s étaient nombreux les éléments des forces de défense et de sécurité du Burkina Faso à faire le déplacement de la salle de conférences du Mess des sous-officiers le mercredi 24 septembre 2008. La raison, l’atelier sur la gestion des stocks d’armes et de munitions initié par la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL), qui se tient en ces lieux deux jours durant.

Selon le Secrétaire permanent de ladite Commission, le colonel Abdoulaye Barro, la rencontre vient en réponse au problème de l’accès aux armes légères et de petits calibres, les munitions afférentes et la recrudescence de la violence armée qui continuent de représenter de graves menaces pour la croissance macroéconomique, le développement durable et la réduction de la pauvreté dans notre sous-région.

Au dire du colonel Barro, cet atelier va consister en l’analyse des processus de gestion et d’administration des stocks, l’étude de l’impact socioéconomique et démographique des armes légères et de petits calibres, et la détermination des connaissances, attitudes et perception des citoyens concernant les questions relatives à ces armes.

L’organisation du présent atelier, dont le PNUD est partenaire de la réalisation, a vu le soutien du Programme régional de contrôle des armes légères et de petits calibres de la CEDEAO dénommé "ECOSAP", a souligné la directrice du programme pays du programme des Nations unies pour le développement, Ruby Sandhu Rojon.

Pour elle, il s’inscrit dans le cadre du projet de "mise en œuvre des enquêtes nationales sur la prolifération des armes légères et de petits calibres".

Dans son allocution d’ouverture, le chef d’état-major général des Armées n’a pas manqué de rappeler les effets dévastateurs de la gestion approximative des dépôts d’armes et de munitions de par le monde avec, de 2001 à 2007, près de 122 explosions de dépôts d’armes et/ou de munitions qui ont fait 2200 morts et 3600 blessés dans 12 Etats de la planète. De ce fait, il a loué la pertinence du présent atelier, s’inscrivant dans la dynamique de la bonne gouvernance, car : "Une bonne gestion des stocks passe par une maîtrise des outils de gestion, mais aussi par la capacité des responsables à transcender les difficultés pour imaginer les solutions possibles pour une meilleure sécurisation des stocks d’armes".

Les spécialistes en armement du Burkina, au cours de leurs travaux qui prennent fin aujourd’hui, doivent, à travers des échanges et communications, émettre des solutions pour lutter contre la prolifération des armes légères et de petits calibres en vue de stopper la violence armée.

D. Evariste Ouédraogo

Hyacinthe Sanou (stagiaire)

L’Observateur Paalga