La cérémonie a eu pour cadre, la salle de conférences de l’état-major de la BNSP à Ouagadougou. Le ministre Sawadogo, entouré des membres du comité d’organisation de l’an 30 de la BNSP, a lancé un véritable S.O.S. à tous les partenaires afin de boucler le budget (estimé à 101 millions de nos francs) pour les festivités du 5 au 7 mars prochain.

« Les sapeurs-pompiers face à la décentralisation et aux risques modernes », tel est le thème retenu pour le 30e anniversaire de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers qui aura lieu du 5 au 7 mars prochain. D’emblée, le ministre dira dans sa déclaration liminaire : « A l’heure où le Burkina s’est engagé dans un processus de décentralisation intégrale qui met en chantier de nouveaux acteurs, la Brigade nationale de sapeurs-pompiers apparaît de nos jours et avec le développement accéléré de nos villes, comme un partenaire stratégique dans la mise en œuvre de la politique nationale de protection civile.

La célébration du 30e anniversaire de la Brigade se déroule dans un contexte marqué par une urbanisation croissante et une évolution technologique qui s’accompagnent de risques divers de type nouveau ». A l’issue de la déclaration liminaire du ministre Clément Sawadogo, le colonel Silas Keita, commandant la Brigade nationale de sapeurs-pompiers a donné le programme des festivités.

On a ainsi appris qu’il y aura des activités sportives (cross populaire, tournoi de volley-ball), des visites (au Moro Naaba et à l’école de sapeurs-pompiers à Bobo), un spectacle (nuit du feu) et une cérémonie de prise d’armes suivie de décorations, et surtout un défilé de troupes. Pour entrer dans le vif du sujet de la conférence, des journalistes ont voulu savoir de quel ministère relevaient les soldats du feu.

Le ministre Clément Sawadogo dira qu’en tant que militaires, ils sont du département de la Défense et de par leurs missions, les soldats relèvent de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. La BNSP fêtera bientôt ses 30 ans et un homme de médias a voulu qu’on évoque les défis majeurs qui ont été jusque-là relevés. Le colonel a d’abord cité le premier grave incendie de Brasilia (à la gare ferroviaire en 1976) qui a poussé nos dirigeants à mettre sur pied une véritable brigade en 1979.

Il a ensuite évoqué les problèmes de galeries minières où il a fallu extraire des corps des décombres. L’incendie du marché Rood-Woko a aussi été signalé avant le récent accident routier de Boromo. L’an 30 de la BNSP coïncide avec le FESPACO, n’y aura-t-il pas de problèmes au niveau de la BNSP ? Là-dessus, le colonel Keita est formel, il ne faut pas se faire d’inquiétudes car toutes les dispositions ont été prises.

Mais au fait, quel sera le budget pour réussir la fête ? Le président du comité d’organisation, le commandant Ernest Kisbédo a parlé de 101 millions, qui ne sont pas encore mobilisés. D’où le tonitruant S.O.S. lancé par le ministre Clément Sawadogo à tous les partenaires et bonnes volontés car à la date de la conférence de presse (10 février 2009), nous étions au jour J-25. Vivement qu’il soit entendu !

Le coup de pouce de « Faso feu »

Au cours de l’année 2008, la BNSP a reçu de ses partenaires plus de six (6) véhicules et du matériel divers. Nous savons aussi que le 27 janvier 2009, l’association « Faso feu » conduite par son président, Jean Daniel Mayollet, a remis au lieutenant-colonel Djoumadji Karambiri (directeur des Opérations de la BNSP), les clés de trois ambulances, d’un véhicule d’incendie et de deux véhicules toutes utilités, avec en sus du matériel. C’est là un acte louable à saluer à sa juste valeur et il faut souhaiter que l’exemple de « Faso feu » soit largement suivi surtout du côté des partenaires en ce 30e anniversaire dont les activités sont prévues pour se tenir du 5 au 7 mars 2009.

Pierre Tapsoba

L’Observateur Paalga