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Droits humains : Vous avez dit dictature ?

Publié le mardi 5 août 2008 à 12h43min

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Depuis la chute du mur de Berlin, les Occidentaux ont trouvé dans la défense des droits de l’Homme, un artifice épouvantail pour s’en prendre aux pays qui ne marchent pas droit selon leur vision du monde. Loin de nous l’idée de penser que la promotion des droits humains n’est pas chose noble. Mais certains poussent un peu trop loin le bouchon Par exemple, l’affirmation du “Collectif devenons citoyens” (CDEC) à savoir que les mesures prises après la fermeture de l’Université sont « un traitement dégradant, humiliant et inhumain pour les étudiants car elles leur infligent des tortures physiques et morales » fait doucement sourire.

Non, ces mesures sont aussi une forme de formation et d’ouverture de leur esprit au fait que rien ici-bas ne s’acquiert facilement. On ne ferme pas l’université, tout en distribuant les œuvres universitaires à tire-larigot. Cette citation qu’on retrouve dans chaque document ou rapport sur l’état des droits de l’Homme d’un lieu ou de l’autre est un passe-partout, faisant à force, office de remplissage.

La sanction, la privation, la punition, même corporelle font partie du mode d’éducation et de formation de l’Homme de demain à l’africaine. Nos parents ont eu à nous infliger, la privation de goûter, d’achat d’un bien, annulé ou différé, la punition par des travaux domestiques sans que cela ne soit vu sous l’angle d’une atteinte à nos droits d’enfants qui seraient bafoués.

Et puis, la liberté d’expression et de manifestation n’a jamais non plus signifié mettre l’année académique en péril. Le vrai défi d’une lutte revendicative est de savoir la finir. Un syndicat incapable d’apprécier le rapport de force, de sortir d’une grève est un mauvais syndicat.

Lorsqu’on sait par ailleurs qu’elle peut aboutir des années plus tard, on ne peut que fustiger cette attitude du tout ou rien ici et maintenant. Car, qui peut penser que les tenants actuels de l’ANEB ne se battent pas aussi pour leurs petits frères ? Ce qu’ils n’ont pas eu de nos jours, ceux-ci les auront demain. A l’ANEB d’y penser.

S.K.

L’Hebdo

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