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Culture de plantes génétiquement modifiés : Le Burkina Faso, 13e mondial

Publié le mardi 23 mars 2010 à 00h32min

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Tous les ans, le Service international pour l’utilisation des applications de la biotechnologie agricole (ISAAA) publie un rapport sur l’état mondial des cultures de plantes génétiquement modifiées commercialisées. Au Burkina Faso, Burkina biotech association (BBA), dirigée par le professeur Alassane Séré, a, comme de coutume, présenté ledit rapport, édition 2009, à la presse nationale et internationale. C’était le samedi 13 mars 2010 dans l’enceinte de l’Institut national de l’environnement et de recherches agricoles (INERA).

La conférence de presse de cette année, contrairement aux deux précédentes qui avaient rendu hommage à la recherche burkinabè et aux producteurs, a tenu à honorer les acteurs entrant dans le cadre de la commercialisation ou de la transformation du coton transgénique, afin d’être en phase, selon BBA, avec le contexte actuel.

En effet, à la suite de l’expérimentation du coton Bt et de sa culture en champ dans notre pays, l’heure est maintenant à la commercialisation du produit. La rencontre a donc été placée sous la présidence du ministère du Commerce, représenté par Abdoulaye Ouédraogo.

Le président de BBA, le Pr Alassane Séré, a remercié la presse nationale et internationale qui a toujours répondu favorablement aux conférences de sa structure préoccupée par une diffusion de l’information juste et saine sur les biotechnologies en général et la biotechnologie moderne en particulier.

Il a également manifesté sa gratitude au regroupement des transformateurs, des huiliers dont la présence à la réunion avec les journalistes était effective.

Le représentant du ministère du Commerce, Abdoulaye Ouédraogo, a tenu à témoigner sa gratitude aux organisateurs pour le choix de son département pour présider cette édition.

Il s’est réjoui de l’implication de BBA pour que l’opinion puisse bénéficier d’informations régulières sur les biotechnologies, mais également le présent exercice annuel qui situe sur l’état mondial des cultures de plantes génétiquement modifiées (PGM) commercialisées à travers le rapport de ISAAA.

Avant la présentation proprement dite du rapport de l’ISAAA, le Dr Roger Zangré, dans une communication, a donné quelques notions sur la biotechnologie moderne aux professionnels des médias. Le Pr Alassane Séré a, ensuite, donné les points saillants du rapport 2009.

En 2009, 8 pays ont cultivé plus d’un million d’hectares : USA (64,0 millions d’hectares, Brésil (21,4), Argentine (21,3), Inde (8,4), Canada (8,2), Chine (3,7), Paraguay (2,2) et Afrique du sud (2,1).

Il ressort que 14 millions de petits et grands agriculteurs de 25 pays ont planté 134 millions d’hectares (330 millions d’acres) en 2009 ; une augmentation de 7% ou 9 millions d’hectares (22 millions d’acres) par rapport à 2008.

Les surfaces cumulées de PGM pour la période 1996-2009 atteignent presque 1 milliard d’hectares (949,9 millions d’hectares ou 2,3 milliard d’acres).

Sur le continent africain, on assiste à un progrès continu de 3 pays : l’Afrique du Sud avec un accroissement substantiel de 17% en 2009, le Burkina Faso (13e rang mondial) et l’Egypte (24e au classement).

Les surfaces de coton Bt ont été multipliées par 14 au Burkina Faso, de 8 500 hectares en 2008 à 115 000 hectares en 2009, un accroissement de 1 353%, de loin le plus important accroissement proportionnel au monde en 2009.

Six pays de l’Union européenne (UE) ont planté 94 750 hectares en 2009, de 9 à 12% de moins qu’en 2008. L’Espagne cultive 80% de tout le maïs Bt de l’UE et maintient le même taux d’adoption qu’en 2008, 22%.

Une évaluation actualisée des PGM indique que pour la période 1996-2008 des gains économiques de 51,9 milliards de dollars US ont été générés par deux sources, d’abord la réduction des coûts de production (50%) et ensuite des gains substantiels de production de 167 millions de tonnes (50%) ;

ces derniers auraient demandé 62,6 millions d’hectares de plus si l’on n’avait pas cultivé de PGM, technologie qui permet donc d’économiser les surfaces. Sur la même période, 1996-2008, la réduction des pesticides est estimée à 356 millions de kg de matière active, une économie de 8,4% des pesticides.

Au cours de la conférence, un hommage a été rendu au regretté Prix Nobel, Norman Borlaug, premier patron fondateur d’ISAAA.

Cyr Payim Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 23 mars 2010 à 09:17 En réponse à : Culture de plantes génétiquement modifiés : Le Burkina Faso, 13e mondial

    Un grand merci pour BBA qui nous fera bouffer de l’huile de coton OGM aux burkinabè ! Tant pis pour notre santé si demain on tombe malade, on dira que c’est Dieu qui a voulu ! Pauvre de nous incapable de réfléchir sur notre développement et prêt à capter n’importe quelle ineptie occidentale ! Si demain, les cotonculteurs burkinabè suivent ceux de l’Inde qui se sont suicidés par milliers à cause de ce coton Bt, qui ira se plaindre ?

