent parler d’elle et pas toujours en bien ? », s’est-elle exclamée ; et d’ajouter que la densité du trafic, la fréquentation par les gros camions et la dégradation avancée à certains endroits du boulevard ont fini par faire de cette route, l’une des plus meurtrières de la ville.

C’est pourquoi, les populations ont souhaité la réhabilitation de tous leurs vœux. C’est un maire tout ému qui salue cette action gouvernementale qui vient résoudre le problème de bouchon de plus en plus courant dans la capitale. Simon Compaoré a rassuré les autorités de l’engagement de la municipalité à participer par l’information et la sensibilisation des populations afin qu’ils adhèrent aux sacrifices liés aux travaux. Les riverains prévoient déjà les désagréments mais expriment leur compréhension et leur soutien pour une exécution parfaite des travaux.

Le représentant-résident par intérim de la BAD au Burkina Faso, Mohamed Chérif a félicité le gouvernement pour ses efforts de renforcement des infrastructures routières dont l’insuffisance peut exclure une frange de la population au développement. L’ensemble des intervenants a souhaité la mise en place de voies et de consignes de déviation, le respect des délais et que le produit fini soit à la hauteur des attentes.

Assétou BADOH et Vincent KIENDREBEOGO (Stagiaire)


Caractéristiques de la route

Largeur de la plate-forme : 23,00 m

Largeur des voies automobiles : 2x7,00m

Largeur des pistes cyclables en bicouche : 2x2,80 m

Largeur du terre-plein central : 2,30 m

Largeur des accotements : 2,050m

Couche d’assise en latérite : 25 cm d’épaisseur

Couche de base en grave concassée : 20 cm d’épaisseur

Couche de roulement béton bitumeux : 5 cm d’épaisseur.

Après le lancement des travaux, le Premier ministre Tertius Zongo a situé l’importance du projet et a appelé les riverains à la tolérance

Ces routes ont été construites en 1985, à l’époque où Ouagadougou avait une certaine physionomie. Aujourd’hui nous devons revoir l’architecture de la capitale qui compte 2 millions d’habitants et les embouteillages sont devenus fréquents dans certaines artères. Notre souci, c’est l’amélioration des conditions de vie des populations, en donnant de la fluidité dans le trafic. Ensuite, il faut travailler à diminuer les désagréments et les coûts d’exploitation aussi bien pour l’entreprise que pour l’individu lui-même.

Nous devons faire de la route un facteur de développement et non une cause de dommages divers. La ville de Ouagadougou consent des efforts considérables mais elle est limitée par la modestie de ses moyens. Nous devons l’accompagner surtout pour les actions structurantes comme celle-ci. Nous souhaitons que les autres villes en bénéficient et que de plus en plus, nous ayons des villes où il fait bon vivre.

C’est une politique voulue par le Président du Faso et nous allons tout mettre en œuvre pour qu’elle soit une réalité pour toutes les villes du Burkina. Ces travaux créent évidemment des désagréments, mais je souhaite qu’il y ait de la tolérance de part et d’autre. Ce qui est important, c’est notre vision commune et il faut comprendre qu’on ne peut rien bâtir de grand sans effort.

A.B.

Sidwaya

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