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Chefferie traditionnelle : Le Wogdogo naaba n’est plus

Publié le mercredi 14 janvier 2009 à 02h31min

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Avec le froid qui tardait à s’installer véritablement, comme il est de coutume en ce moment de l’année à Ouagadougou, certains observateurs des choses s’attendaient à un événement important. Puis, la nouvelle est tombée. Naaba Kango, Wogdogo-naaba, a rendu l’âme ce dimanche 11 janvier 2009 en début de soirée, dans sa onzième année de règne

On se souvient aussi que c’est une éclipse de lune qui avait précédé de peu la disparition de son grand frère et prédécesseur, naaba Sigri. L’essentiel du quartier Wogdogo se trouve, de nos jours, au secteur 19 de la ville de Ouagadougou, non loin de l’hippodrome.

D’après nos sources, le site originel du palais se localisait sur l’emplacement aujourd’hui occupé par le siège du Conseil de l’Entente. Puis les responsables, se refusant de se laisser enfermer dans les lotissements, avaient aménagé au secteur 10, précisément à l’intersection des actuelles avenues Larlé-naaba-Ambga et Moogo-naaba-Zombré.

En rappel, Le royaume de Wogdogo (Ouagadougou) a été fondé vers le XVe siècle par Wubri, dont les descendants sont les Nakomsé regroupés autour du Moogo naaba. Avant l’arrivée de ces Nakomsé, la région était habitée par les Yonyonsé et les Nînsi. C’est le premier responsable des ces derniers qui vient d’être arraché à l’affection des siens.

Auprès des Nakomsé les chefs de Wogdogo jouent des rôles importants, notamment à l’avènement comme à la disparition du Moogo naaba. C’est auprès d’eux et au quartier Wogdogo, par exemple, que tout nouveau moogo naaba s’y rend pour se parer de nouveaux habits de roi. C’est à Wogdogo qu’il prête serment et surtout boit le naam-tiibo, cette boisson dont la composition est gardée secrète depuis la nuit des temps et qui fait du prince un chef bien protégé.

Jadis, les Nînsi étaient forgerons ; à ce titre, on leur devait l’outillage métallique et les armes du royaume.

La rédaction

L’Observateur Paalga

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