  • Le 23 mars 2010 à 13:05 En réponse à : Culture de plantes génétiquement modifiés : Le Burkina Faso, 13e mondial

    Concernant les gains économiques, je n’y crois pas du tout. Demandez aux indiens avec le coton Bt qui se sont suicidés par milliers par la faute de ce coton OGM.
    Il n’y a pas en réalité de gains ! sauf peut être la 1ère année en terme de moins de pesticides utilisés mais dès la 2ème année, les insectes deviennent résistants et il faut augmenter les doses ! et il faut recommencer à les utiliser. De plus les semences Bt coûtent au moins 10 fois plus cher que les autres.
    S’il y a gain, c’est du côté des multinationales mais en aucun cas du côté du producteur (qui n’est même pas sûr d’avoir plus de rendements mais qui supporte tous les risques car en cas de sécheresse son rendement est beaucoup plus faibles) !
    Pourquoi ne pas privilégier la piste d’une agriculture bio qui peut donner des rendements aussi bon qu’en conventionnel sans détruire l’environnement et sans prendre de risques sur le plan santé ? Est ce que la consommation de l’huile de coton Bt est bonne pour la santé ? Où est le principe de précaution au Burkina ?

  • Le 23 mars 2010 à 16:59, par Payangdé En réponse à : Culture de plantes génétiquement modifiés : Le Burkina Faso, 13e mondial

    Article nul qui n’apporte aucune info sur les PGM au Burkina : types de cultures, quantités produites, et revenus générés. Faites un effort de recherche, bon sang !

  • Le 23 mars 2010 à 17:54 En réponse à : Culture de plantes génétiquement modifiés : Le Burkina Faso, 13e mondial

    13eme Mondial quand on est dernier mondial, on devait cacher ca au lieu de le pavoisier comme un idiot heureux. So on est 13eme ici, c’est parce qu’ on est reellement naif ou tout simplement betement cupide. Oui je le dis, betement et mechamment cupide.

  • Le 23 mars 2010 à 19:37, par Tapsoba En réponse à : Culture de plantes génétiquement modifiés : Le Burkina Faso, 13e mondial

    Ainsi,le Burkina sera l Inde de l Afrique de l Ouest.Pourtant ,une étude scientifique menée en Inde par NAVDANYA,a comparé la terre des champs où du coton BT a été planté pendant trois ans et celle des champs adjacents,plantés de coton naturel ou d autres cultures.La région couverte incluait Nagpur,l Amravati,et le wardha de Vidarbha ce qui représente les plus grandes plantations de coton OGM en Inde et le taux le plus élevé de suicides de fermiers (environ 4000/an).

    En trois ans le coton BT a réduit la population d actinomicètes de 17%.Les actinomicètes sont indispensables pour dissocier la cellulose et créer l humus.La population bactérienne a été reduite de 14%,la bomasse microbienne totale a été réduite de 8,9%.Les enzymes bénéfiques,vitales pour la terre,qui rendent les nutriments disponibles pour les plantes ont aussi été considérablement réduites.Le phosphatase acide, qui contribue à l assimilation des phosphates a été réduite de 26,6%.Le nitrogénase ,les enzymes qui catalisent la fixation de l azote moléculaire ,a été réduite de 22,6%.

    À ce rythme,une dizaine d années de cultures OGM,ou de tout type de culture génétiquement modifiée dotée de gènes BT,pourrait entrainer la destruction totale des organismes du sol,laissant la terre morte ,incapable de produire la nouriture.

    Dans son dernier communiqué,l internationale service for the acquisition of agri-biotech applications a déclaré qu il y a 7,6 millions d ha de coton BT en Inde .Ce qui veut dire que 7,6 millions d ha de terre sont entrain de mourir.

    Habituellement,l impact des OGM sur les organismes comme le maïs MON 810,le coton BT ou l aubergine BT a un impact sur les organismes bénéfiques du sol.

    L étude de NAVDANYA,la première à avoir examiné l impact à long terme du coton BT sur les organismes du sol,est un appel au réveil pour les organismes de règlementation du monde entier .Elle montre aussi que les affirmations de l industrie biotechnologique sur l innocuité des cultures génétiquement modifiées sont mensongères.(source www.navdanya.org)

  • Le 24 mars 2010 à 03:16, par Le villageois En réponse à : Culture de plantes génétiquement modifiés : Le Burkina Faso, 13e mondial

    C’est passionnant d’arriver à comprendre et de pouvoir boulerverser l’ordre bilogique si harmonieusement établie par le Seigneur.

    Modifier les gènes d’un organisme c’est induire inéluctablement la synthèse de nouvelles molécules biologiques inconnues donc indétectables, et supprimer les molécules naturelles nutritives ,bien tolérés par notre organisme, bien connues et surtout dosables.

    Il faut faire de longues études objectives sur les OGM au meme titre que les médicaments avant de les autoriser à la consommation.

    Je modirait notre gouvernement si jamais il autorise la consommation de l’huile de coton transgénique : c’est un crime.
    Si nos décideurs sont sans scrupules, je leur demanderait de reserver le minimum de décence en obligeant l’étiquettage des amballage " OGM"

    Mon village ne consomera pas cette huile,et j’appelle tous mes compatriotes à boycotter les OGM autorisés à la consommation sans aucune preuve scientifique sanitaire validant la consommabilté desdits OGM.

  • Le 24 mars 2010 à 19:27, par KAB En réponse à : Culture de plantes génétiquement modifiés : Le Burkina Faso, 13e mondial

    franchement, à l’heure ou les pays riches cherchent a valoriser les produits bio nous on veut consommer OGM, franchement,on peut arriver a l’auto- suffisance alimentaire autrement en mécanisant notre agriculture, en dotant les agriculteurs de techniques adéquates,etc.

  • Le 27 mars 2010 à 04:52 En réponse à : Culture de plantes génétiquement modifiés : Le Burkina Faso, 13e mondial

    Smokey, tu as raison. A ce rythme la on va aussi importer nos spermes pour continuer a vivre. Imaginez un paysan de Banzon oblige oblige oblige d’acheter son ogm pour semer, pour planter. La direction du burkina a fait laisse- guidon. Asseyons et prions. Mais Dieu meme risque de ne plus pouvoir nous sauver.

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