L’EFO, après sa qualification le 15 février 2009 face au Heart Of Lions du Ghana (2-0, 2-3), est rentrée au pays le 16 de ce même mois. Le samedi 21 février, les Stellistes étaient à Koudougou pour le compte de la 9e journée du championnat national de football. Son adversaire du jour, c’était le Bouloum Poukou Sports (BPS) qui est toujours sur une pente glissante. Alors qu’on prédisait un match facile pour le champion sortant, la formation locale, contre toute attente, menait par 3 buts à 0 à la mi-temps. Incroyable, mais vrai. Un résultat partiel qui sentait l’humiliation. C’est en deuxième période que l’EFO a bousculé l’adversaire pour obtenir l’égalisation (3-3).

Un nul heureux. Trois jours plus tard, elle a joué son match en retard (8e journée) contre le Racing club de Bobo (RCB) qui s’est soldé par un nul (2-2) au stade municipal de Ouagadougou. Lors de la 10e journée, les Stellistes ont renoué avec le succès en battant les Unionistes par 3 buts à 1. Dimanche dernier, pour le compte de la 11e journée, ils ont été défaits par le RCK (0-1). C’est son dernier test avant son déplacement au bord de la lagune Ebrié. En quatre matches, ils ont marqué 8 buts et encaissé 7.

Rappelons que les « Bleu et Blanc », avant la 11e journée, avaient été battus en match amical par les Etalons cadets (0-2) qui préparaient la CAN de leur catégorie en Algérie. Comme nous l’écrivions dans une de nos éditions après notre retour d’Accra, le problème de l’EFO est surtout sa défense qui est très fragile.

Eric Soulama suspendu

Ce qui inquiète plus d’un, c’est que ses défenseurs se font éliminer trop facilement et le regroupement se fait de façon désordonnée. Or, ça peut souvent provoquer des dégâts terribles. On l’a vu à Accra où le bastion défensif a concédé beaucoup trop d’occasions aux Ghanéens. Demain, au stade Félix Houphouët-Boigny, c’est un autre match que l’EFO va livrer et pour obtenir un bon résultat, il s’agira d’être rigoureux dans le placement et ne pas jouer petit bras. Face à l’Asec, qui pratique l’un des plus beaux jeux du championnat ivoirien, il faut savoir gérer les espaces pour ne pas être pris à la gorge.

Exemptés du tour préliminaire, les Mimos avec le soutien de leurs nombreux actionnaires auront à cœur de prendre une bonne option à domicile. Vainqueurs de l’épreuve le 13 décembre 1999 face au Dynamos FC d’Harare, ils ont toujours été réguliers dans cette compétition. L’année dernière, l’Asec était dans le groupe A avec Al Ahly (le National du Caire), le Dynamos d’Harare (Zimbabwe) et le Zamaleck (Egypte). En 6 matches, les « Jaune et Noir » avaient gagné un seul match, obtenu 3 nuls et enregistré 2 défaites. Ils avaient compromis leurs chances à Abidjan en se faisant battre par le Dynamos (1-2) au stade Champroux.

L’Aigle de la Menoua

Pour la Ligue 2009, le vice-champion de Côte d’Ivoire essaiera de faire mieux. Cette équipe-là a du métier, mais on peut la maîtriser sur ses bases. D’autres l’ont fait, et c’est à l’EFO de suivre leurs traces. Pour cette première manche, les Stellistes seront privés de leur buteur maison, Eric Soulama, suspendu pour avoir écopé de deux cartons jaunes (un à Ouaga et l’autre à Accra). Constant Kambou, dont les papiers ont été régularisés, pourrait le remplacer.

Pendant que l’EFO tentera de tenir tête à l’Asec, l’Union sportive de Ouagadougou (USO), elle, attaquera au même moment au stade du 4-Août (16h) l’Aigle Royal de la Menoua en seizième de finale de la Coupe CAF. L’adversaire des Unionistes vient de Dschang, une ville de l’ouest du Cameroun qui est à 213 km de Douala et environ à 350 km de Yaoundé.

L’Aigle Royal, qui est à Ouaga depuis le lundi dernier avec 17 joueurs et 7 encadreurs, a accédé en D1 en 2004. Après 20 journées de la MTN Elite 1, il est en mauvaise posture avec 22 points – 2 sur 14 équipes. A Dschang, c’est l’inquiétude parce que l’Aigle non seulement a les ailes mouillées, mais aussi menacée par la relégation.

C’est donc une formation camerounaise dans le doute qui a fait le déplacement. Mais malgré ses déboires, elle peut avoir un sursaut d’orgueil face à l’USO qui occupe la 8e place au classement avec 13 points 0. Les Unionistes, il faut le dire, sont aussi à la recherche de leur forme. Du cran, du cœur, du tac et du punch leur sont nécessaires pour triompher.

Justin Daboné

L’Observateur Paalga