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Fait divers : Une fille pour deux copains

Publié le jeudi 8 janvier 2009 à 23h50min

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Ouagadougou, a vibré au rythme de la Saint sylvestre pour accueillir le nouvel an 2009. Moment par excellence pour témoigner au Tout-Puissant sa gratitude pour certains, le 31 décembre est pour d’autres, une nuit pleine de signification.

Pour la jeunesse en particulier, plus que toute autre fête, la nuit du 31 décembre est sans doute la plus importante des 365 nuits. Elle ne ménage aucun effort pour vivre cet instant transitoire d’une année à une autre. Certains jeunes la préparent durant tous les 364 jours car, mal la fêter serait comme mal entamer la nouvelle année. Tout doit donc être minutieusement préparé et cela est loin de se limiter seulement aux matériels et aux finances. Car, en plus du changement de la garde robe pour de bonnes conditions de fête, il faut pouvoir confirmer sa masculinité ou sa féminité ce jour-là. On ne saurait donc jouir pleinement du 31 décembre que lorsque l’on est accompagné de « sa petite amie » ou de « son petit ami ». « C’est la nuit de vérité », affirment-ils. Et lorsque pour des raisons diverses, la petite compagne ou le petit compagnon fait défaut, le monde est dépeuplé. Certains mêmes considèrent un tel acte, comme la preuve d’un manque d’amour de son conjoint.

Il faut y mettre les moyens

Résultat, de plus en plus de jeunes dépensent beaucoup d’argent pour éviter de se faire rouler par sa petite amie. En tout cas, comme on dit, ils y mettent les moyens qu’il faut. Malgré cette « vigilance » observée, l’on n’est pas toujours à l’abri de surprises désagréables. Pour qui découvrent plus vite, que leur conjoint va leur fausser compagnie, ils piquent des colères noires ou se résignent. Mais pour d’autres, il faut en découdre par tous les moyens avec l’indélicat partenaire. La nuit du 31 décembre 2008 restera longtemps gravée dans la tête de mademoiselle Burielle qui, en voulant jouer à la maligne à essuyer dans la place publique la honte et les regards moqueurs des nombreux passants. En tout cas, le spectacle dont elle a fait l’objet par son inconstance restera gravé à jamais dans sa mémoire et pourrait écorcher un tant soit peu sa personnalité. En effet, aux environs de 00 heure, les nombreux cinéphiles qui se rendaient dans une des salles de ciné de Ouagadougou pour voir le film qui va boucler l’année 2008, ont été saisis par un attroupement inattendu sur un virage du marché de Sankar-Yaaré. Une bagarre opposait deux groupes de onze personnes. Un des deux groupes était composé de six jeunes soient trois filles et trois garçons, l’autre groupe de cinq personnes dont deux filles. A l’origine, une des filles du groupe des six jeunes aurait berné le troisième garçon du second groupe qui était seul avec ses deux autres amis, tous couplés.

Des contraintes familiales infondées

Des explications, la fille en question (qui serait sa copine de longue date) aurait pris une somme de 4.000 FCFA avec le jeune du groupe des cinq. Il aurait donc arrêté ce jour même le programme. Dans la journée du mercredi 31 décembre aux environs de 10 heures, la fille lui fit comprendre qu’il faut revoir le programme car, pour des contraintes familiales, elle devait rentrer avant minuit à la maison. Ce que son copain dit accepter malgré lui. Ainsi, à 20 heures déjà, raconte le « malheureux », il serait allé chercher la fille chez elle d’où ils se sont rendus dans un restaurant pour des glaces avant qu’il ne la ramenât chez elle aux environs de 24 heures moins le quart. Désireux de poursuivre sa soirée, il décide de rejoindre un groupe d’amis qui se rendait au ciné. Chemin faisant, il aperçoit la même fille avec le groupe des six jeunes. Il alerte ses camarades qui doutaient de la véracité de ses propos. L’ayant rejoint finalement pour vérifier ses allégations, ils poursuivirent le groupe en question qu’ils rattrapèrent. Une discussion s’engagea entre les deux groupes au sujet de la fille. Pendant ce temps, la fille au centre des discussions s’est mise à l’écart. Comme de coutume à Ouagadougou, chaque passant a essayé de « désamorcer cette bombe du 31 », sans jamais parvenir à calmer la colère du jeune « cocu ». Par la suite, on a compris que la fille n’est pas aussi nouvelle pour celui avec qui elle était dans le groupe des six. Ils se connaissaient et entretenaient des relations intimes depuis quelques temps.

L’affaire sera tirée au clair

Selon ce jeune, il aurait lui aussi acheté des robes pour pouvoir sortir avec la même fille les nuits du 24 et du 31 décembre. Offusqué par un comportement aussi inattendu, le groupe des cinq a quitté les lieux tout en promettant de tirer cette affaire au clair avec la fille dans un endroit plus indiqué. Décision de sagesse ! Alors qu’on croyait fini le problème, la fille n’était pas au bout de son malheur. Car, à peine ce groupe parti, que les jeunes avec qui elle était, décident de l’abandonner en ces lieux. Ils ont eux aussi été indignés, et sont partis la laisser au milieu des curieux qui avaient ainsi un film gratuit. Même les supplications et conseils des uns et des autres ne les ont pas fait fléchir. D’autres semblaient être sensibles à la situation de la jeune fille en lui proposant assistance. Compassion par humanisme ou parce qu’ayant été aussi frustrés à cette nuit précieuse ? Personne ne peut décrypter les intentions de ces « bons cœurs ». Ce qui est sûr, c’est qu’il y avait sur les lieux à côté de leur engin, de nombreux jeunes garçons non couplés. Le malheur des deux groupes pourrait peut-être faire l’affaire d’un frustré de cette nuit de 31décembre 2008.

ZZ

Sidwaya

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