Les travaux de construction et de bitumage de l’interconnexion des routes RN1 et RN4, lot 1 vont bon train. Le tronçon RN1 qui s’étend du rond-point de la Bataille du rail à la sortie de la ville, route de Bobo Dioulasso, a une longueur de 7,31km et est initialement divisé en deux sections. La première (2,3km) va de la Bataille du rail au début de l’échangeur de l’Ouest et la seconde commence à la fin du projet de l’échangeur de l’Ouest sur une longueur d’environ 5 km. Sur ces tronçons, le groupement Kara/Société africaine de construction de barrages, d’aménagements hydro-agricoles et de travaux publics. Le profil en travers type comprend :
- chaussée : 2 x 7 mètres
- terre plein central : 2,50 mètres
- pistes cyclables : 2 x 3 mètres
- trottoir : 2 x 1 mètre.

Pour la section n°2, il s’agit d’un élargissement unilatéral de la chaussée existante du côté droit avec les mêmes éléments du profil en travers type, indiqués ci-dessus. La particularité pour cette section est la construction de voies de desserte des riverains (appelées contre-allée) se repartissant en deux du côté nord et deux autres côté sud.

En outre, on note pour l’ensemble des sections, la construction de 13 km de caniveaux et des ouvrages d’art. Les travaux préalables ont concerné : - le déplacement des réseaux (ONEA, ONATEL, SONABEL) ;
- le préfinancement de l’étude de réalisation du nouveau pont de Boulmiougou. La conduite de l’étude d’impact environnemental et social de ce projet selon ses responsables a nécessité l’implication des acteurs, tels que les arrondissements concernés, les concessionnaires, les populations riveraines, les occupants de l’emprise des travaux, etc., et une large campagne de sensibilisation qui se poursuit.

C’est par exemple la réalisation de spots télé et radio, l’implantation de panneaux publicitaires à l’entrée et à la sortie du chantier, la réalisation de flyers assortis de plans de circulation pour l’information des riverains, etc., la réalisation d’une déviation de près de 2,5 km en monocouche assurée par le groupement. L’entretien se fait au fur et à mesure des constats des dégradations. Il s’agit des nids-de-poule occasionnés par l’importance du trafic sur cette partie de déviation.

Mais force est de reconnaître que ces travaux sont sources de désagréments pour les populations riveraines qui subissent malgré elles des nuisances (bruits, odeurs), la restriction de la mobilité des usagers entraînant d’énormes embouteillages, des coupures d’eau, de téléphone et d’électricité, etc. Une situation à laquelle les responsables du projet disent ne pas rester indifférents. "Nous sollicitons davantage et jusqu’au terme des travaux, la compréhension des riverains et des usagers des voies en construction, car seuls ceux qui ne travaillent pas ne font pas de faute" s’est excusé Boubakary Ouédraogo, directeur général de la SACBA-TP.

Un bon niveau de réalisation

Dans l’ensemble des sections qui composent le chantier, le groupement d’entreprises qui travaille à réduire les désagréments, s’emploie à ce que le projet se réalise à la grande satisfaction de tous. Pour des raisons stratégiques et méthodiques, le projet a été scindé en trois sections au lieu de deux comme initialement arrêté. Mais dans ces différentes sections, le niveau global de réalisation est estimé à 30% et les travaux au stade de terrassement indiquent qu’il y a 80%, 30% et 31% d’exécution , respectivement pour les assises, les formes et les litho. Nous avons pu également constater que les installations de chantier sont entièrement exécutées, les fouilles pour caniveaux sont entamées sur toutes les sections, l’exécution des puits pour le nouveau pont de Boulmiougou en cours.

Une visite dans une carrière servant de laboratoire et de base du groupement confirme également l’avancée des travaux. Là-bas, les préfabrications des voiles ont atteint 3750 m linéaires pour 13 km de caniveaux. Quant au linéaire de la RN1, la physionomie du chantier est aussi rassurante. L’installation de la centrale à béton et la construction de plateformes de préfabrication sont effectives.

Du reste, le groupement Kara/SACBA-TP dispose encore de 12 mois pour la finition de ce projet d’interconnexion et ses responsables affirment pouvoir être dans le délai d’exécution. Société anonyme de droit burkinabè, la société africaine de construction de barrages, d’aménagements hydro-agricoles et de travaux publics (SACBA-TP) est née de la volonté d’opérateurs économiques soucieux du progrès économique et social des pays, particulièrement du Burkina Faso. Sa stratégie, c’est mettre en oeuvre les politiques des Etats en matière de mobilisation des ressources en eau et de désenclavement.

Par Armel Ilboudo

Le Pays