Bon coup de filet du Service régional de la police judiciaire (SRPJ) du Centre. Dans le cadre de la lutte contre le banditisme, un gang de présumés bandits a été démantelé. Ils ont été présentés à la presse, le vendredi 6 décembre 2008 à Ouagadougou.
Un coup de fil anonyme au centre de veille et d’alerte a permis l’interpellation des suspects, après une enquête minutieuse. Ces personnes interpellées sont soupçonnées de vols à main armée et de vols avec effraction. Selon le directeur régional de la police nationale, Joseph Zabré, Moussa Ilboudo, un des interpellés serait un multirécidiviste notoire très dangereux. Les autres coauteurs sont Ablassé Kouanda, Noufou Sakandé, Kalifa Derra, Vincent Sutongnoma Taonsa, le receleur en chef et Yabré Ouédraogo. Les investigations ont permis de saisir un important lot de matériel.

Il s’agit entre autres d’ordinateurs, de téléphones portables, de radio-cassettes, de foyers à gaz, d’effets d’habillement et de marchandises diverses. Ils avaient également des armes en leur possession. Le butin comportait également d’anciens billets de banque de la BCEAO d’une valeur de 170 000 F CFA. Ce qui pourrait signifier qu’ils opèrent depuis très longtemps. Selon le chef de service régional de la police judiciaire du Centre, Alexandre Darga, des étrangers auraient été victimes du gang, en témoignent des billets de banque brésiliens, nigérians et ghanéens retrouvés en leur possession.

La bande utilisait, pour ses opérations, un taxi, deux vélomoteurs, des pistolets et des revolvers, des pattes de biche, des cagoules, etc. Selon Joseph Zabré, le mode opératoire de ces malfrats consistait dans un premier temps en une reconnaissance des cibles dans la journée par Moussa Ilboudo et Ablassé Kouanda sur les deux engins. Les autres membres du gang sont informés et les attaques ont lieu entre 2 heures et 4 heures du matin.

Tel au cinéma, “une fois sur le théâtre des opérations, certains membres de la bande tiennent en respect les veilleurs de nuit avec des armes, tandis que l’autre partie procédait à l’effraction des portes ou des toits. Tous les numéraires sont emportés et des marchandises choisies sont chargées à bord du véhicule de la bande” , a expliqué M. Zabré.
D’après lui, le butin en fonction de sa nature est soit partagé entre eux, soit livré aux différents receleurs.

Ces premiers brigands feraient appel aux forces mystiques à cause des gris-gris retrouvés dans leur butin. La direction de la police nationale du Centre est toujours à la recherche de deux membres en cavale. M. Zabré compte sur la collaboration des Burkinabè pour démanteler tous les réseaux. “Nous invitons tous ceux qui ont des informations sur des bandits à saisir les services de sécurité en appelant au 1010, un numéro gratuit et anonyme”, a souhaité Joseph Zabré. Pour le moment, ces présumés bandits seront différés à la justice.

Sidgomdé

Sidwaya