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Forgérons du Yatenga : Les tout-petits, pour perpétuer les valeurs du terroir

Publié le mardi 20 juillet 2004 à 14h19min

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Du 8 au 10 juillet 2004, la ville de Ziniaré a abrité la 1re édition des Journées provinciales de la culture à l’école primaire. Objectif d’une telle manifestation parrainée par le Larlé Naaba Tigré : valoriser et perpétuer les valeurs culturelles du terroir.

"Tout comme l’argent, l’or et le diamant, la culture est une pierre précieuse qui peut conduire un peuple au progrès". Cette assertion du Larlé Naaba Tigré n’est malheureusement pas une réalité ici au Faso où les potentialités culturelles sont ignorées, peu connues ou peu valorisées.

Ils sont nombreux aujourd’hui, ceux-là qui ignorent beaucoup de leur propre culture. Il est donc nécessaire d’œuvrer à éviter à la future génération un second égarement, car, comme l’a dit le Larlé Naaba Tigré, "Sans la conscience du passé, pas de confiance en l’avenir".

La province de l’Oubritenga a compris cette nécessité de promouvoir la culture au sein de la jeunesse en commençant par les tout-petits de l’école primaire, qui constituent le socle de l’avenir. "S’il est vrai que les enfants constituent l’avenir de la Nation, ils ne pourront le construire en dehors de la culture".

C’est ainsi que la Direction provinciale de l’Enseignement de base de l’Oubritenga (DPEBA), à travers sa directrice générale, Me Guigma Marie-Claire, en collaboration avec le haut-commissaire de la province, a initié cette 1re édition des Journées provinciales de la culture à l’école primaire.

"La modernité, source de notre égarement"

A l’ouverture de cette 1re édition des Journées provinciales de la culture à l’école primaire, le parrain, le Larlé Naaba Tigré, a affirmé qu’à une étape de notre histoire, nous nous sommes égarés. Pour lui, nous avons opté pour la modernité à tout prix, la modernité d’où qu’elle vienne et quelle qu’elle soit, au détriment d’une modernité africaine, celle que nous aurions pu construire à partir de nos richesses propres. Mais mieux vaut tard que jamais ; et il y a lieu de soutenir les initiatives qui valorisent notre culture.

Pendant 48 heures, les écoles finalistes des cinq circonscriptions de la "Terre d’Oubri" se sont retrouvées dans le fief de l’enfant terrible de Ziniaré, pour rivaliser de talents au Centre populaire des loisirs, dans neuf (9) disciplines comprenant entre autres le théâtre, la danse traditionnelle et l’art vestimentaire.

Cette 1re édition, qui s’est dans l’ensemble bien déroulée, a été rendue possible grâce à des partenaires financiers que le haut-commissaire de l’Oubritenga n’a pas manqué de saluer. Il s’agit entre autres des structures comme le PSIC, la BIB, la SONAPOST et des personnalités telles que le ministre Djibril Bassolé, le colonel Gilbert Diendéré et le ministre de la Fonction publique, Lassané Sawadogo.

Ce dernier était d’ailleurs présent à la cérémonie d’ouverture pour soutenir les initiateurs de cette manifestation culturelle qui prépare les enfants à d’éventuelles compétitions, telle la Semaine nationale de la culture.

Adama Damiss
L’Observateur

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