Pour cette cérémonie de pose de première pierre, le Premier ministre, Tertius Zongo, était accompagné par le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo, du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Vincent Dabilgou, du maire de la commune, Salia Sanou, ainsi que de l’archevêque de Bobo, Anselme Titiama Sanou, parrain de cette 14e édition.

Prenaient également part à cette cérémonie l’architecte de cette nouvelle infrastructure, dont la présence sur le site avait permis aux nombreux invités de se faire une idée de ce qui pouvait être considéré comme le futur temple de la culture burkinabè.

L’idée de ce projet, qui date des premières années de la SNC, avait toujours suscité un intérêt particulier chez les autorités politiques et administratives de la ville, mais aussi et surtout chez les nombreux artistes qui ont longtemps caressé l’espoir de disposer d’un cadre propice à l’expression de leur talent.

La journée du 29 mars 2008 était donc considérée comme un jour béni pour le monde de la culture burkinabè. Et, de toute évidence, la nécessité de doter la ville de Sya d’une infrastructure culturelle répondant aux attentes des festivaliers, qui y déferlent tous les deux ans, a commencé à se faire sentir au début des années 2000.

Période à laquelle la Semaine nationale de la culture a pris une autre dimension pour ensuite s’imposer comme l’un des plus grands rendez-vous culturels de la sous-région ouest-africaine. Et la participation, de plus en plus remarquable, de sommités de la culture africaine et mondiale à cette biennale témoigne, à n’en pas douter, de la place et du rôle de la Semaine nationale de la culture dans le développement et la valorisation du patrimoine culturel de notre pays, et, partant, de notre continent.

En décidant de construire un palais de la culture à Bobo-Dioulasso, les autorités politiques ne font que réaffirmer leur engagement de promouvoir et de soutenir la culture burkinabè dans toute sa diversité, mais également, de conforter la ville de Sya dans son rôle de capitale culturelle du Burkina. Seulement, l’espoir suscité depuis le lancement des travaux est en train de fondre comme du beurre au soleil.

Car depuis cette cérémonie de pose de la première pierre, plus rien n’a été constaté sur le site. Et pourtant dans l’interview qu’il nous avait accordé, le Premier ministre donnait rendez-vous aux festivaliers en février 2010 pour l’inauguration du palais de la culture de Bobo. A moins d’un an de la prochaine édition de la SNC et en l’état actuel des choses, il ne serait pas exagéré de dire que le Premier ministre a raté le coach.

Car, ce n’est pas en quelques mois que l’on peut réaliser une infrastructure du genre. Dans tous les cas, les Bobolais ont hâte de savoir ce que devient ce projet. Verra-t-il encore le jour ? Si oui, à quand le début des travaux ? Des questions dont les populations attendent les réponses du Premier ministre.

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga