Dans la matinée du 22 novembre dernier, de longues files de taxis verts étaient visibles dans la cour du Centre de contrôle des véhicules automobiles, pour subir la visite technique. Aux environs de 8 heures, on dénombrait près de 80 véhicules de diverses marques, plus ou moins anciens. A bord de sa 305 berline, Harouna Guira patientait. Taximan depuis 1995, il relève que c’est la deuxième fois en 2008 qu’il vient au CCVA pour la visite technique. "Je suis toujours à jour concernant la visite technique et l’assurance ; comme cela tu es quitte et ça t’évite les tracasseries", confie-t-il.

Dans la cour des groupes de discussions s’étaient formés par affinité et les débats allaient bon train, suspendus de temps en temps par des interpellations pour faire avancer les files de véhicules. Le président du SYNATA-B, T. Amadou Kaboré souligne que ces opérations de contrôle collectives ont débuté en 2006 avec environ 600 taxis à chaque opération. "400 à 500 taxis obtiennent le quitus du CCVA.

Ceux qui ne sont pas en règle iront faire les réparations nécessaires avant de revenir", a-t-il dit avant de préciser que sans visite technique réussie ces camarades ne peuvent pas obtenir l’assurance. La Fédération nationale des taximen a obtenu auprès du CCVA, un pris forfaitaire de 7 000 F CFA pour le contrôle de chaque taxi. Mais le conducteur doit auparavant verser 1000 F CFA à la Fédération pour la mobilisation et les démarches. De son bureau avec les contrôles, le chef de station du CCVA, Hamidou Ouédraogo souligne que "pour l’opération de contrôle technique des taxis, nous priorisons l’état des organes de sécurité tels que le freinage, la direction, les rotules et l’éclairage".

Si le véhicule ne répond pas à ces normes, il est d’office renvoyé pour aller se conformer d’abord.
Après un regard sur ses notes, il affirme qu’environ 30 taximen sur 40 en moyenne obtiennent le quitus du CCVA au premier coup. Le président de la Fédération des taximen a indiqué que l’initiative a débuté en juillet 2006 à la faveur de la rencontre gouvernement/secteur privé tenue à Bobo-Dioulasso. Les taximen ont par ailleurs plaidé pour que le nombre de visites qui est de quatre fois dans l’année soit ramené à deux. "Notre doléance a été examinée, on a des informations que ça sera accordé en 2009 inch Allah", se réjouit M. Kiéma.

Cet espoir est aussi partagé par T. Amado Kaboré du SYNATA-B. "Nous avons sollicité l’Etat afin qu’il nous aide à renouveler le parc de taxis ; les autorités disent qu’ils vont nous aider. Nous sommes donc dans l’attente".

Bachirou NANA

Sidwaya