C’est le 9 janvier 2009, que le GIFA a accueilli les jeunes recrues pour leur formation, dont le but est de faire de la recrue “ un soldat, un combattant et un bon citoyen ”. La formation, selon le lieutenant-colonel Djibril Nacro commandant le GIFA, s’est déroulée en deux phases.

C’est ainsi que les recrues ont passé 4 mois à partir du 13 janvier, au Centre d’instruction temporaire de Bama où 60% du programme de formation a été dispensé. Les acquis de cette phase ont été renforcés au GIFA avec la formation du soldat, l’éducation physique militaire et sportive, la formation au combat et celle personnelle et administrative. “ Ces 29 semaines de formation ont permis au contingent d’avoir 1 500 kilomètres de marche dans les jambes, 232 kilomètres de courses en ambiance de combat et 288 heures de garde ”, a déclaré le commandant du GIFA.

La formation, toujours selon lui, a été concluante, avec cependant 42 radiations pour absences irrégulières, faux et usage de faux, raisons médicales et pour décès (cinq pour le contingent). Pour ce faire, 32 remplacements ont été effectués avant le 31 mars 2009. Pour respecter le genre, 50 filles ont été recrutées et seulement une défection a été enregistrée au niveau des filles. Pour le lieutenant-colonel Nacro, les résultats atteints par les filles sont particulièrement remarquables et leur endurance vraiment notable. Il n’a pas manqué de rappeler aux soldats la dure réalité de la vie de militaire en corps de troupe qui les attend. M. Nacro les a donc exhortés à vivre leur statut de militaire en conformité avec l’éthique du soldat burkinabè qui est leur unique bréviaire.

Le lieutenant-colonel Nacro a lancé un appel aux autorités militaires, afin que des hangars et des tentes soient mis à la disposition du GIFA pour mieux accueillir les prochains contingents. Après le discours, les jeunes soldats ont été présentés au drapeau par le chef d’Etat-major adjoint de l’armée de terre, le colonel major Pingrenoma Zagré à travers une formule consacrée qui se résume à les inviter à défendre la patrie en tout temps, tout lieu et toute circonstance. Les jeunes ont ensuite entamé le chant de la promotion avant de réciter avec conviction l’éthique du soldat burkinabè. Les élus du jour ont aussi donné à voir au grand public sorti pour la circonstance, de jolis mouvements d’ensemble en gymnastique et en art martiaux. Un défilé des troupes a mis fin à la cérémonie.

Clarisse HEMA

Sidwaya