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TOUR DU FASO : Les acteurs du cyclisme se sont dit le vérité

Publié le mardi 25 novembre 2008 à 00h38min

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Suite au 22e Tour cycliste international du Faso, couru du 24 octobre au 2 novembre 2008, une rencontre où étaient présents tous les acteurs du cyclisme (ministère, fédération, anciens dirigeants et anciens coureurs, clubs, Etalons cyclistes, journalistes) s’est tenue au Stade du 4 Août de Ouagadougou le 22 novembre 2008.

Si Jean-Pierre Palm a parlé de l’"édition de la honte", les coureurs pointent du doigt le ministère et surtout la fédération car Wahab Sawadogo, le bras cassé, lancera : "C’est la fédération et le ministère qui nous découragent souvent". Mais pourquoi ? Le capitaine des Etalons, Saïdou Rouamba explicite : "Pour des chefs de famille, prendre 20 000 F CFA comme perdiems pour aller représenter le pays à l’extérieur n’est souvent pas facile. On a souvent le moral plat avant de quitter le pays". Pour Wahab Sawadogo, "c’est seulement notre coeur qui nous permet de courir, sinon, c’est difficile".

Et Wahab de poursuivre : "On a souvent honte de notre course alors que nous avons cette force de dompter nos adversaires. Il nous faut les moyens". Le mot est lâché : les moyens. Le ministère, chiffres à l’appui, a démontré tout son accompagnement. Pour la saison 2007-2008, affirme le DAF Modibo Ouattara, le ministre a mis à la disposition de la fédération de cyclisme (pour les différents Tours auxquels le Burkina a pris part en plus d’achat de vélos du championnat et du Tour du Faso) plus de 38 millions de F CFA. Si les uns et les autres reconnaissent que plus d’effort doit être fourni sur le plan des moyens financiers, ils le sont davantage en ce qui concerne l’organisation.

Les coureurs se plaignent de ne bénéficier de regroupement que deux semaines avant le départ du Tour du Faso. Le ministère déplore le choix de certains endroits pour les entraînements, l’absence d’un entraîneur qualifié. Quant à notre confrère Gabriel Barrois, il déplore le fait que certains acteurs du cyclisme soient mis de côté avant de confier à l’assemblée : "Ceux qui sont dans le cyclisme sont plus tournés vers leur bien-être que sur la discipline". Pour lui, les Etalons cyclistes ont du mérite.

Un autre confrère, Richard Yaméogo, parlera plutôt de "fabriquer une relève" afin d’"insuffler un nouveau dynamisme à notre cyclisme". Dans le lot des anciens coureurs, l’ex-grand champion du cyclisme burkinabè, Sayouba Zongo, attendait visiblement une telle rencontre. Il a déploré l’absence de coupe nationale en cyclisme, l’absence de programme au niveau de la FBC, l’inexistence d’un entraîneur national et la mise à l’écart d’anciens coureurs. Sur ce dernier point, le président de la FBC, Adama Diallo, a rappelé qu’il avait demandé aux anciens de créer une association et ce conformément au voeu de l’Union cycliste internationale (UCI).

L’ombre des prochaines élections a plané sur cette rencontre. ça bouge déjà au sein de la "petite reine". Sur ce point précis, le ministre Palm, apparemment averti, a mis les points sur les "i" car, à l’endroit des anciens coureurs dont les bruits disent qu’ils participent aux élections en tant que structure ; il a dit : "Je ne suis pas contre la participation des anciens au sport pour tous. Mais pour les élections, il n’y a que les clubs, les ligues et les districts qui sont concernés". Cette précision faite, le gendarme des Sports met en garde : "Il y a des clubs fictifs qui viennent de se créer. S’ils ont peur de la honte, il ne faut pas qu’ils viennent aux élections. Un club sans coureur n’est pas un club. Les structures montées pour des fins électoralistes, on n’en veut pas" martèle Jean-Pierre Palm.`

Ce n’est pas tout ! Le ministre des Sports a annoncé que pour les élections à venir, cela concerne toutes les fédérations, il y a trois postes sur lesquels ne postulera pas qui veut. Il y a le poste de Directeur technique national (DTN). A ce niveau, il faut désormais que le postulant montre ses connaissances de la discipline. Celui qui voudra occuper le poste de secrétaire général devra avoir des connaissances en administration. Quant au poste de trésorier, il ne sera occupé que par celui ou celle qui aura présenté des diplômes en comptabilité ou en gestion. Finis les copinages, a lancé Jean-Pierre Palm.

Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays

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