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Coupe du monde 2010 : La Zoulous en fureur

Publié le mercredi 10 février 2010 à 01h52min

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Les Sud-africains ne sont pas contents de la manière dont les retombées de la Coupe du monde sont redistribuées. Congress of south african trade unions (COSATU) (NDLR : Congrès des syndicats sud-africains), l’organisation syndicale, la plus importante a fait monter le mercure.

Il faut dire qu’elle ne manque pas de raisons. En effet, c’est une firme chinoise qui a décroché le juteux contrat de fabrication des produits de marketing liés à la compétition dont la mascotte en miniature. Mais les Chinois ne sont pas venus souffler le marché aux entreprises sud-africaines.

C’est l’entreprise sud-africaine, Shiaan Bin Huang qui l’a remporté, et il a sous-traité la production des petits zakumi (c’est le nom de la mascotte) à la société chinoise en question. Et pour ne faciliter les choses, ce sont des gosses chinois payés à deux euros (1250 F CFA par jour).

Le porte parole du COSATU, Patrick Craven n’en croit pas ses yeux : « le symbole de la Coupe du monde dans notre pays est fabriqué par des enfants à l’étranger c’est insensé ! ».

La vérité est que les syndicalistes sont contre cette autre forme d’évasion de capitaux. L’intérêt de la coupe du monde est ce dynamisme qu’il apporte à l’économie locale. Vous n’imaginez pas les sommes faramineuses que génèrent les produits de marketing de la coupe. Sans doute, le COSATU espérait voir des créations d’emplois, une rentrée substantielle de devises. Laisser des entreprises chinoises grillonter gloutonnement dans ce marché est révoltant. En plus, le COSATU réalise que les opérateurs économiques sud-africains ne feront pas autant d’affaires qu’ils ne l’espéraient.

Tous les projets de développement d’activités de commerce autour des stades de compétition doivent être annulés. Les mesures drastiques de sécurité n’autorisent pas l’installation de commerce et autre point de vente d’article. Finalement, les Sud-africains voient se fermer sous leur nez et leur barbe toutes les voies pouvant permettre de faire des affaires, de tourner l’économie.

Même la réservation des hôtels a été confiée au beau-fils du président de la FIFA, Sepp Blatter. Finalement, que va-t-on laisser aux Sud-africains ? Le premier mondial sur le continent noir risque de ne pas tenir ses promesses. Gageons que l’accueil de cet événement planétaire ne va pas laisser un goût amer.

Jérémie NION

Sidwaya

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