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La presse en deuil : Jo Dab s’en est allé

Publié le lundi 6 juillet 2009 à 01h06min

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Dans le milieu des reporters sportifs, on l’appelait Jo Dab, un diminutif qui lui allait comme un gant. Mais sur le petit écran, les téléspectateurs le connaissaient bien sous le nom de Joseph Dabiret. L’homme dont nous parlons vient de quitter la terre après une longue maladie.

Il avait 52 ans. C’était le samedi 4 juillet 2009 au petit matin à l’hôpital Yalgado où il était hospitalisé depuis le 10 juin dernier. Quand on apprit la nouvelle, ce fut la consternation générale. Jo Dab est-il mort ? Une question que des gens ne cessaient de nous poser quand la nouvelle a commencé à se répandre. Dans la soirée, ses amis, ses proches, ses collègues et confrères se sont retrouvés à son domicile sis à la cité AN 4 B, route de Pô, pour une veillée de prières.

Hier dimanche 5 juillet, la séparation était difficile à supporter quand le cortège funèbre se rendait au cimetière à Karpala. Une fois dans ce monde du silence, la tristesse se lisait sur tous les visages. La dernière demeure de JO Dab était prête. On fait descendre le corps dans la fosse. Devant la tombe, il faut prier et c’est ce qui a été fait. Celui que les siens viennent d’enterrer est né à Banfora dans la province de la Comoé. JO Dab s’est retrouvé tour à tour à Niamey au Niger et à Ouaga pour son cycle primaire.

Après l’obtention de son CEP, il entrera au collège de l’Avenir à Bobo-Dioulasso. Selon le directeur des ressources humaines de la RTB, Yacouba Grégoire Konaté, Jo Dab déjà en classe de troisième s’était fait distinguer par sa passion pour le sport, ce qui lui a valu d’être choisi comme l’un des collaborateurs externes de radio Bobo en qualité de reporter sportif. A l’époque, a-t-il dit, il officiait avec des journalistes tels que Joseph Tankoano, Bali Ouattara et Karamoko Ouattara, tous décédés aujourd’hui. C’est le 1er janvier 1979 que Jo Dab a intégré la Fonction publique. Après radio Bobo, ce fut au tour de la radio nationale de l’accueillir. Son désir d’apprendre l’a conduit sur les bancs du CFPI, actuel ISTIC, de 1991 à 1992 pour le niveau I et de 1996 à 1998 pour le niveau II. Son dernier poste fut la télévision et lorsqu’il était à Bobo, il avait formé des journalistes sportifs tels que Siméon Domboué et feu Issaka Ouédraogo.

L’homme que nous pleurons avait fait son dernier reportage lors du match Malawi # Burkina Faso, comptant pour la deuxième journée des éliminatoires combinées de la CAN et du mondial 2010. Nous étions avec lui à Blantyre et on sentait qu’il ne se portait pas bien. C’est le lendemain de notre retour du Malawi qu’il a été hospitalisé.

Il espérait être rétabli pour assister au match des Etalons contre les Eléphants de Côte d’Ivoire, mais les arrêts du destin sont inexorables. Si les portraits devaient être faits selon le ton et l’esprit du modèle, on retiendra de Jo Dab qu’il fut un confrère consciencieux. Sa formule magique était « boulet de canon…, but…oh non », quand un attaquant libérait un tir. C’est du Jo Dab tout fait. Marié et père de trois filles, on évoquera son souvenir comme Issaka Ouédraogo qui repose lui aussi dans ce cimetière.

Justin Daboné

L’Observateur Paalga

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